La pseudo démocratie socialiste est à la paix ce que les destructions sont à la guerre.

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Published : June 22nd, 2011
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1.      L'incertitude, la science économique et la rhétorique.

L'homme est incertain sur son environnement et sur son avenir. 
Mais, curieusement, les économistes, en majorité, mettent de côté ce fait, véritable condition de l'action humaine, pour étayer leurs raisonnements. 
Dans la foulée, ils refusent aussi de prendre en considération l'action même de la personne juridique physique, la mettent de côté ou la caricaturent. 
Dans le meilleur des cas, s'ensuivent des analyses en termes d'offre et de demande désincarnées ou d'équilibre de marchés dans quoi, acculés dans leur raisonnement, ils parachutent l'incertitude, mais pas l'action humaine.  Dans le pire..., n'en parlons pas.


Pour sa part, l'être humain a tendance à dire, de façon rhétorique, que les choses, les éléments de l'environnement ou de l'avenir, bref de la réalité économique qui lui tiennent à coeur et sur quoi il met le doigt, sont incertains.
Il a aussi tendance à considérer qu'ils sont risqués, à risques ou incertitudes de gain ou de perte.
Et, le cas échéant, il s'efforce d'en donner des mesures, fort de ses connaissances mathématiques en probabilités, en lois de probabilité, en moyennes, variances ou autres "moments" de ces lois...

Estimées "durables" - on est toujours dans la rhétorique - par ses soins, les choses, les éléments de la réalité deviennent à ses yeux, des biens de capitaux, des capitaux, financiers ou non, risqués..., à risques de gain ou de perte.

Passant à l'extrême qu'il a imaginé - nouvelle forme rhétorique mais grande confusion -, il en arrive à dire que la réalité ou, mieux, le "système"... est risqué, qu'il y a un "risque systémique".


En vérité, ce n'est pas lui, l'homme de tous les jours, qui a la démarche ou qui en arrive à adopter le point de vue et à avancer tout cela.

Ce sont surtout les hommes de l'Etat - et leurs conseillers ou autres experts stipendiés - qui ont la capacité, juridique ou non, de lui interdire de faire ou celle de l'obliger à faire sous prétexte qu'ils seraient, eux, éclairés, instruits, à têtes bien faites - surtout élus ...-, qu'ils serviraient l'intérêt général, la justice sociale, l'utilité publique qu'ils connaîtraient si bien et permettraient ainsi à la "pseudo-démocratie socialiste" de croître et embellir.

Et ce sont ces mêmes hommes de l'Etat, mais d'un grand nombre de pays qui, depuis la décennie 1920, ont créé des organisations dites "internationales" pour soi-disant le meilleur ...


2. La Banque des règlements internationaux.

Construction exemplaire du genre qui perdure, la "Banque des règlements internationaux" (B.R.I.) quoiqu'il en soit très peu question.

Il y a quatre-vingts ans, la B.R.I. que nos têtes prétendument bien faites, mais surtout élues..., venaient de créer publiait son premier rapport annuel d'activité (1931).

L'idée même du "Fonds monétaire international" (F.M.I.) qu'ils créeront treize années plus tard, n'effleurait pas encore les esprits.

2.A. Les réparations allemandes.

Coeur de la B.R.I. affiché, les "réparations allemandes", i.e. les paiements que l'Allemagne, Puissance vaincue de la guerre de 1914-18, devaient faire aux vainqueurs, au nombre desquels la France, en raison des destructions causées. 
Car ces règlements posaient pour le moins problème non seulement aux Allemands mais encore à d'autres, un peu comme aujourd'hui, les dépenses de l'Etat grec et d'autres Etats des pays de la zone "euro" posent problème aux uns et aux autres.
Et le premier rapport annuel de préciser :

"Paiements d'annuité du Reich.

L'annuité allemande fixée par le nouveau Plan pour l'année qui s'étend du 1er avril 1930 au 31 mars 1931 s'élevait à 1641,6 millions de reichsmarks, plus les frais du service de l'Emprunt Extérieur Allemand de 1924 payable par mensualités égales, le 15 de chaque mois ou le premier jour ouvrable qui suit.
Sur ce total, 512.013.400 reichsmarks étaient payables en reichsmarks pour les programmes financiers des prestations en nature, le solde étant payable en monnaies étrangères, sous réserve des dispositions du nouveau Plan.

