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Six mythes au sujet du libertarianisme (seconde partie)

Murray N. Rothbard Extrait des Archives : publié le 11 décembre 2012
1312 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Murray N. Rothbard.

Suite de la première partie Mythe 4. Le libertarianisme est athée et matérialiste. Il néglige la spiritualité humaine. Il n’existe aucune connexion nécessaire entre la position que l’on adopte à l’égard du libertarianisme et ses propres opinions religieuses. Certes, la plupart des libertariens contemporains sont athées, mais cela doit être mis en perspective avec le fait que la plupart des intellectuels, quelles que soient leurs tendances politiques, sont également athées. Beaucoup de libertariens sont croyants : juifs ou chrétiens par exemple. L’on compte de nombreux croyants parmi les penseurs libéraux, ancêtres du libertarianisme : de John Lilburne, Roger Williams, Anne Hutchinson, et John Locke, pour le dix-septième siècle, à Cobden et Bright, Frédéric Bastiat et les libéraux français, et enfin l’illustre Lord Acton. Les libertariens croient que la liberté est un droit naturel, une composante centrale de la loi naturelle en accord avec l’essence de l’homme. L’origine – naturelle ou divine – de cet ensemble de lois naturelles est une question importante du point de vue ontologique, mais elle n’est pas pertinente pour la philosophie politique ou sociale. Comme le dit le Père Thomas Davitt, « Si le terme « naturel » est signifiant, il se rapporte à la nature humaine, et lorsqu’il est accolé au mot « loi », le mot « naturel » renvoie à un ordre manifesté dans les inclinations de la nature humaine. Par conséquent, il n’y a rien d’intrinsèquement religieux ou théologique dans la notion de « Loi Naturelle » de Thomas d’Aquin. » Ou, comme D’Entrèves l’écrit à propos du juriste protestant hollandais du XVIIe siècle Hugo Grotius : « La définition que donne Grotius de la loi naturelle [natural law] n’a rien de révolutionnaire. Lorsqu’il soutient que la loi naturelle est l’ensemble des règles que l’homme est capable de découvrir par l’usage de sa raison, il ne fait rien d’autre que reformuler l’idée scolastique selon laquelle l’éthique aurait un fondement rationnel. En fait, son but est même de réhabiliter cette idée, menacée par l’Augustinisme extrême de certaines écoles de pensée ...
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