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Une brève histoire du franc

Jean Louis Caccomo Extrait des Archives : publié le 17 octobre 2012
1423 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Chroniques en liberté

L’histoire des monnaies modernes pourrait constituer une illustration des plus symboliques de l’illusion étatique qui consiste à affirmer la prétention régulatrice des hommes d’Etat dans le domaine économique, et notamment monétaire. Certes, l’illusion est toute relative dans le sens où, si le pouvoir de créer de la richesse par la manipulation monétaire est bien illusoire, la capacité de destruction de la richesse par ce même procédé est hélas bien réelle. Illustrons notre propos avec un retour historique sur le franc. C’est en 1360 que le premier franc est mis en circulation au royaume de France. C’était une époque où le monopole monétaire royal n’est pas vraiment établi car différentes monnaies locales et régionales circulaient à l’intérieur même du royaume. Un second franc est né sous le gouvernement de Bonaparte, par la loi du 27 mars 1803 : c’est le franc germinal. Cette nouvelle monnaie met fin au désordre monétaire provoqué par la révolution française et la mise en circulation des assignats. Remarquons au passage que l’assignat fut un moyen expéditif utilisé par les révolutionnaires jacobins pour s’approprier les biens de l’église et de la noblesse au nom de la « libération du peuple ». L’instrument monétaire comme instrument politique de la spoliation était né (ou plutôt redécouvert car les empereurs romains en avaient aussi abusés). Alors que les hommes libres avaient spontanément inventé la monnaie pour faciliter les échanges - de la même manière qu’ils avaient découvert la roue pour faciliter le transport -, les hommes d’Etat font de la monnaie un instrument de pouvoir, de contrôle social et, finalement, de spoliation. Après la première guerre mondiale, on ne parviendra pas à rétablir le franc germinal qui avait été marqué par une remarquable stabilité pendant près d’un siècle sous le règne de l’étalon-or. Pourtant, le gouvernement français promet à la masse des petits épargnants, ruinés par l’effondrement de la monnaie nationale et les efforts de guerre financés par la création monétaire, que « l’Allemagne paiera les réparations ». Les illusions officielles sont toujours ruineuses, notamment pour ceux qui y croient ! La dévaluation de Poincaré en 1928 supprime tout esp...
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