Le nouveau Plan n'étant pas entré légalement en vigueur avant le 17 mai 1930, bien que son état des paiements ait déjà été provisoirement appliqué, les versements dus le 15 avril et le 15 mai 1930 ont été reçus et administrés par l'Agent Général des Paiements de Réparations qui a remis à la Banque des Règlements Internationaux, le 17 mai 1930, conformément aux Accords de La Haye, ses soldes disponibles non répartis, soit un montant équivalent à 182.691.763,57 reichsmarks.
La Banque des Règlements Internationaux a donc assumé la réception et l'administration des annuités allemandes.

Conformément aux dispositions du nouveau Plan et au Contrat de Mandat (Trust), y annexé, entre la Banque et les Gouvernements créanciers de l'Allemagne elle a régulièrement reçu et elle conserve le Certificat de Dette du Reich, muni de coupons représentant les annuités payables par l'Allemagne en vertu du nouveau Plan;
elle a également reçu et elle conserve le Certificat émis par la Compagnie des Chemins de Fer allemands, confirmant la contribution de celle-ci à l'annuité par un impôt du Reich s'élevant à 660 millions de reichsmarks par an.
Les détails du fonctionnement de la Banque en ce qui concerne l'annuité allemande, pendant la période du 17 mai 1930 au 31 mars 1931, sont donnés en entier aux Annexes Via et b sous la forme approuvée et certifiée par les commissaires-vérificateurs. [...]

Outre les paiements effectués par l'Allemagne pour les annuités, [...], le Gouvernement allemand a versé et laissé, ainsi qu'il est prévu par l'article VI du Certificat de Dette du Reich, un dépôt non productif d'intérêts, mais donnant droit à une part des bénéfices, égal à 50 % du dépôt moyen des Puissances créancières restant au Compte de Trust des annuités prévu par le Contrat de Mandat (Trust) entre la Banque et les Puissances créancières. Ce solde au 31 mars 1931 équivalait à 62.500.000 reichsmarks. [...]

 En ce qui concerne les prestations en nature, la Banque a limité son rôle à un rôle de banquier, et elle n'a aucune compétence pour établir un contact entre les acheteurs et les vendeurs, pour conclure des contrats ou en surveiller l'exécution.

Paiements d'annuités de la Bulgarie, de la Tchécoslovaquie et de la Hongrie.

Les Accords de La Haye de janvier 1930 prévoient que la Banque des Règlements Internationaux remplira, si elle y consent, les fonctions de mandataire (trustee) des Puissances créancières pour les paiements que doivent effectuer la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Bulgarie. [...]

Service de l'emprunt extérieur allemand de 1924.


En tant qu'agent financier des mandataires (trustees) de l'Emprunt Extérieur Allemand de 1924, la Banque a, depuis sa nomination d'agent financier, le 17 mai 1930, régulièrement reçu en temps voulu et distribué tous les montants nécessaires au service de cet Emprunt, conformément aux termes de l'Obligation Générale qui le garantit. [...]


Service de l'emprunt international 5%% 1930 du gouvernement allemand.

La Banque, en plus de son rôle de mandataire (trustee) pour le service de l'Emprunt International 5%% 1930 du Gouvernement allemand, a servi d'agent du Gouvernement allemand et des Puissances créancières pour la première émission de l'Emprunt qui s'est effectuée en juin 1930 sur les marchés suivants: Belgique, France, Allemagne, Grande- Bretagne, Hollande, Italie, Suède, Suisse et Etats-Unis.
Le montant nominal total de l'émission, exprimé en dollars, a été d'environ 351 millions de Dollars et le produit net, déduction faite des droits d'émission, compte tenu du prix d'émission, soit 90% du pair, ainsi que des commissions et frais, a été de $302.116.707,09. [...]

Emprunt international de la République Fédérale d'Autriche 1930.

En juillet 1930, la Banque a accepté la fonction de mandataire (trustee) de l'Emprunt International de la République Fédérale d'Autriche 1930 émis pour un montant nominal équivalent à 439.000.000 shillings.
Le service de cet Emprunt a été régulièrement reçu et distribué conformément à l'Obligation Générale et aux contrats y relatifs.
La première année de cet Emprunt se terminera le 30 juin 1931, de sorte que nous ne disposons pas encore des comptes vérifiés de cet Emprunt [...]." (B.R.I., 1931, pp.8-10)

2.B. La collaboration des banques centrales.

Coeur "annexe" de la B.R.I., la collaboration entre les banques centrales des pays membres de celle-ci qui avaient fleuri depuis le début du XXème siècle.
Et le premier rapport annuel d'être très explicite :

"Liaison entre les banques centrales.

