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Vive la déflation !

Vincent Bénard Publié le 23 mars 2009
1740 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Objectif Liberté

Les politiques actuellement menées par la FED, mais aussi la banque d'Angleterre et du Japon tendent à essayer de faire redémarrer l'économie par augmentation de la quantité de monnaie en circulation, pour empêcher l'arrivée de l'ennemie publique n°1, j'ai nommé la terrrrible, l'ignoble déflation. Peur sur la ville Si l'on en croit la plupart des économistes en vue qui hantent les plateaux des journaux télévisés et inondent les pages roses du figaro de leur savoir, il n'y aurait rien de pire que "le spectre de la déflation". Selon ces braves gens, qui pour la plupart bénissent les plans de relance, une baisse des prix durable et généralisée des biens et services pousserait les ménages à cesser de consommer, car tout serait moins cher demain, et multiplierait les chômeurs car les entreprises endettées ne pourraient pas faire face à leurs échéances dans un environnement où leurs marges se contractent. De plus, les salaires ne s'ajustant pas linéairement à la baisse (demandez aux employeurs qui veulent diminuer le salaire de leurs employés si c'est simple), l'ajustement se fait de manière plus brutale: les entreprises qui ne peuvent pas faire les gains de productivité nécessaires au maintien de rémunérations élevées licencient. Vous commencez à me connaître: quand une idée est tellement répandue que personne ne semble vouloir la remettre en cause, une petite lumière rouge s'allume en moi. N'y aurait-t-il pas erreur tant sur le diagnostic que sur les remèdes ? Comprendre la déflation Si l'on exprime le prix d'un bien que nous consommons régulièrement depuis des années non pas en unités monétaires, mais en temps de travail nécessaire payé au salaire médian pour pouvoir l'acquérir, alors la "déflation", prise dans le sens commun d'une baisse des prix, est la norme: selon cet étalon, les produits de consommation courante coûtent aujourd'hui environ 3 à 5 fois moins cher qu'il y a 30 ans. L'historien de l'économie Jacques Marseille, dans "la guerre des deux France", compare les durées de travail au salaire moyen nécessaires (en minutes) pour acheter certains produits en 1973 et maintenant: article durée 1973 durée 2002 1kg d'oranges 40 13 1kg de faux filet 376 118 1 kg de poulet PAC 111 19 1 ampoule électrique 75W 30 6 12 oeufs 61 19 Et le même raisonnement peut s'appliquer, dans de plus ou moins grandes proportions, à tous les produits de consommation qui n'ont pas disparu des rayons dans la même période. Ce n'est que parce que notre système monétaire est géré par des banques centrales ayant le droit de fabriquer un excédent régulier de monnaie que le prix "affiché" des choses tendait, ces derniers temps, à augmenter d'environ 2% par an. ...
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