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Ronald Stoeferle – Le marché haussier des actions minières ne fait que commencer

Egon von Greyerz Publié le 05 août 2016
3404 mots - Temps de lecture : 8 - 13 minutes
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Matterhorn AM

Interview de juillet 2016 : Ronald Stoeferle L’or est de retour, et sur le marché des actions aurifères, la fête ne fait que commencer. En le nom de Matterhoen Asset Management, Lars Schall s’est entretenu avec Ronald Steferle, un Autrichien avocat de l’école autrichienne d’économie. Ronald et son partenaire, Mark Valek, ont coécrit un rapport d’investissement détaillé intitulé In Gold We Trust, que vous pourrez télécharger en bas de page. [Vidéo/Podcast] 28 minutes Transcription Lars Schall : Mesdames et Messieurs, bonjour. Je me présente : Lars Schall, représentant de Matterhorn Asset Management, en direct de Zürich, en Suisse. La personne que je m’apprête à interviewer aujourd’hui est Ronald Stoeferle, qui nous vient de Vienne. J’aimerais commencer par vous féliciter, Ronald, pour la récente publication de votre dixième rapport In Gold We Trust. Ronald Stoeferle : Merci beaucoup, Lars. Je suis content d’avoir fêté le dixième anniversaire de notre rapport, et je pense que nous apprendrons cette année beaucoup de nouvelles choses concernant l’or. Notre dernier rapport est encore une fois assez long, avec plus de 150 pages, et je suis très heureux qu’il ait été publié, parce que nous avons beaucoup travaillé à son élaboration. LS : Avant que nous ne parlions de la dernière édition de votre rapport, j’aimerais parler de leur histoire. Pouvez-vous nous dire comment tout a commencé ? RS : J’ai travaillé pour Erste Group à Vienne en tant que chercheur et analyste, et j’ai négocié de l’or pendant un certain temps à des fins personnelles. Je suis un jour allé voir mon patron et lui ai dit : « Vous savez, je suis très intéressé par l’or et tout ce qui l’entoure, serait-il possible pour moi d’écrire un petit rapport spécial ? ». Mon patron m’a répondu « Bien sûr, allez-y ». J’ai donc commencé à faire mes recherches et, comme vous le savez certainement, il ne concerne pas que l’or… il concerne beaucoup d’autres choses. Notre système monétaire, notre société, la politique. C’est cela qui le rend fascinant. J’ai écrit plus de 1.000 pages sur l’or au cours de ces dernières années, et j’ai encore beaucoup d’idées, de perspectives nouvelles, de nouveaux graphiques à créer. J’ai déjà des idées pour mon rapport In Gold We Trust de 2017. LS : Ok. Penchons-nous sur votre dernière édition, et son message principal : l’or est de retour. RS : Il l’est. Je pense que nous avons traversé une correction assez brutale. Comme je le dis souvent, le marché maximise les souffrances, et nous avons définitivement souffert l’année dernière. Nous avons traversé un cycle classique, qui s’est terminé par, dirai-je, une certaine dose de désespoir, de dépression et de panique. Nous avons pu voir que les analystes sont devenus haussiers et, bien qu’être un anticonformiste soit souvent une situation difficile et solitaire, c’est généralement aussi la meilleure attitude à adopter. Je pense que nous avons vu un plancher s’établir sous le prix de l’or au mois de décembre, alors que tout le monde s’inquiétait de quatre ou cinq hausses des taux aux Etats-Unis. Tout le monde pensait que l’économie s’en sortait assez bien, et que Janet Yellen ferait grimper les taux à plusieurs reprises en 2016. Les marchés ont cependant très vite montré à Yellen qu’ils n’apprécient pas les hausses de taux d’intérêt, parce que notre système tout entier est dépendant d’une liquidité peu chère. Les marchés ont donc plongé en janvier et février, et l’or est vite remonté, suivi par les actions minières au mois de janvier. Le rapport inclue aussi un chapitre intéressant. Nous sommes de nouveau en phase de marché haussier. L’or s’échange comme s’il était entré dans un nouveau marché haussier, et nous apercevons une accumulation de métal physique depuis quelques mois. Il est évident que les gens aiment les investisseurs à succès – Stanley Druckenmiller, Carl Icahn, Paul Singer, George Soros – tous ont récemment acquis des positions liées à l’or, des sociétés minières, des ETF… Et maintenant, nous sommes en train d’entrer la prochaine phase qui est celle de la participation du public. Bientôt, les participants au marché se réveilleront et se diront, « La Fed n’a plus de munitions, elle ne peut plus faire grimper les taux, peut-être est-il temps d’acheter de cet étrange métal qui ne verse aucun intérêt » (rires). LS : Oui, mais n’est-il pas désavantageux pour l’or de ne pas offrir d’intérêts ? RS : Non. L’or n’a pas besoin de verser d’intérêts. Cet argument a toujours été ridicule. L’or n’a pas besoin de verser d’intérêts parce qu’il ne présente pas de risque de contrepartie. Il y a quelques années, nous avions les taux d’intérêts. Maintenant, nous avons l’or, qui ne verse certes pas d’intérêts, mais qui n’en coûte pas non plus. Et les taux d’intérêt sont déjà devenus négatifs dans au moins cinq régions. Cette tendance se poursuivra, et continuera de réduire le coût d’opportunité de l’or. Les joueurs institutionnels seront probablement les premiers acheteurs marginaux qui auront un impact sur les prix. Nous avons par exemple pu voir Munich Re, la deuxième plus grosse soci...
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