L'un des objets de la Banque est de faciliter la collaboration des Banques Centrales dont la monnaie satisfait aux exigences pratiques de l'étalon-or ou de l'étalon de change-or — collaboration qui n'a pas seulement pour objet le maintien de la stabilité des monnaies mais qui vise en outre à permettre une meilleure organisation du crédit sur les différents marchés et à faciliter les mouvements internationaux de capitaux.

Cette collaboration, pour être efficace, doit se fonder sur une connaissance et une compréhension réciproques et, à cet égard, l'établissement de contacts personnels réguliers entre les Gouverneurs de plusieurs Banques Centrales à l'occasion des séances du Conseil n'a pas manqué d'être particulièrement utile.

Non seulement les Gouverneurs des Banques Centrales actuellement représentées au Conseil ont pu échanger des vues à l'occasion de chacune de nos séances mensuelles, mais les Gouverneurs d'autres Banques Centrales, actionnaires de la B. R. I., sont, eux aussi, venus de temps à autre à Bâle pour y rencontrer leurs collègues.

En plus des réunions de Gouverneurs, nous avons pu mettre en présence, un certain nombre de fois, des experts ou des techniciens de Banques Centrales et organiser entre eux des conférences pour la discussion de problèmes d'intérêt commun.

Depuis la création de la Banque, il ne s'est, en fait, passé aucune semaine sans que nous ayons eu la visite de plusieurs représentants de Banques Centrales.

Ces échanges de vues et le contact permanent ainsi maintenu avec Bâle ont présenté un intérêt tout particulier pour le développement de la collaboration des Banques Centrales.

Dès maintenant, l'existence d'un organisme central facilite l'étude en commun des problèmes qui intéressent au même degré les différents organismes responsables du maintien de la stabilité des changes:
- méthodes permettant de suivre le développement du volume du crédit sur les diverses places,
- politique d'escompte,
- influence du taux officiel sur les taux pratiqués au marché libre et de ces taux sur le mouvement international de capital,
- politique de change et
- conditions de convertibilité des monnaies.

Outre le contact permanent avec les institutions déjà rattachées à l'étalon-or ou à l'étalon de change-or, la Banque a été heureuse de pouvoir entrer en rapports avec les Banques Centrales de pays qui n'ont pas encore stabilisé leur monnaie et elle s'est déclarée disposée, en principe, à étudier les possibilités de fournir une assistance technique aux institutions qui se proposent de rétablir la convertibilité légale de leur monnaie.[...]

La concentration à la B. R. I. d'une partie des réserves de devises des Banques Centrales a permis le développement d'opérations de transfert de banque à banque par transferts dans les livres de notre institution sans passer par le marché.
Ces virements du compte d'une banque au compte d'une autre banque permettent l'exécution de règlements internationaux sans aucune réaction sur le marché de la devise ainsi transférée.

La Banque continue, en effet, à détenir, comme contre-partie du dépôt de la banque créditée, les actifs qu'elle détenait sous le dépôt de la banque ayant effectué le paiement.

Le développement et le perfectionnement de ces opérations de clearing est actuellement l'objet d'échanges de vues avec les Banques Centrales et nous espérons pouvoir faire prochainement de nouveaux progrès dans cette direction.

L'ensemble de ces mesures montre l'étape que nous avons pu parcourir pendant notre première année d'exercice vers l'établissement d'une solidarité monétaire entre les Banques Centrales à monnaies-or." (ibid., pp.6-7)


On sait la suite jusqu'à aujourd'hui inclus.  Ce sera :

a - l'arrêt des règlements des réparations peu d'années plus tard, à l'initiative de Adolphe Hitler, chancelier de l'Etat allemand et donc... l'échec de la B.R.I. qui aurait du disparaître dans la foulée, faute d'avoir rempli la mission fondamentale pour quoi elle avait été créée,

b - la destruction progressive de la nature de la monnaie via l'interdiction de la convertibilité intérieure, puis extérieure des substituts de monnaie bancaires en monnaie or, par les banques centrales à partir de la même décennie,

c - la création, puis le fonctionnement et enfin l'abandon du système des taux de change fixes instauré en 1944 à la suite de la conférence de Bretton Woods et donc... l'échec du F.M.I., création d'icelle qui aurait du disparaître dans la foulée pour n'avoir pas rempli, elle aussi, sa mission de gardien du système qui lui avait été donnée, et

d - la construction de l'euro par fusion de plusieurs systèmes monétaires nationaux historiques, puis son fonctionnement à partir des années 1999-2001 et enfin son absorption progressive d'autres systèmes .


