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Spin Doctors ou les poisons de la démocratie

Liliane Held-Khawam Publié le 13 mai 2016
1805 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Judith Barben Christoffel, auteur de « Les Spins Doctors du palais fédéral » La démocratie est un régime politique où le peuple est souverain. Lois et pouvoirs tirent leur légitimité du peuple. La déclaration des droits de l’Homme et des Citoyens qui a sorti les peuples de l’esclavage et de l’asservissement repose sur ce principe. Le peuple a besoin d’intermédiaires qui le représentent avec loyauté et sincérité. Ce sont ses élus qui doivent impérativement s’informer des besoins de la base et informer des réalités politiques et gestionnelles de l’Etat. Tout biais dans le sens de la collecte des informations ou de sa restitution va se répercuter directement sur la relation de confiance que le peuple a dans ses représentants. Pour que le peuple puisse assumer son rôle et voter dans le sens du bien et de l’intérêt communs il faut que l’échange d’informations entre les deux groupes peuple/gouvernants soit le plus fiable et le plus fiable possible. Un peuple informé est une puissance en marche par opposition à un peuple anesthésié par la désinformation qui perd de sa créativité, de sa confiance dans ses dirigeants et qui finit par développer une forme de déprime voire dépression collective. Il devient plus difficile à mobiliser et à motiver. Le peuple suisse qui a officiellement le pouvoir d’imposer des lois par référendum ou initiatives populaires est en train de basculer de la catégorie de population informée et mobilisée au statut de citoyens découragés et désabusés. On lui fait par exemple croire qu’il est toujours en démocratie directe alors qu’en réalité les conseillers fédéraux détiennent les mêmes armes que celles qui agitent en ce moment la France avec le 49.3 qui donne le pouvoir au premier ministre d’imposer sa décision. Les ordonnances fédérales sont encore plus efficaces que le 49.3 puisqu’elles ne peuvent être censurées…. Le pouvoir a été centralisé à Berne affaiblissant la démocratie mais aussi les cantons et les communes… La Confédération n’est plus qu’une Fédération, enfin en théorie, et la démocratie directe pourrait rivaliser avec le principe du sondage. Sans plus. Si actuellement le peuple suisse commence à se rendre compte que les choses ne sont plus ce qu’elles ont été, il semble pourtant un peu tard pour reprendre le pouvoir qui a été transmis à des tiers privés ou étrangers. La véritable démocratie directe suisse semble appartenir tous les jours un peu plus à l’histoire. La Suisse est en voie de dissolution et cela rappelle à certains une phrase qui aurait été dite en 1991 par une Conseillère fédérale lors du 700ème anniversaire de la Suisse: « Savoir s’il y aura encore ou non une Suisse est en somme secondaire. Personnellement, j’espère qu’au-dessus des Etats s’établira une superstructure européenne. Cela est d’ailleurs sur le point de se réaliser. Que la Suisse survive ou non dans ce...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.wordpress.com
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