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Vers un thermidor de l'€uro.

Georges Lane Publié le 21 mai 2014
1877 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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1. Il y a exactement deux cent vingt ans... Si l'on en croît Wikipedia, le mot « robespierrisme » est apparu en septembre 1794, il y a deux cent vingt ans exactement. Les historiens ont employé le terme pour désigner, en premier lieu, un groupe d'hommes appartenant à ce qu'on a dénommé la Montagne et qui rassemblait l'aile gauche des députés de la Convention nationale, durant la Révolution française. La Montagne constituait une forme de parti politique hétérogène qui n'était pas sans anticiper sur la situation politique française actuelle. Selon ce groupe, il ne suffisait pas de protéger de ses ennemis extérieurs et intérieurs la liberté conquise par la Révolution, qu'avaient confirmée les insurrections du 10 août 1792 et des 31 mai et 2 juin 1793. Il fallait l'asseoir par une alliance durable du peuple et de la Convention, avec - des institutions civiles (que Louis Antoine de Saint-Just et Billaud-Varenne énonceront au printemps 1794) et - des mesures sociales (comme les décrets de Ventôse, liés au décret de germinal sur la centralisation de la justice révolutionnaire à Paris, et à la loi de Prairial qui accentua la Terreur en procédant à la réorganisation du Tribunal révolutionnaire, a ouvert une courte période appelée « Grande Terreur », qui dura jusqu'à la chute de Robespierre le 27 juillet 1794, et priva les accusés du droit de défense et de recours). Dans le cadre de l'enquête qu'elle a menée au lendemain du 9 thermidor, la Convention a employé le mot « robespierriste » pour qualifier les hommes qui se sont rangés aux côtés de la Commune insurrectionnelle pour demander la libération de Robespierre et de ses collègues. Dans ce cas, les députés « robespierristes » désignaient uniquement ceux qui comptaient parmi ses intimes, amis (Saint-Just, Couthon, Le Bas) ou frère (Augustin Robespierre), à l'exclusion notable d'un Jacques Louis David, qui ne dut d'échapper à la guillotine qu'à son absence à la Convention ce jour-là. Pour le reste, le mot « robespierriste » désignait les membres des Sections, de la Commune de Paris et du Club des Jacobins compromis dans la Commune insurrectionnelle, qui avaient été arrêtés le 10 thermidor et les jours suivants. Le 10 thermidor, étaient guillotinés des députés, des fonctionnaires - comme on dirait aujourd'hui - et des membres de la Commune; le 11 thermidor, c'étaient 71 membres de la Commune qui connaissaient la même issue; au total, 105 « robespierristes » ont été exécutés. Sous la Convention thermidorienne, dominée par les montagnards dantonistes et les modérés du Marais (renforcés par les députés girondins survivants, rappelés en 1795), les républicains libéraux ont employé le mot « robespierriste » dans le cadre de leur lutte contre les représentants montagnards et les militants révolutionnaires partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire de l'an II et de la Terreur. Sous le Directoire, le terme de « robespierriste » a tendu à s'estomper aux dépens de « t...
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