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Une « régulation systémique » qui se présente bien mal…

Paul Jorion Publié le 27 juillet 2009
1479 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Ce texte est un « article presslib’ » (*) Après avoir rappelé les centaines de milliards de dollars consacrés par l’Etat à sauvetage des banques, Barack Obama a, mercredi dernier lors d’une conférence de presse, voulu faire acte de franchise en déplorant que « ce que nous n’avons pas vu, à mon avis, c’est un changement de comportement et de pratiques à Wall Street ». Pour en tirer ainsi les conséquences : « Le fait est que si nous ne réformons pas les autorités de la régulation financière, les banques vont faire comme avant. Dans un sens, cela pourrait même être pire, parce que maintenant elles savent que le gouvernement peut considérer qu’elles sont trop grosses pour qu’on les laisse faire faillite. Si on ne leur impose pas de limites, elles prendront encore plus de risques ». Justifiant ainsi sa proposition de création d’un fonds de garantie des investissements les plus hasardeux, financée par les investisseurs eux-mêmes, afin que l’Etat n’ait plus à intervenir. Une manière de paradoxalement reconnaître, faisant preuve d’une certaine lucidité, que les banques allaient inévitablement reprendre des risques inconsidérés et qu’il n’était pas possible de les en empêcher. Ayant déjà utilisé la métaphore de la maison brûlée pour parler de l’économie, et évoqué les traites pour lesquelles l’Etat était en retard de payement, Barack Obama s’efforce de rester au contact des Américains qui l’ont élu en tenant leur propre langage et exprimant leurs préoccupations. Leur demandant également d’être « patients » à propos de la poursuite de la montée du chômage, n’ayant rien d’autre à offrir, si ce n’est la réforme de la santé à venir. Or, les commentateurs mettent l’accent sur les très sérieuses difficultés qui l’attendent à propos de son adoption par un Congrès qui, tout en étant à majorité démocrate n’en est pas moins difficilement gouvernable. En réalité, Barack Obama est déjà arrivé à un tournant de son mandat présidentiel, dont il n’est pas certain qu’il va pouvoir bien le négocier. Car il a également beaucoup de mal à tenir son monde financier et à lui imposer une régulation, même à minima, et de garder dans l’immédiat un peu de tenue, alors que les signes se multiplient d’une poursuite de la crise. Ce ne sont plus seulement les secteurs immobiliers commercial et résidentiel du crédit qui...
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