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Un déséquilibre global destiné à durer

Paul Jorion Publié le 30 septembre 2009
1446 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Les temps ayant changé, les discours font peau neuve, le G20 devrait en prendre acte dans son communiqué final. Au discours présentant la mondialisation comme le nec plus ultra succède un autre en forme d’impasse à résoudre : le déséquilibre, que les Américains qualifient de global imbalance, pour bien y impliquer tout le monde. Qu’entendent-ils par là ? Un phénomène désormais très connu qui veut que la Chine engrange des surplus commerciaux et financiers énormes tandis que les Etats-Unis subissent des déficits de même ampleur. Que les premiers fondent prioritairement leur croissance économique sur l’exportation de leur production et les seconds se rattrapent en produisant de la dette (qu’ils exportent en Europe à leur tour). A chacun son modèle économique, c’est simple comme bonjour, tant que leur complémentarité fonctionne… Or ce n’est plus le cas, conduisant les Américains à engager des négociations afin de corriger ce déséquilibre et, dans l’immédiat, à tenter d’en faire l’axe dominant du G20. Sans, comme nous y sommes désormais accoutumés, rechercher ses causes profondes. Ne parvenant pas, et pour cause, à se dépêtrer d’une explication qui reste à la surface des choses : les Américains consomment les produits des Chinois, car le yuan est artificiellement sous évalué. Impliquant que des produits américains (plus chers, si l’on comprend bien cette logique) seraient sinon achetés au détriment des chinois, rééquilibrant la balance des payements, réduisant la dette et atténuant le déséquilibre. Aboutissant en sorte à un processus de réindustrialisation des Etats-Unis. Le remède est alors tout trouvé : obtenir que les Chinois réévaluent le yuan ! Mais les circonstances ne se prêtant plus à ce que ce sujet soit directement abordé, la difficulté est contournée et les Américains parlent désormais, moins abruptement mais à plus long terme, de la nécessité pour les Chinois d’investir dans la croissance de leur marché intérieur. Remarquons que c’est toujours à ces derniers d’agir ! Deux questions peuvent être posées, qui relativisent les effets de toute négociation au sommet. 1/ Qu’est ce qui fait obstacle à une croissance intérieure chinoise et donc à la solution du problème ? Lorsque ce sujet est abordé, il est d’usage de faire é...
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