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Vite ! Nouez les bouts de ficelle !

Actualité de la crise Publié le 19 mars 2012
1434 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion

Profitant d’une accalmie, la crise européenne est à un tournant. Après avoir accumulé échec sur échec, la stratégie qui a été jusqu’à maintenant péniblement suivie pourrait connaitre un premier infléchissement, mais ce n’est pas encore fait. « Les peurs extrêmes sont derrière nous », s’est dernièrement félicité Frédéric Oudéa, Pdg de la Société générale et président de la Fédération des banques françaises (FBF), qui n’a pourtant cessé d’affirmer des mois durant que ces dernières étaient dans un excellent état. Rendant grâce la BCE et à ses largesses, il a conclu que « si des problèmes structurels demeurent dans la durée, nous avons préservé un peu de temps pour travailler ». On appréciera un « nous » renvoyant à des banques pourtant sauvées des eaux par qui de droit et on retiendra leurs « problèmes structurels », restés hélas dans le vague. En Espagne et en Italie, elles se sont engagées dans de florissantes opérations de carry trade, achetant avec des fonds empruntés à 1 % des obligations d’État porteurs de taux restés élevés. Un cercle ayant toutes les apparences d’être vertueux est enclenché, les profits réalisés à cette occasion par les banques leur permettant de renforcer leurs fonds propres, comme exigé, tout en concourant à la diminution des intérêts versés par l’État. Mais ce monde est ainsi fait que le même mécanisme recèle une nouvelle sérieuse embûche. La maturité moyenne de la dette espagnole diminue à la faveur des émissions à court terme que le gouvernement multiplie pour profiter de l’aubaine. Augmentant ses besoins ultérieurs de refinancement à court terme et fragilisant ses finances, au cas où la tendance à la baisse des taux obligataires s’inverserait. C’est dorénavant 131 milliards d’euros qui devront être refinancés par l’État espagnol, rien que cette année. En obtenant une révision de ses objectifs de réduction de son déficit pour cette année, en contrepartie d’un respect dur comme fer du seuil des 3 % du PIB pour 2013, le gouvernement espagnol a gagné un peu de temps mais ne va pas empêcher l’asphyxie qui guette le pays. Prudent, le gouvernement Rajoy a décidé de ne pas demander d’efforts supplémentaires aux régions, qu’il va renf...
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