Angela Merkel et François Hollande ont lors de leur rencontre de samedi, ce dernier à son corps défendant, entériné le retard à l’allumage qui se profilait : la concrétisation de la première phase de l’union bancaire – la supervision des banques – qui était souhaitée pour la fin de l’année par le gouvernement français, a été repoussée à une date ultérieure non précisée, pour cause de désaccord. La suite, notamment la création d’un fonds de sauvetage des banques financé par elles-mêmes (sur le papier), est encore plus problématique.
En conséquence, le versement de l’aide directe aux banques espagnoles est toujours suspendu, et ce sont les mégabanques espagnoles qui financent dans l’urgence les caisses d’épargne, ainsi que les régions, en utilisant les crédits de la BCE qui fait le relais en attendant que la situation se clarifie. Rien n’est toujours clair quant à un soutien financier à Madrid, que les Allemands voudraient différer et les Français accélérer. La perspective d’entrer dans la logique des plans de sauvetage est un tel repoussoir qu’elle incite le gouvernement espagnol à prendre par avance les mesures qui seraient exigées en es...
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