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Rien dans les mains, peu dans les poches

Actualité de la crise Publié le 05 août 2011
1561 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Paul Jorion

À la grande fébrilité des marchés correspond celle des responsables européens, du moins ceux qui ne sont pas en vacances. Avec à la clé des réunions, quelques rencontres et coups de téléphones et beaucoup de déclarations à la presse, pour mettre finalement en évidence qu’ils n’ont rien dans les mains. Ils ne disposent comme réponse à la montée impétueuse des taux obligataires, des spreads, ou bien à la chute des bourses, que de l’exhortation à appliquer au plus vite les décisions du dernier sommet, pourtant déjà dépassées par l’ampleur de ce que représenterait l’entrée de l’Espagne et de l’Italie dans la zone des tempêtes. Qu’on en juge… Silvio Berlusconi déclarait hier devant les députés, tout en en restant là dans l’immédiat : « La situation nous impose de donner une réponse encore plus forte, immédiate et visible sur le plan de croissance qui rendra crédible [l’assainissement des finances publiques]« . José Luis Rodriguez Zapatero appelait Herman Van Rompuy à appliquer « au plus tôt » le plan destiné à la Grèce et José Manuel Barroso à « accélérer au maximum [son] application », afin de donner aux marchés un signal de confiance. Dans un courrier adressé aux chefs d’État, ce dernier leur écrit d’ailleurs : « Je saisis l’occasion (sic) pour inviter à une rapide réévaluation des éléments relatifs au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au mécanisme appelé à lui succéder, afin de s’assurer qu’ils sont proprement équipés pour gérer des risques de contagion ». Plus alarmiste, le président de la Commission européenne a également reconnu dans ce courrier que « nous ne sommes plus dans la gestion d’une crise limitée uniquement à la périphérie de la zone euro », et que « les décisions audacieuses prises lors du sommet de la zone euro le 21 juillet n’ont pas eu les effets escomptés sur les marchés ». Le FESF étant en effet encore loin d’être opérationnel et de disposer des engagements suffisants des États membres, tous les regards se sont tournés vers la BCE, qui tenait opportunément une réunion de son Conseil des gouverneurs ce jour même. Dans l’espoir qu’elle fasse la soudure le temps nécessaire, d’ici au moins fin septembre, et relance son programme d’achats de titres obligataires suspendus il y a 18 semaines afin d’obliger les États a prendre sa succession. Une courte et légère accalmie intervenait aujourd’hui, avant que les bourses repartent à la...
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