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Une impuissance inavouable

Actualité de la Crise Publié le 15 juillet 2009
1724 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Le G8 dans sa formule élargie n’est pas encore fini que tous les regards sont déjà tournés vers le prochain sommet, le G20 de fin septembre prochain, cette fois-ci à Pittsburgh (Etats-Unis). Un nouveau lieu symbolique, une deuxième ville sinistrée après L’Aquila, l’une par un tremblement de terre, l’autre par le capitalisme. Volgograd (Stalingrad) ou Dresde devraient se mettre sur les rangs. Comme s’il était possible d’être déçu par ce qui était prévu, comme s’il était encore attendu de la prochaine étape, de la suivante de ces réunions qui se succèdent dans les formations les plus variées, autre chose que des déclarations finales servant plus à masquer les désaccords entre les participants qu’à prendre des décisions. Car constater ces désaccords serait au moins un pas en avant, mais cela serait afficher l’inavouable, c’est à dire l’impuissance. Un premier bilan du G20 de Londres, en avril dernier, se fait ainsi toujours attendre. Il nous est offert à la place, afin de nous occuper l’esprit sans doute, un florilège de combinaisons partant dans tous les sens à propos du meilleur dispositif que les chefs d’Etat devraient adopter pour se réunir, afin d’être efficaces. Chacun y va, ou presque de sa formule. Aucune n’est pourtant satisfaisante, puisqu’il faut toujours que des invitations supplémentaires soient adressées, quelle que soit celle que l’on adopte. C’est navrant et la meilleure illustration que ces sommets, finalement, ne servent à rien. Soit parce que chacun suit, à son retour chez lui, son petit bonhomme de chemin, soit parce que les décisions semblent se prendre ailleurs et par d’autres. Les sujets pourtant ne manquent pas, même si l’on s’en tient à une seule partie de l’ordre du jour de ce G8 élargi au deuxième jour de sa réunion, à savoir la crise financière et économique. Le FMI relève, dans son dernier « Rapport sur la stabilité financière dans le monde », que « le risque extrême d’une autre défaillance systémique comparable à l’effondrement » (de Lehman Brothers) a été réduit (bien lire : réduit), mais que « les récentes améliorations dans le domaine financier présentent un risque, en ce sens que l’on serait tenté de baisser la garde ». Une fois de plus, il réaffirme que « l’assainissement du secteur financier demeure la plus haute priorité », principalement dans les pays avancés. « Une question en suspens des deux côtés de l’Atlantique », a précisé José Vinals, directeur du département des marchés de capitaux du FMI. Observant que les Etats portaient à bout de bras l’économie, non sans manifester de l’« autosatisfaction ». Le rapport du FMI n...
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