C'était déjà la tempête en 1971.

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Published : July 06th, 2011
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Je vous propose ci-dessous deux articles que Raymond Aron avait écrits dans le quotidien Le Figaro des 3 et 10 août 1971.

L'un est intitulé « L'or, valeur spéculative » et l'autre « Le franc et le dollar ».

Ils font apparaître un double phénomène constant en France: la vulgate économique, d'une part, et, d'autre part, l'aveuglement et l’erreur des intellectuels dans des domaines qui leur échappent et sur quoi néanmoins ils n’hésitent pas à écrire.  A l'occasion, ils n'hésitent pas non plus à "donner des coups de pattes" à des intellectuels éclairés car ces derniers tiennent des propos diamétralement opposés aux leurs.

Je reviendrai sur ce point en fin de billet.

(les intertitres sont de mon crû)



I. "L'or, la valeur spéculative."
Le Figaro, 3 août 1971

Le prix de l'or a rejoint les niveaux les plus élevés atteints en juin 1969, après la décision prise, au mois de mars précédent de créer un double marché :
- l'un réservé aux transactions entre banques centrales avec un cours fixe, trente-cinq dollars l'once,
- l'autre sur lequel le cours s'établit librement en fonction de l'offre et de la demande.

Le système du double marché a fonctionné mieux que ne le prévoyaient la plupart des experts.

[remarque 1 : il a si bien fonctionné qu'il va imploser quelques jours plus tard...  Où commence et finit un "bon" fonctionnement?]

Le gouvernement américain, par l'intermédiaire du Fonds monétaire international, imposa au gouvernement d'Afrique du Sud d'approvisionner le marché libre.
En effet, selon l'accord finalement conclu, le Fonds monétaire n'achetait l'or de l'Afrique du Sud que dans des conditions restrictives (état de la balance des comptes de l'Afrique du Sud, cours de l'or sur le marché libre).

Dès lors, les spéculateurs, tenant compte de la résolution apparemment inflexible des autorités de Washington de ne pas relever le prix officiel de l'or ralentirent leurs achats et, par moments, le prix libre coïncida presque avec le prix officiel.


[1.A. Pourquoi l'écart tend-il de nouveau à s'élargir ?]

Pourquoi l'écart tend-il de nouveau à s'élargir ?

On aperçoit d'abord une cause de circonstance.
L'ouverture temporaire, en Californie, d'un marché sur lequel se négociaient les pièces d'or anciennes, marché dont le gouvernement de Washington a obtenu la fermeture en dépit des illusions des organisateurs.

Je ne pense pas cependant que ce curieux épisode soit la cause principale de la flambée actuelle du prix du métal jaune.

La conjoncture monétaire reste dominée, depuis des mois, par l'existence de milliards de dollars que les banques centrales d'Europe n'absorbent que contraintes et forcées, ou que les détenteurs privés déplacent d'une monnaie à une autre, d'un emploi à un autre, d'après les perspectives de gain, le plus souvent à court terme.

Tous les taux de change apparaissent désormais plus ou moins fluctuants et le prix de l'or, même officiel, fluctue lui aussi dans la mesure où il s'exprime en dollars, dont le taux de change, avec les autres monnaies, varie.

L'équivalent en dollars d'une once d'or au prix officiel, soit trente-cinq dollars, achète depuis quelques semaines une moindre quantité de marks, de florins ou de francs suisses.
Liée à une monnaie dévaluée, l'unité d'or se trouve en fait dévaluée par rapport à certaines unités monétaires. Il y a donc quelque logique à la hausse du cours libre en tant que compensation à la dévaluation du prix officiel par rapport au dollar. Elles achèteraient d'abord une quantité accrue de dollars et obtiendraient ensuite une quantité accrue d'or.


[1.B. Quid du prix de l'or ?]

Les acheteurs d'or comptent-ils un relèvement du prix officiel ?

Il se peut que certains d'entre eux estiment qu'à la longue les autorités américaines ne pourront pas maintenir leur position.

[remarque 2 : s'il devait lire cette phrase, à coup sûr, Fabrice Luchini s'exclamerait : "c'est énorme !".   En effet, douze jours plus tard..., j'en reparlerai, mais peut-être le savez-vous déjà...]

Les Banques centrales d'Allemagne ou de Hollande, au cas où elles demanderaient de l'or à la Banque centrale des Etats-Unis, en obtiendraient une quantité accrue en proportion de la réévaluation du mark et du florin par rapport au dollar.
Elles achèteraient ensuite une quantité accrue d'or.

La dévaluation de l'or en marks ou en florins implique la réduction en valeur du stock d'or américain tombé pour la première fois au-dessous de dix milliards de dollars.

