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Route de la Soie ou Route de l’Argent?

David Bond Extrait des Archives : publié le 31 décembre 2012
2089 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Wallace Street Journal

The Wallace Street Journal Silver Valley Mining Journal Il y a quelques années, j’errais dans les rues pavées d’une petite ville Chinoise du nom de Lijang, accrochée à l’extrémité Sud de la chaîne de l’Himalaya et située à l’ombre du Mont du Dragon de Jade, surplombant le paysage du haut de ses 4800 mètres. Au travers de cette cité millénaire serpente le lit du fleuve Jinsha, lequel se divise plus loin en canaux servant à alimenter les viviers de poissons des restaurants pittoresques servant des perches fraîchement péchées, de la viande de yak et de la bière fraîche brassée dans les eaux glaciales du Mont. Les pavés de la ville sont ce qu’il reste aujourd’hui de l’ancienne route de la Soie. Alors que je méditais sur le destin de ce lieu, il m’est venu à l’esprit que la route de la Soie était un nom inapproprié et qu’il aurait été meilleur de surnommer cette route commerciale la route de l’Argent. En considérant la civilisation Occidentale depuis une perspective Asiatique, cette route était bel et bien celle de l’Argent plutôt que celle de la Soie. Tentons de nous représenter cette partie du monde telle que Marco Polo la découvrait en 1280, à l’âge de 20 ans, en arrivant en Chine accompagné de son père et de son oncle, tous deux marchands vénitiens, lors de son second voyage dans l’Empire du Milieu. Lorsque nous pensons à la Chine de l’époque, la soie et au thé nous viennent immédiatement à l’esprit. Les Polo y ont en revanche rencontré un souverain éclairé appelé le Khan, empli de grâce et de curiosité, qui leur a demandé, à leur retour en Europe, de prier le Pape de faire envoyer cent théologiens et érudits à Pékin afin de l’aider à développer ses connaissances sur la culture et la religion Européenne. Les Polo ont également découvert en Chine une matière nettoyante pouvant elle-aussi être nettoyée en étant jetée un instant au feu : l’asbeste. Et ce n’est pas tout. La Chine possédait alors une industrie sidérurgique dont la production n’a pu être égalée en Europe que plus de 5 siècles plus tard, une Poste Impériale offrant des services postaux de seconde, de première classe, ainsi que de classe prioritaire, un système de transports complexe mis en place grâce à des canaux fluviaux, ainsi qu’une industrie salière prodigieuse. Le sel, avant l’invention du système de réfrigération, était une matière première quasiment aussi précieuse que l’or. Pour les Européens, il s’agissait là de concepts totalement nouveaux. Des relations amicales furent établies entre le Pape et le Khan, entre l’Europe et la Chine, les Polo et leurs successeurs faisant office d’émissaires. Rapidement, le commerce entre les deux continents devint vigoureux, et reprit là où la Chine et l’Empire Romain l’avaient laissé. C’est de cette route de l’Argent liant la Chine à l’Europe que nous sont provenus la soie, la poudre à canon, les spaghettis, la céramique et le thé. A l’époque, les technologies majoritairement féodales et agraires de l’Europe n’avaient encore ni la volonté ni la capacité de produire quoi que ce soit. Mais la Chine marchande ne lui offrait pas tous ces produits gratuitement ! Les moyens de paiement qu’elle acceptait ? L’or et l’argent, bien sûr. Et surtout l’a...
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