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Un avenir pas trop radieux

Paul Jorion Publié le 23 juin 2009
1424 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Petit à petit, les contours de ce qui nous attend se dessinent, à condition qu’une rechute de la crise financière n’intervienne pas. En mettant à profit pour la décrire, non pas telle ou telle prospective financière ou économique, mais les prévisions de deux organisations internationales qui font autorité dans leurs domaines respectifs : l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et la Food and Agriculture Organisation (FAO). Selon la première, le nombre de chômeurs dans le monde devrait mondialement effectuer un bond en 2009, augmentant dans une fourchette allant de 39 à 59 millions, par rapport à 2007. Selon la seconde, le cap d’un milliard de personnes en état de sous-alimentation sera franchi cette même année. Cela représente, précise-t-elle, un sixième de l’humanité et l’origine de cette situation alarmante est à rechercher non pas dans une baisse de la production agricole, mais dans la hausse des prix de ceux-ci et dans l’accroissement de la pauvreté. Dans un cas, ce sont les pays développés et émergents qui sont les plus touchés par le fléau du chômage (les autres sont largement dans l’économie informelle), et dans l’autre les pays en voie de développement, par celui de la faim et de la malnutrition. Voilà le premier bilan qui peut être tiré des errements d’un capitalisme financier qui, entre autres promesses, se présentait comme le fer de lance indiscutable du développement économique et du recul de la misère. Deux autres constatations peuvent être également faites, sans hésitation. Que la reprise économique, quand elle interviendra, sera faible et le rétablissement long et socialement douloureux. Et que, selon une sorte de système de vases communiquant, la dette publique continuera d’enfler dans de gigantesques proportions, au fur et à mesure que la non moins énorme bulle de la dette privée se dégonflera. Le tout au nom de la protection des capitaux privés. Ce véritable champ de dévastation ne serait toutefois qu’incomplètement parcouru, s’il n’était pas fait mention de deux incertitudes majeures qui demeurent. Celle concernant la maîtrise impossible des déficits publics et les difficultés de leur financement (par l’impôt ? par ...
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