Mais les Banques centrales d'Allemagne ou de Hollande savent aussi que le dollar est, en fait, inconvertible en or.
Fondé sur la puissance de l'économie américaine, le dollar équivaut à un bon d'achat de marchandises valable aux Etats-Unis.

Il continue d'être accepté dans le monde entier parce qu'il remplit une fonction monétaire dans les transactions internationales.

[remarque 3 : cette phrase est l'inversion de la causalité exemplaire. Ce qui est dénommé "dollar" est monnaie car il continue à être accepté dans les échanges internationaux et non pas le contraire ...]

Mais si, conformément aux accords de Bretton Woods, aucune des Banques centrales ne refuse encore de dollars, la valeur de celui-ci varie doublement :
- en pouvoir d'achat, à cause de la hausse des prix aux Etats-Unis (6 % l'an dernier, 4 % probablement cette année),
- en équivalent dans d'autres monnaies (réévaluation du mark ou du florin).

Certains acheteurs d'or en concluent peut-être que la double dévalorisation de l'or, par le fait de l'inflation mondiale, d'une part, de la réévaluation de certaines monnaies par rapport au dollar, d'autre part, ne peut durer indéfiniment.

Comme les Européens ne sont pas disposés à une complète démonétisation de l'or, une réévaluation du métal, toujours improbable à court terme, avant les prochaines élections présidentielles, apparaît aujourd'hui plausible à moyen terme.

[remarque 4 : et l'auteur enfonce le clou ...  Heureusement pour lui que la réalité économique est différente de la réalité de la physique car une telle analyse en physique, suivie d'actes, ne peut qu'entraîner de gros dégâts, dont la mort des acteurs...  En économie, elle entraîne aussi de gros dégâts, mais pas immédiatement et pas la mort des acteurs, sauf révolution ... sanglante.]

Les achats actuels d'or ne se justifient pas seulement par l'éventualité d'un relèvement du prix officiel.
Ils ont pour mobile la recherche d'une plus-value en capital ou, si l'on préfère, d'un profit spéculatif.

[remarque 5 : l'auteur fait partie de ceux qui colportent l'idée qu'il y aurait des profits certains.  Il n'y a pas de profit certain, tout profit est spéculatif, un profit spéculatif n'est d'ailleurs qu'un pléonasme ...]

Les dollars excédentaires, résultant du déficit de la balance des comptes américaine, peuvent se placer sur divers marchés en vue de faux d'intérêt élevés (Londres, New York, eurodollar), en vue de plus-values en capital (marché des valeurs en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis) ou en vue de modification des taux de change d'une monnaie ou de l'or lui-même.


[1.C. Interprétation de la hausse du prix de l'or.]

La hausse du prix de l'or sur le marché libre témoigne-t-elle de la permanence de la fonction millénaire remplie par le métal ?

Personnellement, je formulerais plutôt un jugement contraire : l'or, à son tour, est devenu une valeur spéculative.

Dans une économie mondiale qui, depuis vingt-cinq ans, connaît régulièrement une hausse de prix — la stabilité se définit par une hausse annuelle inférieure à 3 % — la fixité du prix de l'or équivaut non à la conservation du capital mais à une dévalorisation approximativement prévisible.

[remarque 6 : pour la banque centrale européenne d'aujourd'hui, la stabilité se définit par une hausse inférieure à 2% (cf. par exemple ce billet).  Des goûts et des couleurs...]

Tant que l'or s'exprimait en une monnaie, le dollar, échangeable en n'importe quelle autre, à un taux que l'on estimait stable ou variable seulement en hausse, la dévalorisation prévisible se confondait avec la hausse prévisible des prix américains.

Si les taux de change demeuraient fixes en dépit de hausses de prix plus fortes en Europe qu'aux Etats-Unis, la perte du pouvoir d'achat, par exemple en France, dépassait le pourcentage de la hausse des prix américains.

Les placements en or, depuis vingt-cinq ans, n'ont nullement assuré la conservation de la valeur.
Seuls ceux qui ont acheté de l'or sur le marché libre à 35 ou 36 dollars l'once et qui le revendent ou revendront à 42, 43 ou 45 dollars, auront tiré profit de leur placement.
L'achat d'or dans ce système devient comparable à l'achat de marks hier.
Il ne serait comparable à l'achat de maisons ou de tableaux, que dans la mesure où les acheteurs joueraient à long terme sur le relèvement inévitable du prix officiel de l'or.

[remarque 7 : les 1500 $ ont été largement dépassés en 2011, c'est-à-dire quarante ans plus tard, M. Raymond Aron !]






Source : Gold price.


[1.D. Du comportement des acheteurs...]

Parmi les acheteurs d'aujourd'hui, combien opèrent à la manière des acheteurs de marks ? Combien à la manière des acheteurs de terrains?

