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Sauvetages à la Ponzi

Actualité de la crise Publié le 10 mai 2011
1562 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Paul Jorion

Les commentaires pleuvaient hier lundi sur le thème : « Que vont bien pouvoir encore trouver les Européens pour se sortir de ce nouveau mauvais pas ? ». Non pas pour évoquer le cas du Portugal – dont le plan de sauvetage doit encore être finalisé, la Troïka ayant déjà mis au point ses conditionnalités – mais celui de la Grèce, qui a déjà le sien, réaménagé mais ne suffisant pas. Les crises nationales ont commencé à se télescoper et non plus se succéder. Les autorités européennes seraient en passe d’adopter dans ses grandes lignes un plan consistant à ne rien décider de nouveau, faute de pouvoir se mettre d’accord. Il implique cependant, pour ne pas créer les conditions d’un défaut catastrophique du pays dès l’an prochain, de remettre au pot en lui concédant un nouveau prêt de plusieurs dizaines de milliards d’euros et en serrant davantage la vis. En exigeant en contrepartie la réalisation d’un plan de privatisation de 50 milliards d’euros. Ces autorités poursuivent avec application un schéma qui a déjà failli… mais elles se disent qu’elles gagnent ainsi du temps, le plus précieux des alliés faute de mieux ! Grâce à cela, non seulement la Grèce ne va pas revenir sur le marché – où elle serait fort mal accueillie – mais elle va continuer de bénéficier d’un nouveau mode de financement de sa dette, garanti par les Etats membres de la zone euro. Un système innovant et original, appelé à servir pour d’autres pays de manière également durable, ce pour quoi il n’avait pas été prévu. Il repose sur un mécanisme très simple : le fonds de stabilité financière emprunte sur les marchés en bénéficiant de la note AAA pour prêter aux bénéficiaires des plans de sauvetage à un taux supérieur, mais inférieur à celui qu’ils obtiendraient sur le marché. Le FMI participe de son côté, en complément. Deux conditions doivent être réunies pour que ce mécanisme fonctionne sans accroc : que les Etats apportent suffisamment au fonds – ou garantissent ses emprunts – afin qu’il puisse répondre à la demande des pays assistés, et que sa note AAA soit maintenue, ce qui suppose que ses principaux bailleurs de fonds de la zone euro continuent d’en bénéficier eux-mêmes. L’avantage de ce système est que les Etats les mieux notés n’ont pas besoin d’aller sur le marché et peuvent se contenter d’apporter leur garantie au fo...
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