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Taper or not taper, that is the question !…

Charles Sannat Publié le 13 décembre 2013
1938 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Le « tapering » est un mot anglais – enfin américain – dont je n’ai pas vraiment de traduction exacte. En gros, ce terme désigne le fait que la FED, la Banque centrale américaine, réduirait ses injections de monnaie dans l’économie ainsi que, de façon importante, ses rachats de titres. Chaque mois, la FED rachète directement pour 40 milliards de dollars d’obligations de l’État fédéral et pour 45 milliards de dollars de créances moisies à ses banques commerciales qui sont dans une forme financière extraordinaire (je dis cela pour ne pas m’attirer les foudres de l’AMF), raison sans doute pour laquelle elles ont besoin justement de 45 milliards de dollars tous les mois pour nettoyer leurs bilans d’une solidité à toute épreuve (c’est ironique, et l’AMF ne sanctionne pas encore l’ironie, ni l’humour potache). Bref, il faut bien comprendre pourquoi la FED a mis en place cette politique de rachat d’actifs, à quoi cela sert et ce qui se passerait si elle arrêtait réellement cette stratégie. 1/ Les bilans des banques sont remplis de créances plus ou moins douteuses et plutôt plus que moins. Résultat ? Il faut bien financer ces pertes. Or ces pertes seraient encore plus importantes si l’ensemble de ces créances ne trouvaient jamais de preneur. Comme il y a un acheteur (la FED) de créances pourries, il y a un marché pour les créances pourries. Comme il y a un marché et que la FED est super gentille parce qu’elle donne un super bon prix pour des trucs qui ne valent pas un clou… il y a un prix pour ces actifs ! Comme il y a un prix pour ces actifs… les banques peuvent valoriser leurs « merdes » au prix du caviar ! Résultat : en injectant « uniquement » 45 milliards de dollars par mois, on stabilise l’ensemble des bilans des institutions financières. Franchement, à ce prix-là, ce n’est pas cher et l’on aurait tort de s’en priver. 2/ Maintenant, comme vous avez compris comment on fait croire que les banques sont solides alors qu’elles n’ont jamais été aussi fragiles, le tout pour la modique somme de 45 milliards de dollars mensuelle, passons à l’autre ligne, celle de 40 milliards de dollars de rachat de bons du Trésor. La FED n’achète pas forcément directement les bons du Trésor au Trésor. Sur ce sujet, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il existe le « marché obligataire ». L’État américain émet donc ses obligations sur le marché et les acheteurs achètent tandis que les vendeurs vendent. Un marché normal quoi ! La rencontre de l’offre et de la demande forme le prix, et le prix sur le marché obligataire c’est le taux d’intérêt auquel le pays concerné emprunte. Le problème devient crucial lorsqu’il y a beaucoup plus de vendeurs que d’acheteurs, notamment par exemple parce qu’il n’y a plus d’acheteurs. Dans ce cas, sur le marché obligataire, les taux vont monte...
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