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Violence à l’école : ce que l’étude révèle vraiment

H. Seize Publié le 01 mai 2014
1416 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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La société française n’est décidément pas bisou, et ça finit par se voir. Quand ce ne sont pas des festivités footballistiques qui tournent à la bousculade, ce sont des voyageuses qui se font tripoter dans le métro. Et là, au détour d’une enquête pointue menée par un ancien chargé de mission de l’inspection générale de l’Éducation Nationale, on découvre que même l’école, qui devrait normalement être un havre de paix et de concentration propice à l’instruction, n’est en réalité qu’un cloaque où les parents viennent tabasser du directeur d’établissement. Arggh. Et dans la presse, cela donne essentiellement de courts articles punchy dans lesquels quelques éléments sont repris, froidement : le harcèlement constitue 38,6 % des agressions, les menaces 26,7 %, les insultes 23,1 % et les coups 0,7 %. Vlan. Et quand Le Parisien se fend d’un titre, il est tout en subtilité : les instits ont peur des parents, et puis c’est tout. À l’origine de ces tensions, il semble que ce soient les punitions et les sanctions qui attisent les différends entre les parents et l’école avec 53,3%, devant la surveillance et la maltraitance entre élèves (45,4 %) et les résultats et les difficultés scolaires (33,1 %) (cumul possible, d’où le score très supérieur à 100%). Bref, à en croire l’étude, non seulement la situation n’est pas rose en France dans les établissements scolaires, mais en plus elle se serait nettement dégradée depuis la précédente enquête de 2006. Ou bien les réformes (à raison d’une par an) n’ont pas suffi, ou bien elle ont aggravé le problème (allez savoir) mais le constat est accablant : ça bastonne du dirlo dans nos écoles. On peut cependant prendre un peu de recul et se demander si tout ceci n’est pas un tantinet exagéré. D’une part, les chiffres fournis font apparaître que le terme agression est tout de même assez large, puisqu’il englobe aussi le harcèlement que les coups. D’autre part, l’enquête a été menée par e-mail, c’est-à-dire que n’ont répondu que ceux qui le voulaient et se sentaient concernés. Un biais dans l’échantillon serait à craindre, d’autant qu’il est reconnu dans le début du rapport qui note qu’il y a to...
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