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Une régulation annoncée petits bras

Paul Jorion Publié le 05 mars 2009
1744 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Ce texte est un « article presslib’ » (*) Cela n’a plus beaucoup de sens de s’appesantir sur les nouvelles tentatives de renflouer les institutions financières, ni de commenter à nouveau les indices économiques qui continuent de dégringoler dans le monde entier. Pas plus que d’ironiser sur les grands de ce monde, leurs sommets, leurs grandes déclarations et leurs tergiversations. « L’espoir fait vivre » semble être leur unique devise et ligne de conduite. Tant que nous restons aux commandes, se disent-ils, l’essentiel est sauvegardé. Mais AIG et HSBC viennent encore de défrayer notre chronique et il faut tout de même en parler. L’un en raison du nouvel épisode d’un sauvetage qui n’en finit pas (30 milliards de dollars), l’autre à cause de son augmentation de capital à prix tellement soldé qu’elle est garantie par les banques qui conduisent l’opération, JP Morgan et Goldman Sachs au premier rang d’entre elles (14,1 milliards d’euros). Ce qui signifie que, si elle n’était pas entièrement souscrite, les banques y pourvoiraient. Pour mémoire, HSBC était considéré comme un des fleurons du monde banquier et manifestait il y a peu encore une santé de fer. Ce que HSBC n’a pas perdu sur le marché des subprimes, elle l’a ensuite fait en raison de son exposition en Asie, désormais durement touchée par la crise économique. C’est la leçon qu’il faut tirer de cette affaire. Nous sommes désormais en plein l’acte II, la crise économique alimente la crise financière. Quant à la leçon de l’assureur AIG, elle est tapie tout au fond du trou de ses pertes abyssales, toujours pas bouché bien que 100 milliards aient déjà été déclarés en 2008. Le PDG de HSBC a assorti son annonce de considérations éthiques, déjà relevée par Champignac dans un commentaire à mon billet précédent. « Le secteur bancaire a commis plusieurs erreurs » a-t-il donc déploré, ajoutant qu’aux côtés de banquiers corrects, « un trop grand nombre d’acteurs du secteur ont profondément nui à sa réputation». Stephen Green a une seconde casquette, dignitaire de l’Eglise anglicane et auteur d’un ouvrage intitulé « Servir Dieu ? Servir Mammon ? », appelé à devenir un best-seller chez les banquiers en mal de citations édifiantes pour étoffer leur communication. Mammon est, d’après une rapide enquête sur Internet, l’ange de la richesse et le démon de l’avarice dans le Talmud et le Nouveau Testament. Dans un autre genre, le tout nouveau PDG d’UBS, a peine intronisé, a également brillé par ses déclarations. Interrogé sur le temps qui sera nécessaire à UBS pour retrouver la rentabilité, Oswald Grübel a répondu : « s’il n’y avait que des facteurs que je puisse moi-même identifier, je dirais deux à...
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