3. Deux certitudes.

Dans notre monde d'incertitude, dans notre système risqué, deux certitudes néanmoins qu'avaient essayé et qu'essayent de faire connaître, sans succès auprès de l'opinion, des économistes qui procèdent, dans leurs raisonnements, de l'action humaine et de l'incertitude de l'avenir, condition de l'action humaine.

La première est qu'en détruisant par l'interdiction de la convertibilité des substituts de monnaie bancaire en monnaie, la nature de la monnaie, à savoir réduire le coût de l'action d'échange, les hommes de l'Etat ont ouvert la boite de Pandore de l'incertitude, des risques particuliers à propos de la monnaie et de la finance, et des effets économiques désastreux qui en résulteraient s'ils se réalisent...

3.A. Monnaie ou liquidité.

Malheur en effet, et d'abord, à J.M. Keynes qui, en 1936, écrivait voir dans la monnaie "un lien entre le présent et l'avenir". 
Soit il n'avait rien compris à la nature de la monnaie, soit il était machiavélique.

Le lien entre le présent et l'avenir se trouve dans les préférences inter temporelles de chacun, i.e. de vous ou moi, et celles-ci ont débouché, entre autres, sur l'émergence de la finance, des taux d'intérêt et leurs développements. 
Contrairement à la monnaie, la finance est véritablement le creuset de la fusion du présent et de l'avenir, elle rend "liquide" le capital, les biens durables...

Mais on peut penser aussi que Keynes était machiavélique - n'avait-il pas travaillé sur les travaux d'alchimie de Newton comme l'ont souligné Prigogine et Stengers dans le livre intitulé La nouvelle alliance ... - et qu'en témoigne le déguisement qu'il a donné au concept théorique de demande de monnaie, tout nouveau à l'époque, en faisant intervenir le motif de "préférence pour la liquidité". 

"Liquidité", le mot non défini par excellence est lâché : par ce mot, veut-il privilégier tacitement la comptabilité monétaire pour ne pas dire bancaire ?
Prend-il acte - nous sommes donc en 1936 - qu'avec l'interdiction toute nouvelle de la convertibilité intérieure des substituts de monnaie, le mot "liquidité" est plus adapté que le mot "monnaie" à ce que celle-ci dénommait ?
Ou cherche-t-il à dénaturer un peu plus encore la nature de la monnaie pour en faire un curieux "instrument financier" comparable, par exemple, aux instruments financiers à revenu fixe ?
...Pour laisser miroiter la capacité qu'auraient les autorités monétaires d'avoir une politique "du même tabac" ?

Quant à la "préférence pour la liquidité" - comme il devait s'y attendre ou l'espérer -, le motif de l'objet a été pris pour l'objet et la "préférence pour la liquidité"  allait rivaliser désormais, pour le pire, avec le concept tout nouveau alors de "demande de monnaie".


3.B. Epreuve de force ou imposture.

L'autre certitude est qu'en construisant les banques centrales - la dernière en date étant, faut-il le rappeler, la Banque centrale européenne surgi de la décennie 1990 -, les hommes de l'Etat ont ouvert la porte soit à l'épreuve de force permanente entre Etat(s) et banque centrale - si celle-ci est régionale ou statutairement indépendante des Etats -, soit à l'imposture - si elle est nationale et dépend de l'Etat - et, de toutes les façons, aux résultats désastreux de l'une ou l'autre, quoi qu'en diront les théories mathématiques des jeux sur quoi ils pourront fonder leurs décisions.

Bonheur malgré tout aux banques centrales si la création de celles-ci résulte des actions des banquiers qui cherchent à améliorer leur activités en relation avec le processus monétaire.
Aujourd'hui, au XXIème siècle, étant données les nouvelles techniques d'information et de communication, la centralisation prend davantage le fond et la forme de réseaux d'ordinateurs "propriétaires" que ceux de bâtiments "sis à Paris, boulevard Haussmann" ou ailleurs, par exemple, à Londres, dans la "City", etc., où s'activent des "ronds de cuir", comme cela était le cas au XIXème siècle.

Mais malheur aux banques centrales si les constructions de celles-ci résultent de réglementations nécessairement arbitraires et aveugles et sont destinées, implicitement ou non, à "financer" les déficits ou les endettements des budgets des Etats, sans que cela soit affiché, voire bien que cela leur soit interdit par leur statut juridique.