Ni dans un cas ni dans un autre, l'or ne constitue le dernier refuge ou le symbole de la stabilité, il participe à la fluctuation de tous les prix, taux de change des monnaies, aussi bien que cours des marchandises.

[remarque 8 : ... et sur cette base, certains ajoutent que les banques centrales sont bénéfiques car elles assurent la stabilité et sont les "prêteurs en dernier ressort"...]


2. "Le franc et le dollar"
Le Figaro, 10 août 1971.

Le ministre des Finances vient de publier dans tous les journaux une page de publicité indiquant le volume des réserves de change au 1" août 1969 et au 1" août 1971 :

*   6.714 millions de francs il y a deux ans,
* 34 891 aujourd'hui.

[remarque 9 : le ministre en question était, faut-il le rappeler, M. Giscard d'Estaing...]

La crise provoquée par les événements de mai 1968 appartient au passé.

La crise actuelle affecte l'ensemble du système monétaire international, et en particulier le dollar.

[remarque 10 : ... comme celle que nous connaissons aujourd'hui aux dires des uns et des autres... cf. par exemple, ce billet.]

Les autorités françaises luttent contre l'entrée des devises étrangères et non plus contre la sortie des francs : embarras de richesse pourrait-on dire.

Pour la première fois depuis la stabilisation Poincaré 1926-1928, les responsables craignent les conséquences pour les prix intérieurs d'un excès de liquidités résultant de l'achat de francs par les détenteurs de dollars.

[remarque 11 : ... et il y aura effectivement une inflation mondiale retentissante dans les décennies 1970-80 que certains attribueront néanmoins à l'augmentation du prix du pétrole, toujours l'inversion de la causalité  ...]

Pour arrêter cet afflux de dollars, le gouvernement a été jusqu'à interdire aux banques d'accroître leurs engagements nets à l'égard de l'étranger, ce qui équivaut à leur interdire l'achat de la marchandise qu'elles ont pour profession d'acheter et de vendre.

A moins que les comptes en francs ne correspondent à une transaction commerciale, le non-résident ne peut plus obtenir à volonté un dépôt en francs dans une banque française en contrepartie des devises qu'il possède au-dehors.

Au contrôle des changes, qui a pour fin d'empêcher les francs de sortir, s'ajoute un contrôle des changes qui doit empêcher les dollars d'entrer.
Le premier est maintenu parce que les vents monétaires tournent facilement, le deuxième s'impose pour éviter la réévaluation ou un taux flottant du franc.

Les experts, il y a dix ans, pouvaient discuter sur les diverses causes du déficit comptable de la balance de comptes américaine, l'imputer aux dépenses d'origine politique ou à la fonction de banquier international remplie par les Etats-Unis.

Le déficit de la balance commerciale américaine aujourd'hui donne au moins une grande probabilité à la thèse selon laquelle le dollar est surévalué par rapport aux monnaies des principaux pays industriels.

[remarque 12 : aujourd'hui, c'est souvent l'excédent de la balance commerciale de la Chine communiste qui est avancé (cf. par exemple ce billet ...)]

De 1960 à 1965, les prix montaient chaque année moins vite outre-Atlantique qu'en Europe.
Depuis lors, ils ont monté aussi vite, parfois même plus vite que dans les pays — Allemagne et Japon — où le taux de hausse est d'ordinaire le plus faible.

De plus, les autorités monétaires des Etats-Unis ont favorisé au cours de ces derniers mois une augmentation de la masse monétaire.

[remarque 13 : on ne parlait pas alors de "quantitative easing"...]

Les possesseurs de capitaux concluent, d'une analyse de la conjoncture, au caractère inévitable d'une modification de la parité entre le dollar et les principales monnaies du monde.

Pour la première fois, des sénateurs américains recommandent ouvertement une dévaluation du dollar.
A défaut d'une dévaluation du dollar ou d'une réévaluation des monnaies européennes, le mouvement en faveur de mesures protectionnistes au Congrès risque de devenir irrésistible.

[remarque 14 : tellement "irrésistible" que cinq jours plus tard, sera décrétée une taxe sur les importations aux Etats-Unis ...]


[2.A. Le choix du gouvernement français.]

Entre quelles politiques le gouvernement français avait-il le choix?

Il devait choisir tout d'abord entre une politique menée en accord avec nos partenaires de la Communauté et une politique solitaire.

Comme M. Pompidou lui-même avait pris une grande part au projet d'unité monétaire, on doit penser qu'il aurait préféré une « politique européenne », mais la définition de celle-ci s'est révélée impossible.

