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Trois millions de chômeurs. Quitte ou double ?

Georges Lane Publié le 03 octobre 2012
1286 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Le texte ci-dessous est paru dans Le Figaro des samedi 23 et dimanche 24 juin 1973. Il fait le point sur la remise en cause, alors, des relations entre l'inflation et le chômage par des économistes. Après les erreurs de la "théorie de la valeur travail" de K. Marx, il y avait eu l'hypothèse facétieuse de J.M. Keynes (1936) - au terme de laquelle il y aurait bien une demande de travail mais il n'y aurait pas d'offre de travail sur le marché du même nom - et, quelques temps plus tard, une prétendue relation économétrique entre le taux de variation des salaires nominaux et le taux de chômage (Phillips, 1958). Mais la remise en question restera lettre morte en France, comme on le verra ensuite ci-dessous, et ce seront les résultats désastreux qu'on sait et à quoi on ne pouvait que s'attendre dès lors qu'on était parvenu à se sortir des rets précédents.. Les rapports entre inflation et chômage remis en cause aux Etats-Unis. André F. MARTIN. Vingt-cinq économistes américains, réunis récemment par le «Center for Research in Government Policy and Business» de l'université de Rochester, ont remis en cause la liaison généralement admise entre le taux de chômage et le taux d'inflation. Constatant qu'aux Etats-Unis, la hausse des prix est actuellement de l'ordre de 6% par an tandis que le nombre des travailleurs sans emploi se maintient autour de 5% de la population active, ces experts ont déclaré à l'issue de leurs travaux qu'ils étaient enclins à reconnaître l'existence d'un chômage «naturel»correspondant à un équilibre entre l'offre et la demande de main d'oeuvre. Avant cette révision d'idée, ils pensaient au contraire, conformément à la théorie de Keynes, qu'il est possible d'atteindre le plein emploi si l'on accepte un certain taux d'inflation. Les conclusions du colloque de Rochester vont à l'encontre de la thèse avancée en 1958 par le professeur A.W. Phillips de la London School of Economics suivant laquelle le taux de croissance des salaires nominaux augmente quand le taux de chômage diminue. L'économiste britannique se fondait sur l'observation du mouv...
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