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Voleurs ! Voleurs !

Actualité de la crise Publié le 09 juin 2011
1335 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion

Le pataquès bat son plein, l’élaboration du nouveau plan de sauvetage de la Grèce joue les prolongations. Au moins jusqu’à la prochaine réunion du 20 juin des ministres des finances européens, si ce n’est jusqu’au sommet européen des 23 et 24 juin. Au-delà, la zone euro entrerait dans l’inconnu. L’affaire paraissait réglée du dire des Grecs, mais elle a rebondi avec l’annonce par le FMI qu’il ne débloquerait la 5ème tranche de 12 milliards d’euros de son prêt, attendue pour le 12 juillet à Athènes, qu’à la condition que les Européens finalisent leur nouveau plan de soutien financier, afin que son remboursement soit crédible. Puis les discussions sont reparties entre eux, un moment facilitées par la concession faite aux Allemands par la BCE de la possibilité d’un roulement de la dette détenue par les créanciers privés, à condition que ceux-ci ne subissent aucune perte financière et que ce soit sur une base volontaire. Mais le gouvernement allemand a exigé davantage – un véritable rééchelonnement de 7 ans de la dette grecque détenue par les banques et les fonds d’investissement européens – sous la pression du Bundestag qui pose ses conditions pour voter une nouvelle aide publique. Les Français, pour leur part, restent figés dans leur strict refus de tout ce qui pourrait être assimilé à un défaut, après que les agences de notation Fitch et Standard & Poor’s aient étendu cette notion à tout rééchelonnement ou reprofilage de la dette, fermant toutes les portes péniblement entrouvertes aux cours des discussions. Pourtant, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a minimisé les implications d’un tel défaut pour les banques françaises : « Même en cas de scénario apocalyptique, seule une petite fraction du Tier One [les fonds propres] des banques françaises serait compromise », faisant référence à leur exposition à la totalité de la dette souveraine de l’Europe du Sud, Italie comprise. On comprend mal la rigidité de la position française s’il est dans le vrai… De leur côté, les banques freinent des quatre fers quand elles s’expriment. La Fédérat...
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