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Un petit pas pour l’homme, un Salto de trop pour le contribuable

H. Seize Publié le 19 août 2019
1539 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Hashtable

La France a un incroyable talent. Ou disons qu’elle en a certainement plusieurs et dans sa liste bien fournie, on trouve celui de faire des choses insensées pour un pognon de dingue, comme si elle en avait réellement les moyens, avec une décontraction assez consternante. Or, à bien y réfléchir, il faut un certain talent pour arriver à se détacher ainsi des contingences du réel et cramer des sommes de plus en plus folles pour des projets de plus en plus ridicules, ou pour lesquels le parfum d’échec est si fort dès leur conception qu’on ne peut comprendre l’acharnement des uns et des autres à poursuivre, malgré tout, vers un fiasco garanti qu’en se rappelant qu’à chaque fois, une quantité astronomique de piscines olympiques remplies d’argent public y est consacré. Et s’il est un domaine où les autorités publiques ont un tel talent, c’est bien celui des technologies de l’information. Pour illustrer mon propos, je pourrais revenir sur les nombreuses tentatives, certaines frôlant la bonne idée, d’autres carrément loufoques qui ont émaillé la vie de la Cinquième République, mais je me contenterai de rappeler les deux dernières pirouettes avant d’introduire la toute nouvelle dont le potentiel de rigolade est déjà fort élevé. L’actualité récente me permet de revenir sur la première de ces deux pirouettes qui aboutit, une fois de plus, à des dépenses somptueuses de la part du contribuable pour un résultat inexistant, exactement comme prévu : il s’agit de la tentative de mettre en place un « cloud souverain » en France. Initiative décidée par le pouvoir en place en 2012, l’idée de base consistait à fournir aux administrations et entreprises françaises sensibles une solution d’hébergement de données informatiques alternative aux solutions existantes, toutes américaines (Microsoft, Amazon, IBM) dont on se doute qu’elles permettent à la NSA d’en éplucher le contenu avec gourmandise. Or, s’il n’est pas idiot de vouloir protéger ses administrations et ses entreprises sensibles des espions internationaux, la façon dont s’y est prise l’État français (ainsi que son historique lourdement chargé en catastrophes informatiques diverses) laissait envisager le pire dès le début : comme je l’expliquais dans un billet de l’époque, tout indiquait dès le départ que la solution proposée allait tourner rapidement au vinaigre. En 2015, j’en profitais pour dresser un bilan d’étape qui ne manqua pas d’être aussi lamentable que pré...
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