Et malheur à l'organisation résultante si les banquiers centraux se donnent en sus une telle organisation pour soi disant coordonner leurs activités.

"Soyez libéral, soyez dirigiste, mais ne soyez pas menteur" a écrit Jacques Rueff à diverses occasions.

Le mensonge ne peut que donner lieu à des destructions.


4. Un "ministre des finances" pour la zone euro.

La Banque centrale européenne, indépendante statutairement des Etats des pays de la zone euro, n'a pas à financer les déficits ou les endettements des Etats des pays de la zone euro comme elle semble y procéder - et cela contrairement à ses statuts - et comme certains voudraient qu'elle le fasse encore davantage.

Soit dit en passant, les déficits des Etats ne sont rien d'autres que des dépenses budgétaires qui sont excessives par rapport aux recettes fiscales et qui ont comme propriété de "s'auto-augmenter" automatiquement, en termes nominaux, toutes choses égales par ailleurs, à concurrence de la charge d'intérêt dès lors qu'ils deviennent permanents.

Pour sa part, l'Etat de la Grèce soumis aux affres du déficit et de l'endettement croissant a bon dos
Il n'est pas à lui tout seul la partie émergée de l'iceberg des Etats des pays de la zone euro soumis aux mêmes affres, même si "on" parle moins de ces derniers, voire "on" les tait... 
Il est davantage l'élément marginal de l'"offre des déficits des Etats de la zone euro...".
Selon Bloomberg du 26 mai 2011 :

"The E.C.B. and the 17 national central banks have about 130 billion euros of risk from Greek debt, Andrew Bosomworth, a fund manager at Pacific Investment Management Co., told reporters in Paris yesterday. Germany, France and other euro nations may need to recapitalize their central banks in the case of a default, which might be “inevitable,” he said.
"

On imaginera sans peine les "risques pris" par les banques en question en relation avec la totalité des 17 pays.

En d'autres termes, est en gestation avancée une formidable épreuve de force entre la banque centrale européenne et les hommes de l'Etat des pays de la zone euro qui vont se répartir en au moins deux clans, l'un pour que les statuts de la Banque centrale européenne soient respectés, l'autre pour qu'ils ne le soient pas - étant donné le passé récent, "ils n'en sont plus à cela près" !-.
J'en veux pour indice que, le 2 juin dernier, Jean Claude Trichet, président de la B.C.E., a avancé que les gouvernements des pays de la zone euro devraient s'entendre pour mettre en place un "ministre des finances" chargé de coordonner les politiques budgétaires. 

Il n'a pas osé songer, semble-t-il, à la construction d'une Banque des règlements internationaux "bis" et "nouvelle formule" chargée non plus des règlements internationaux en relation avec des réparations de destructions "dues à la guerre...", mais cette fois des règlements internationaux en relation avec les dépenses budgétaires excessives des pays de la zone euro dues à la pseudo démocratie socialiste.


Georges Lane

Principes de science économique

  

 

Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France.

 

Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur

 

 

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Pas de doute possible Publié le 31 août 2013

Près de deux Français sur trois (64%) sont opposés à une intervention militaire en Syrie d'une coalition internationale incluant la France, selon un sondage BVA pour i-Télé-CQFD et Le Parisien-Aujourd'hui en France publié samedi.
Cette enquête montre autre chose : les Français ne croient pas en François Hollande en tant que chef de guerre.
Selon le sondage, réalisé jeudi et vendredi, 58% d'entre eux ne font pas confiance au président pour mener cette possible action militaire de la France, contre 40% d'un avis contraire. 2% ne se prononcent pas. A la question de savoir s'ils approuvent ou non "une intervention militaire d'une coalition militaire en Syrie composée notamment de la France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis contre les forces de Bachar al-Assad" (l'enquête a commencé avant le "non" du Parlement britannique jeudi soir, ndlr), 64% des sondés répondent par la négative --30% "plutôt pas favorable" et 34% "pas du tout favorable"--. Seuls 34% approuvent (8% "tout à fait favorable" et 26% "plutôt favorable"), tandis que 2% ne se prononcent pas.
François Hollande a réaffirmé sa détermination à agir militairement en Syrie au côté des Américains en dépit du "no" britannique, assurant partager avec Barack Obama "la même certitude" sur la "responsabilité indubitable du régime" syrien dans l'attaque chimique du 21 août. Le président français n'a pas exclu une intervention avant mercredi.
Lu sur Libération
Dieudonné de Laubier
Poing de vue


Nous sortons d’une école qui ne nous a appris ni l’orthographe, ni la conjugaison, ni le latin, ni la géographie. L’histoire, telle qu’on nous l’y a enseigné, est pensée pour nous pousser à la culpabilité. L’éducation physique, comme la littérature, y sont une vaste plaisanterie.

