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Vous serez tous des canuts !

Charles Sannat Publié le 27 mai 2013
2016 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! Il y a plus d’un an, puisque c’était en janvier 2012, j’avais écrit un article intitulé « La bataille de l’emploi est définitivement perdue ». L’idée générale était de montrer que les progrès majeurs réalisés dans le domaine de la robotique allaient révolutionner le monde du travail… en supprimant des très nombreux voire trop nombreux postes. Tous les poncifs habituels de la religion du « Prôôgrèèès » ! Suite à ce type d’article, vous avez droit à une déclinaison de toutes les croyances, car il ne s’agit plus d’économie et de faits mais de croyance. On vous explique que nous allons perdre des emplois bas de gamme, d’ouvriers et que l’on fera des choses plus intéressantes, plus passionnantes, avec plus de valeur ajoutée et mieux rémunérées. Je pense que nous sommes tous d’accord pour atteindre un tel objectif mais les faits depuis 30 ans donnent désormais tort à cette théorie qui ne repose d’ailleurs sur rien si ce n’est une observation empirique de ce qui s’est produit jusqu’à présent. Depuis en réalité le choc pétrolier de 1975, partout dans le monde, le chômage structurel augmente inexorablement et la croissance diminue d’année en année. C’est assez logique. Vous voyez un progrès vous en économie depuis les Trente Glorieuses ? Moi non ! Et on commence à avoir du recul, puisque cela fait 30 ans que nous avons quitté les Trente Glorieuses et nous venons de nous farcir les Trente Piteuses. Devant vous ? Les Trente Miséreuses vous attendent ! Progrès mon œil ! Les aïe-trucs ne sont pas un progrès, ils sont de simples technologies. Le progrès c’est l’évolution harmonieuse des sociétés et là, c’est franchement raté partout dans le monde. Le travail est le mode de redistribution des richesses ! Dans l’économie capitaliste, les rôles de chacun sont bien définis. Il y a celui qui crée. Celui qui finance avec son capital une entreprise. Il y a le travailleur, celui qui vend sa force de travail. Il en tire un revenu qui lui permet d’être un consommateur. C’est la consommation des travailleurs (qui représentent la plus grande masse) qui va faire tourner les économies et les usines. Or depuis 1975 et de façon exponentielle, la redistribution des richesses via le travail se réduit tendanciellement et de façon exponentielle depuis le début des années 2000. Poids des délocalisations d’un côté, progrès technologiques de l’autre, sans oublier les gains de productivité massifs générés par les technologies Internet au sens large qui commencent juste à donner toute leur puissance. Un constat implacable Celui qui ne veut pas voir ne verra pas. Quel que soit le pays, quelle que soit la couleur politique du gouvernement en place, que l’on parle de l’Allemagne où le chômage est officiellement bas avec une tripotée de travailleurs pauvres, ou de la France avec son chômage élevé mais ses « assistés » aussi riches que les travailleurs pauvres allemands, le problème est le même. Il n’y a plus assez de travail disponible pour tous. Le constat n’est pas p...
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