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Retraites des fonctionnaires US : une faillite à mille milliards... ou plus !

Vincent Bénard Publié le 24 août 2010
1599 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Objectif Liberté

Partir en retraite à 50 ans avec une retraite égale ou supérieure à un dernier salaire de Nabab, qui n'en rêve pas ? Et non, ce n'est pas en Grèce... Et bien, dans certains états américains, si vous êtes fonctionnaire, c'est possible. On imagine pas à quel point les USA ont été sournoisement socialisés par leurs syndicats d'employés publics. Le journaliste Steve Greenhut, déjà évoqué sur Ob'Lib', a longuement évoqué cette vampirisation croissante de l'économie américaine par les syndicats publics. Seul problème: ces retraites idylliques ne sont pas provisionnées. Pour comprendre ce qui se passe, quelques retours sur le système de retraite américain s'imposent. Pour tous les salariés des USA, la retraite se compose d'un premier pilier, le régime "général" appelé là bas social security, financé par une taxe sur les salaires ("payroll tax") de deux fois 6.5% payée à la fois par les salariés (nos cotisations "salariales") et les employeurs ("patronales"). La social security est un système par répartition, les américains disent "pay as you go". Malheureusement, il est aussi à "prestations définies"* plutôt qu'à cotisations définies* et est donc structurellement insolvable à long terme. Mais ce n'est pas de ce régime général que viennent les soucis des états fédérés et de leurs fonctionnaires. La relative modicité de la payroll tax a une contrepartie: les prestations définies par la social security sont modestes, aux standards américains s'entend. Aussi une grosse moitié des salariés US a-t-il souscrit à un second pilier, les fonds de pension, qu'ils alimentent soit sur leur salaire, soit, comme c'est le cas pour la plupart des fonctionnaires et des gros employeurs privé, par un abondement de leur employeur. Des projections à long terme totalement irréalistes C'est là que le bât blesse : nombre de gros employeurs ont imprudemment assorti, dans les années fastes, ces fonds de pensions de prestations définies* à l'avance, prestation dont le calcul était basé sur des espérances de rendement totalement irréalistes. Ainsi par exemple, Bloomberg nous rapporte que les rendements ayant servi aux calculs des pensions de gros fonds de pensions de fonctionnaires texans et californiens étaient totalement déconnectés des performances réels de ces fonds, et que la chute des marchés consécutive à la crise n'a fait qu'aggraver la situation : The Teacher Retirement System of Texas, the seventh-largest public pension fund in the U.S., reports each year that its expected rate of return is 8 percent. Public records show the fund has had an average return of...
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