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Suicide ou masochisme pré-suicidaire.

Georges Lane Publié le 21 octobre 2009
3401 mots - Temps de lecture : 8 - 13 minutes
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1. "Comment les économistes ont-ils pu faire tant d'erreurs ?" Paul Krugman a publié dans le New York Times du 2 septembre 2009 un long article intitulé "How Did Economists Get It So Wrong?" - "Comment les économistes ont-ils pu faire tant d'erreurs ?" - Paul Krugman est chroniqueur du journal et lauréat du prix Nobel 2008 en sciences économiques. Son dernier livre s'intitule The Return of Depression Economics and the Crisis of 2008 - Le retour de l'économie de la dépression et la crise de 2008. L'article a huit sections, les sept premières ayant pour titres respectifs : 1. Prendre la beauté pour la vérité 2. De Smith à Keynes et retour 3. La finance panglossienne 4. Le problème de la macroéconomie 5. Personne n'aurait pu prévoir. . . 6. La chamaillerie sur la relance 7. Vices et frictions La dernière section est explicite sur le message que veut faire passer Krugman puisqu'elle est intitulée : 8. Ré-embrasser Keynes Voici la traduction que j'en ai faite. 2. "Ré-embrasser Keynes "C'est pourquoi voici ce que je pense [c'est donc Krugman qui parle] que les économistes doivent faire. Primo, ils doivent faire face à la réalité gênante que les marchés financiers sont bien loin de la perfection, qu'ils sont sujets à des illusions extraordinaires et à la folie des foules. Secundo, ils doivent admettre - et cela sera très dur pour ceux qui riaient et chuchotaient à propos de Keynes - que l'économie keynésienne reste le meilleur cadre que nous ayons pour donner un sens aux récessions et aux dépressions. Tertio, ils devront faire de leur mieux pour intégrer les réalités de la finance dans la macroéconomie. Beaucoup d'économistes vont trouver ces changements profondément troublants. Un long temps, voire un temps sans limite, s'écoulera avant que de nouvelles approches plus réalistes de la finance et de la macroéconomie offrent le même genre de précision, de complétude et de beauté incomparable qui caractérise l'approche néoclassique toute entière. Aux économistes qui auront une raison de s'accrocher au néoclassicisme, malgré son échec total, de donner un sens à la plus grande crise économique en trois générations. Cela semble, cependant, comme un bon moment pour rappeler les mots de H.L. Mencken: «Il y a toujours une solution claire à chaque problème humain - élégante, plausible et fausse». Quand il s'agit du problème par trop humain des récessions et dépressions, les économistes doivent abandonner la solution élégante mais fausse de supposer que tout le monde est rationnel et que les marchés fonctionnent parfaitement. La vision qui émerge tandis que la profession repense ses fondements ne peut pas être très claire ; elle ne sera sûrement pas élégante, mais nous pouvons espérer qu'elle aura l'avantage de dire au moins partiellement la vérité." 3. "La fondation ultime de la science économique : un essai sur la méthode". Aux adeptes de l'école de pensée à quoi se rattache le prix Nobel 2008, je ne saurais trop conseiller la lecture du livre qu'a publié Ludwig von Mises en 1962 et intitulé The Ultimate Foundation of Economic Science. An Essay On Method - La fondation ultime de la science économique : un essai sur la méthode -. L'ouvrage se compose d'une introduction et des huit chapitres suivants . Quelques observations préliminaires sur la praxéologie au lieu d'une introduction. Chapitre 1: L'esprit humain Chapitre 2: La base activiste de la connaissance Chapitre 3: Nécessité et vouloir Chapitre 4: Certitude et incertitude Chapitre 5: De certaines erreurs populaires concernant le domaine et la méthode de l'économie Chapitre 6: Autres conséquences de la négligence de la pensée économique Chapitre 7: Les racines épistémologiques du monisme Chapitre 8: le positivisme et la crise de la civilisation occidentale En particulier mérite une lecture attentive son chapitre 5 intitulé "De certaines erreurs populaires sur le domaine et la méthode de la science économique" dont les onze sections sont les suivantes : 1. La fable de la recherche 2. L'étude des motifs 3. Théorie et pratique 4. Les pièges de l'hypostase 5. Sur le rejet de l'individualisme méthodologique 6. L'approche de la macroéconomie 7. Réalité et jeu 8. Interprétation erronée du climat de l'opinion 9. La croyance à l'omnipotence de la pensée 10. Le concept de système parfait de gouvernement 11. Les sciences comportementales Compte tenu de ce qu'a écrit Krugman, je ne saurais trop insister sur la section 6 intitulé "L'approche de la macroéconomie". Je vous en propose une traduction ci-dessous tant la macroéconomie appliquée par les politiques ravage la réalité et a ravagé la science économique. Et ce n'est pas fini… à en croire Krugman. 4. "L'approche de la macroéconomie" "Les auteurs qui pensent avoir substitué, dans l'analyse de l'économie de marché, une approche holistique ou sociale ou universaliste ou institutionnelle ou macro-économique à ce qu'ils dédaignent comme l'"approche individualiste fallacieuse", s'illusionnent, eux et leur public. Car tout raisonnement concernant l'action doit traiter de la valorisation et de l'aspiration à des fins définies, comme il n'y a pas d'action non orientée par des causes finales. Il est possible d'analyser les conditions qui prévalent dans un système socialiste dans lequel seul le tsar suprême détermine t...
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