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Xavier Méra: finance, vers un nouveau régulateur systémique ?

Vincent Bénard Publié le 14 avril 2009
1789 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Objectif Liberté

En attendant mon retour, voici un "Guest Post" signé Xavier Méra - également publié par l'Institut Hayek Sans surprise, le sommet du G20 accouche de propositions telles que la création d'un « Conseil de la stabilité financière » et l'extension des réglementations ayant trait au risque systémique à toutes les institutions et marchés pouvant avoir un impact de cette nature, tels que les fameux « hedge funds ». L'administration Obama avait déjà sorti la grosse artillerie quelques jours plus tôt. Le secrétaire du Trésor US, Tim Geithner, veut un régulateur dédié au risque systémique. L'ancien directeur du FMI, Jacques de Larosière, est allé dans le même sens et veut un pendant européen au nouveau régulateur américain, un “conseil de surveillance des risques systémiques”. Bien que cela semble échapper à la plupart des commentateurs, ces annonces devraient quand même susciter quelques interrogations. N'y a-t-il pas déjà des régulateurs systémiques? Si oui, comment se fait-il qu'on en soit là aujourd'hui? A force d'entendre et de répéter qu'on vit aujourd'hui la crise des marchés dérégulés, la faillite du « capitalisme néolibéral », etc., on finit par oublier qu'évidemment, il n'y a rien de tel dans le monde contemporain. En particulier, il y a déjà des régulateurs « systémiques » aux pouvoirs tout à fait extraordinaires, les banques centrales. Ces institutions sont en charge de la “stabilisation” des marchés en tant que prêteurs en dernier ressort et elles interviennent toujours en ce sens, de manière plus ou moins vigoureuses. Ces derniers mois, la Fed américaine ne s'en est d'ailleurs pas privé, en collaboration avec les administrations Bush puis Obama. Les bailouts en cours sont d'ailleurs sans précédent en volume. Les autres banques centrales ont aussi largement suivi ce mouvement. La question devient donc: si nous avons vécu ces dernières décennies ou siècles dans l'ère de la régulation centralisée du risque systémique, cela n'aurait-il pas un rapport avec la fragilité du système financier mondial? La fragilité du système est reconnue de manière quasi-unanime. L'explication prête peu à controverses. Les firmes engagées dans la sphère financière fonctionnent avec de forts effets de levier. Plutôt que de se reposer sur des fonds propres pour faire des prêts, leurs activités sont principalement financées grâce à l'endettement. Partant, les firmes sont extraordinairement interdépendantes et les toujours possibles difficultés de l'une sont transmises de proche en proche au système financier entier. Plus la firme en difficulté a une place importante sur le marché, plus la contagion peut faire de dégâts. C'est le risque systémique et la raison pour laquelle de nombreuses firmes seront jugées “too big to fail” en cas de difficulté. Autre effet de levier, souvent négligé, celui utilisé spécifiquement par les banques commercial...
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