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Secteur automobile, Plan Montebourg : un mal français 1ère partie

Jérémie T. Rostan Publié le 28 août 2012
1411 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Fin juillet, Arnaud Montebourg, cet avocat devenu ministre du « redressement productif » et, apparemment, économiste et spécialiste de l’industrie automobile, a dévoilé un plan en sept points destiné à sauver le secteur. Nous évoquerons dans ce premier aticle les 5 premiers points de ce plan « ambitieux. » Le premier consiste à renforcer le bonus-malus écologique, c’est-à-dire à accroître le montant des subventions accordées, ainsi que des taxes imposées, aux acheteurs de véhicules plus ou moins polluants. Officiellement, cette mesure ne devrait rien coûter à l’État, les taxes finançant les subventions. Elle n’en devrait pas moins avoir deux immenses bénéfices : stimuler la demande, et donc la production automobile, et écologiser le parc français. L’expérience semble pourtant invalider le premier calcul. Mi-2008, quelques mois après la mise en place du dispositif suite au « Grenelle de l’environnement, » le gouvernement annonçait ainsi que les ventes de petites voitures peu émettrices avaient augmenté de 15%, mais que celles de grosses cylindrées étaient en recul de près de 30%, pour un coût de 200 millions d’euros à la charge de l’État. Remarquons d’ailleurs qu’il semble assez peu logique de chercher à renflouer les constructeurs en pénalisant l’achat de quelque véhicule que ce soit. Mais, la subvention des voitures les plus vertes est-elle elle-même une bonne idée ? Boostée par des primes de 2000€ à 5000€, la part des électriques et des hybrides s’éleva à 0,5% des immatriculations en 2009 pour les secondes, et à une part infinitésimale pour les premières. Comment attendre quelque salut que ce soit de ce côté-là, y compris avec une aide supplémentaire de 2000€ ? Le problème n’est pas seulement celui du manque d’autonomie et d’équipement, mais d’abord celui du prix. Une Prius 3 coûte ainsi, aides comprises, à peu près autant qu’une Mercedes Class A. Autant dire que la mesure en question a tout du socialisme pour les riches, au sens où elle revient à subventionner des compagnies privées telles que PSA, dont la famille Peugeot détient plus de 25% du capital, ainsi que leurs clients les plus fortunés. Qui sont, en effet, les acheteurs d’hybrides et d’électriques ? Pour l’essentiel des bo...
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