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Ségolène Royal aide discrètement le capitalisme de connivence à la française

H. Seize Publié le 06 novembre 2014
1310 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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L’État, obèse et d’appétit féroce, cherche des sous, de plus en plus de sous. ; ce n’est pas neuf, et la majorité gouvernementale précédente avait déjà compris l’intérêt qu’il pouvait y avoir à se départir d’infrastructure coûteuses et bien mieux gérées par le privé que par des services publics de toute façon exsangue. Mais c’est finalement ce gouvernement-ci qui est à l’œuvre pour la privatisation des aéroports de province, à commencer par celui de Toulouse. Comme d’habitude, plutôt que de faire simple et radical, nos dirigeants ont finement choisi d’y aller par morceau et ne cèderont qu’un peu moins de la moitié (49.9%) de l’infrastructure aéroportuaire. L’avantage est évident : si cela tourne au vinaigre, l’État aura beau jeu d’accuser le repreneur, même partiel, de la catastrophe, et y aller du petit couplet habituel sur le mode « Vous voyez, les privatisations, ça ne marche pas ». Et si cela marche bien, et tant que cela marchera, l’État pourra rafler une grosse partie des dividendes, dicter ses conditions, et faire jouer le capitalisme de connivence maintenant habituel dans ce genre de marchés en plaçant ses larrons et ses coquins aux postes les plus juteux, ce qui fera tourner l’affaire au vinaigre, et vous voilà retourné au point précédent. Avec l’opération Toulouse-Blagnac À La Découpe, l’État peut espérer récupérer un peu plus de 150 millions d’euros (pour rappel, l’aéroport fait un chiffre d’affaire de 117 millions d’euros environ pour un peu plus de 7 millions de passagers à l’année). Le calendrier de la vente est le suivant : démarrage le 11 juillet, dépôt des premières offres des candidats à la reprise vers le 15 septembre, avec une validation fin octobre des offres déposées. Courant novembre, l’heureux élu est désigné. Tout va bien, youpi tagada. Oh, que vois-je arriver avec ses gros sabots au milieu d’une route qui poudroie pas mal et d’une herbe qui verdoie assez moyennement ? Mais ma parole, on dirait notre amie Ségolène Royal sur son petit baudet vert, agitant ses bras noueux dans toutes les direction...
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