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Une épine d'or dans la chair

Chroniques de l'or Publié le 02 octobre 2009
1993 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Antal E. Fekete.

Le jeu de devinettes qui a cours chez les analystes du marché de l'or continue : les banques centrales vont-elles recommencer à écouler l'or à bas prix, alors qu’il connaît de nouveaux plus hauts ? Presque tous les analystes passent à côté d'un point important : les banques centrales qui vendent leur or avec une déflation en toile de fond ressemblent à des soldats qui jetteraient leurs munitions juste avant le combat, alors qu’ils devraient faire exactement le contraire, c’est à dire renflouer leurs stocks de munitions. Les banques centrales devraient renforcer leur bilan en achetant de l'or (comme le font plusieurs banques centrales importantes, y compris celles de la Chine et de la Russie) : c'est le seul moyen de garder la poudre sèche. Lors d'une déflation, il peut être nécessaire d'injecter de grandes quantités de nouveaux crédits dans le système, mais la seule manière de rendre la devise nationale plus abondante sans l'affaiblir (et encore moins la détruire) est d'acheter de l'or. C'est de loin l'arme la plus efficace d'une banque centrale pour combattre la déflation. Devons-nous supposer que les responsables de banques centrales sont des irresponsables ne connaissant pas cette vérité élémentaire? La dynamique de la déflation L'or reflète la stabilité, l'inflation et la déflation reflètent l’instabilité. C'est une erreur que de croire que la valeur d'une devise n'est menacée que lors d'une spirale inflationniste. Sous le régime d'une devise non convertible en or, il existe également une menace lors d'une spirale déflationniste, bien que celle-ci soit plus subtile. Le scénario déflationniste implique le risque d’un effet de domino de faillites de sociétés insolvables, car elles portent un fardeau de dettes écrasantes, lequel est d'autant aggravé par la chute des taux d'intérêt et des prix (ou par des équivalents de ces derniers : la perte du pouvoir de fixer les prix et de parts de marché). Comme l’a écrit Léon Fisher (Unknown News, The Future Looks Very Bleak, 26 mars 2007 : « les premiers indicateurs d'un effondrement économique se sont déjà manifestés dans l'industrie du logement, ainsi que chez les trois grands constructeurs automobiles. À deux doigts de la faillite, ils seront les premiers de grands dominos économiques à tomber, et le reste suivra rapidement. Par conséquent, quelque chose de l'ordre d'une autre Grande Dépression est une possibilité ». Quand les entreprises font faillite, quand les capitaux et les emplois disparaissent à grande échelle, alors l'instabilité de l'économie devient omniprésente. La guerre commerciale, jusqu'ici clandestine, devient une guerre ouverte. Les dévaluations de devises à des fins compétitives servent d'armes légitimes afin de capturer des marchés d'export. C'est là l'outil le plus destructeur qui soit aux mains du gouvernement, juste après la déclaration d'une guerre ouverte. Dans la situation actuelle, elle arrive avec l’inévitabilité d'une tragédie grecque, entraînant le protagoniste à sa perte. Dans le même temps, l'or demeure une épine dans la chair des gouvernements occidentaux. Ils n'ont pas r...
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