L’apprentissage de l’amour pour la Patrie est révolu, comme celui de la morale. Ce que l’école pouvait mal enseigner dans ces derniers domaines, l’armée le rattrapait avec le service, ce n’est plus le cas.

La génération Y est bien une génération d’ignorants, mais l’école qui ne nous a pas formés, nous ne l’avons pas choisie, nous l’avons héritée.

Ce que nous ne sommes pas, contrairement à ce que vous semblez penser, c’est une génération d’assistés. Peut être profitons-nous encore un peu des aides au logement. Mais qu’importe ? nous sommes la génération de ceux qui cotiseront pour une retraite qu’ils ne toucheront jamais !

Nos prédécesseurs ont détruit l’identité française, tenté de nous noyer dans le multiculturalisme mondial, interracial ou européen. De notre côté, sans rien savoir de ce que nous sommes, de combien nous sommes, d’où nous venons, ni où nous allons, nous nous sommes levés. Les événements auxquels on assiste ces derniers mois en sont la preuve. Vous le savez, vous les relayez.

C’est pour un mariage que la jeunesse de la génération Y engage le combat contre le socialisme.

Les générations précédentes n’ont jamais engagé de combat si massif contre le socialisme, le progressisme, la bien-pensante, etc.. Ils en avaient pourtant des occasions bien plus porteuses et fédératrices ! Les politiques collabos (socialistes et communistes) qui étaient en face d’eux, la chute du Mur et la fin de l’URSS, mai 68 et ses dérives, 14 ans de mitterrandisme…

Ils n’ont même pas fait comprendre à leurs représentants politiques qu’il fallait arrêter l’ouverture à gauche !

Non, nos prédécesseurs ont préféré voter la fin de leur souveraineté, l’ouverture à outrance des frontières, les dépenses folles, ou combattre tous ensemble la peste brune que représentait soi-disant le FN (et son résistant et double vétéran de leader) ; bref, ils ont « bien-pensé » et ont conforté nos élites – politiques, médiatiques, et associatives – dans la position d’indignes incompétents qu’ils occupent aujourd’hui !

Nos dirigeants menteurs, voleurs, incapables, désintéressés de l’avenir national ou encore pédophiles, nos prédécesseurs les ont élus.

Quelle génération a été aussi politisée et soucieuse du sort de son pays comme la nôtre ?

La dernière remonte à la Résistance, elle était plus âgée, plus instruite et faisait face à un ennemi assumé et visible.
Jean-Jacques Netter
La France est aujourd’hui très proche de la spirale dépressive qu’ont connue la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Les terribles contre performances de la France en matière de croissance doivent donc être expliquées. Le « président normal » qui voulait avant tout incarner une république irréprochable et s’était engagé à remettre la France dans « les clous budgétaires » s’est enfermé progressivement dans un déni de réalité et surtout dans une série de promesses qui sont devenues totalement hors de portée. On ne comprend plus du tout où est sa ligne économique et politique, car il peut soutenir à quelques jours de distance des positions totalement contradictoires. Un échec économique : la France est en plein décrochage Aucun effort sérieux n’a été entrepris pour diminuer les dépenses publiques (56, 6% du PIB contre 45% en Allemagne) et faire baisser le niveau des déficits.

Une dérive qui n’est pas nouvelle, mais qui s’aggrave avec la gauche au point de menacer les libertés individuelles et la croissance économique. La liberté demeure le moteur le plus efficace du progrès et de la prospérité. La crise actuelle n’est pas due à la liberté, elle est due à l’état qui a fait un mauvais usage de ses pouvoirs tantôt excessifs, tantôt insuffisants. Les PME françaises n’arrivent pas à grandir car les contraintes sont trop fortes. Elles n’ont plus le goût du risque qui permettrait de relancer l’innovation. La prolifération des règles et des normes est en train de faire de la France un pays hérissé d’interdits. Tant que le fait d’entreprendre, de créer des emplois, de créer de la richesse dans son pays sera regardé comme une forme de délit qui traduit un acte malsain qu’il convient de réglementer, de brider et d’entraver le plus possible, il sera difficile de remotiver les acteurs moteurs de la vie économique que sont les entreprises privées. Le chômage est reparti à la hausse en juin. L’envolée des chiffres est terrible. Tous les secteurs industriels sans exception sont soumis à rude épreuve. Les constructeurs automobiles vendent moins de voitures et ils le font à des prix bradés. Cela entraine des charges supplémentaires pour l’Etat (retraites, famille, maladie, Unedic…) qui vont accroitre encore les déficits Avec la politique actuelle, la France est condamnée à la croissance zéro. Comme le dispositif des « emplois d’avenir » rencontre très peu de succès, François Hollande est en train de faire la promotion des « emplois francs ». Il est plus que temps de comprendre que ce n’est pas l’Etat qui peut créer des emplois durables mais les entreprises ! Un échec fiscal : l’instabilité et l’insécurité fiscale atteignent leur apogée…

La pression fiscale atteint désormais 46,5% du PIB, du jamais vu ! On est dans un véritable feu d’artifice fiscal où le gouvernement demande toujours plus à l’impôt qui rapportera toujours moins. Bien naturellement, le contribuable réduit ses dépenses puisque l’Etat se refuse à agir ainsi pour lui-même. Les assiettes fiscales sont en train de fondre comme neige au soleil.

Le rendement de l’épargne par contre est sans arrêt raboté par la fiscalité, car les réformes fiscales successives touchent tous les placements qui voient leur rendement net décroître en conséquence… Dans l’assurance vie, les intérêts des fonds en euro seront intégrés dans les revenus. Jusqu’au 26 juillet, tous les Français qui payent de l’impôt ont tout donné à l’Etat. C’est un peu comme un jour de libération par rapport à un Etat qui leur prend tout. Le taux d’imposition ne cesse de croitre, le coût du travail et du financement de la protection sociale s’envole. Dans son dernier rapport « Doing Business », la Banque mondiale classe la France en 34ème position sur 85 pays pour la facilité à y faire des affaires. Dans l’immobilier, on peut dire que la pierre résiste à tout sauf à Cécile Duflot, ministre de l’Egalité du Territoire et du Logement. Comme le marché immobilier s’obstine à ne pas se comporter comme le voudrait la ministre, ce n’est pas grave, elle va s’acharner à le détruire. Au lieu de chercher des solutions, elle préfère stigmatiser, attaquer, désigner des boucs émissaires. Elle a généralisé l’encadrement des loyers, qui est une mesure qui n’a eu que des effets négatifs chaque fois qu’elle a été mise en place. Le résultat est clair. En 2013, les mises en chantier ne devraient pas dépasser le chiffre historiquement bas de 340 000 logements, soit un recul de 17% par rapport à ce qui était constaté il y a un an. Tous les grands groupes français sont en train de redéployer leurs équipes de dirigeants à l’étranger pour pouvoir les rémunérer convenablement.

Un échec sociétal : l’écart se creuse entre ceux qui travaillent et les autres On est en train de passer d’un modèle assimilationniste républicain à un modèle multiculturel non assumé. Il faut savoir ce qui a été très peu repris, là encore par les médias que désormais, tout parent algérien installé en France pourra toucher des allocations familiales au titre de ses enfants nés en Algérie qui décideraient de le rejoindre. Ce qui s’applique naturellement aux enfants de pères polygames. Même Mohamed Khattabi, imam de la Mosquée de Montpellier est inquiet des progrès de la « salafisation » en France. Ce qui l’amène à poser la question « Qui finance ces jeunes qui ne travaillent pas, mais qui distribuent à la sortie des mosquées des tracts ou des ouvrages décrivant tous les interdits de l’Islam ? »

L’écart se creuse entre ceux qui travaillent et les autres. Cela nourrit le vote protestataire. Il faut rééquilibrer d’urgence la fiscalité entre l’assistance et le travail. La montée du chômage est en train de gangréner tout le corps social français. La flambée des cambriolages est une des conséquences de cette situation. Ils ont augmenté en douze mois de + 6,8% en zone Police et de +14% en zone Gendarmerie. Le laisser faire de Christiane Taubira est, pour reprendre une expression d’ Arnaud Montebourg, le « meilleur carburant pour le Front National ». On est dans une justice de classe où sont forcément coupables tous ceux qui ont eu à servir l’ancienne majorité.

« La réalité est un archaïsme pour tout ce que le nouvel univers compte de propagandistes économiques, politiques et culturels. La réalité est ringarde, il faut la jeter dans les ténèbres extérieures. Et ne pas s’étonner non plus si elle y attrape la peste… »Décidément on est bien loin de Tony Blair, qui, à la tête des travaillistes anglais, n’avait pas hésité à reprendre à son actif bien des réformes mises en place par Margaret Thatcher. Il avait pour mot d’ordre « tout ce qui compte, c’est ce qui marche ».
Le 28 août 2013
Dominique
Jamet
Journaliste et écrivain.

« Ce crime de trop appelle une riposte », titrait Le Monde, avant-hier. Tous les crimes sont « de trop », mais on se tromperait si l’on inférait de ce titre vengeur que le grand quotidien du soir s’est rallié à l’idée qu’en droit commun tout crime appelle une sanction. Le crime visé par l’éditorial va-t-en-guerre de notre confrère moralement correct était naturellement l’attaque meurtrière au gaz qui a fait plusieurs centaines de victimes le 21 août dernier dans les faubourgs de Damas. Nul ne saurait plus ignorer que le recours aux armes chimiques constitue en effet un crime au regard des conventions internationales qui le proscrivent.
Les États-Unis ayant donné le ton, il n’y a plus aucun doute pour tous ceux qui, de par le monde, ont réglé leur montre, leur conscience et leur politique sur l’heure américaine que Bachar el-Assad est l’auteur du massacre. Tant pis pour les commentateurs pointilleux qui, ici et là, observent que l’accusation fait fi de la présomption d’innocence, qu’un certain nombre de précédents qui sont encore dans tous les esprits devraient nous inciter à ne prendre qu’avec des pincettes les « preuves » made in USA, que la moindre des choses serait d’attendre les conclusions des enquêteurs dépêchés sur le terrain par l’ONU, et pour finir que seul le feu vert du Conseil de sécurité légitime une intervention armée dans les affaires d’un État souverain. Foin des réticences, des scrupules, du respect du droit. L’heure est à la « riposte ».

Une riposte est normalement la réponse de l’offensé à l’offenseur, de l’agressé à l’agresseur, de celui qui a subi un dommage à celui qui le lui a infligé. En droit commun, s’agît-il de légitime défense, il est stipulé que la riposte doit être proportionnée à l’attaque. Aurions-nous donc été attaqués, offensés ou lésés par le gouvernement syrien que nous devions « riposter » à l’action qu’il a peut-être menée dans le quartier rebelle de la Ghouta ?

Que les États-Unis, avec la bénédiction d’Israël, montrent leurs muscles et saisissent l’occasion de porter un coup à un État protégé par Moscou et par Téhéran, c’est leur politique, lourde de dangers dont ils prennent le risque.
Mais nous, nous la France, qu’allons-nous faire dans cette galère, qu’allons-nous mettre le doigt dans l’engrenage qui va nous happer peu à peu ? Sur quelles bases juridiques, sur quelles bases politiques, sur quel raisonnement cohérent? Depuis quand sommes-nous en guerre avec la Syrie ?
e Les errements de notre diplomatie face aux révolutions et aux évolutions tunisienne puis égyptienne pouvaient être mis sur le compte de notre ignorance et de notre prudence. Mais en faisant cause commune avec les fous de Dieu qui mènent aujourd’hui le djihad contre Bachar el-Assad, nous sommes en pleine démence, et nous paierons tôt ou tard les conséquences de l’erreur tragique que nous allons commettre.

François Hollande a pris des airs de Jupiter tonnant pour annoncer au monde que « la France » avait décidé de « punir » la Syrie. La France n’a rien décidé du tout, et n’a aucunement les moyens d’un tel langage. Le gouvernement français ne se met en avant dans cette affaire, où les Français ne le suivent pas, que parce qu’il sait que ses arrières sont protégés par plus fort que lui. Ce n’est même pas la politique du chien crevé au fil de l’eau. Ce sont les gambades du caniche qui veut se faire bien voir de son maître, les aboiements du roquet qui à la première alerte se réfugira dans les jambes de son propriétaire.
Comme quoi une politique imbécile peut aussi être une politique ridicule.
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Jean-Jacques Netter La France est aujourd’hui très proche de la spirale dépressive qu’ont connue la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Les terribles contre performances de la France en matière de croissance doivent donc être expliquées. Le « président n  Read more
clair et net - 8/27/2013 at 6:37 AM GMT
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