M. Schiller était résolu à laisser flotter le mark ;
M. Giscard d'Estaing restait attaché aux changes fixes.

Les deux ministres n'en n'arrivent pas moins à des mesures comparables :
- le mark flottant implique que la Banque centrale de la République fédérale n'achète plus n'importe quelle quantité de dollars à un taux fixe ;
- à défaut de ce refus par le prix, le ministre français recourt à un refus par l'interdiction administrative.

Laissons de côté les discussions théologico-techniques sur les mérites ou les démérites des parités fixes et des parités flottantes des deux marchés de devises commercial et financier.


[2.B. L'intérêt de la France.]

Supposons que les Etats-Unis aient désormais le choix entre le protectionnisme accompagné par des subventions à l'exportation et une modification de la parité entre le dollar et les principales monnaies, quel terme de cette alternative répond à l'intérêt de la France ?

Je ne doute pas que le ministre ne réponde : la modification de la parité du dollar.


[2.C. La préférence politique.]

A ce point du raisonnement surgit une deuxième question : dévaluation du dollar ou réévaluation des monnaies européennes, laquelle des deux opérations est préférable pour la France et pour le système dans son ensemble ?

Quelle différence y a-t-il entre les conséquences des deux opérations ?

En théorie, une dévaluation du dollar entraînerait une modification de la parité entre la monnaie américaine et toutes les autres monnaies.

En fait, la plupart des monnaies, en dehors de celles des pays industriels, suivraient le dollar.
La réévaluation des monnaies européennes entraîne aujourd'hui une dévaluation proportionnelle de l'or au prix officiel.

En revanche, une dévaluation du dollar devrait, logiquement, entraîner une modification du prix officiel de l'or en dollars : encore n'est-ce pas certain.

Les effets sur les échanges commerciaux seraient les mêmes dans les deux cas.

En revanche, la revalorisation des monnaies européennes et du yen contribuerait à freiner l'inflation, alors qu'une dévaluation du dollar ajouterait plutôt aux Etats-Unis une cause supplémentaire d'inflation.

Que les Etats-Unis aient le devoir de rétablir l'équilibre compromis par une mauvaise gestion, que moralement il leur incombe de dévaluer et non pas aux Européens de réévaluer, j'y consens volontiers, bien que ces propositions me paraissent dénuées de signification en matière économico-monétaire.

Ce qui importe, c'est que — une fois admise la nécessité d'une modification de la parité entre dollar et monnaies européennes— la réévaluation de ces dernières apparaît pour les Européens eux-mêmes plutôt préférable à la dévaluation du dollar.


[2.D. La pensée du gouvernement français.]

Le gouvernement français admet-il la nécessité d'une modification du taux de change du dollar ?

Je ne sais.

Tout se passe comme si, refusant la technique allemande, il avait décidé de se mettre en dehors du jeu, de protéger la monnaie française et de laisser les autres gouvernements trouver une issue.

Cette politique peut réussir, j'entends par là réduire l'afflux de devises étrangères, isoler dans une large mesure le marché français.

Mais elle souffre peut-être d'un excès de modestie.
Elle ne cherche pas à profiter des circonstances pour promouvoir l'union monétaire de l'Europe.

M. Giscard d'Estaing demeure farouchement hostile aux changes flottants.
Peut-être a-t-il raison, mais il n'est pas favorable non plus à l'interdiction faite aux banques d'accroître leurs engagements à l'égard du dehors et il a bien dû en arriver là.

La crise de la monnaie qui sert d'étalon mondial crée une conjoncture sans précédent.
Elle offre la chance unique de souder les unes aux autres les monnaies européennes, de constituer dès maintenant un fonds de réserves européen qu'envisageait le plan Werner.

[remarque 15 : en bref, la crise de la monnaie... pour souder les monnaies européennes, puis cette soudure pour souder les Etats européens...]

Je crains pour mon compte que le système monétaire de demain, tel qu'il sortira progressivement de la tempête, ne se conforme guère aux doctrines françaises, alors qu'une communauté monétaire européenne donnerait à la France autant qu'à la République fédérale allemande une influence mondiale.

[remarque 16 : parlons-en ...]


3. Plus çà change, moins çà change.

Je ne saurais trop insister sur ces articles car, cinq jours après que le second article fut publié, l'organisation monétaire occidentale - la "collaboration" si chère au président de la Banque centrale européenne en exercice (cf. par exemple ce billet  ) - qui était cultivée depuis le début de la décennie 1930 (cf. ce billet)  et avait été affermie en 1944 lors de la trop fameuse conférence tenue à Bretton Woods - au moins le croyaient-ils ou le faisaient-ils croire -, allait basculer dans le n’importe quoi dont nous vivons aujourd’hui une péripétie remarquable, qu'on le veuille ou non.

A la disparition près des monnaies européennes en question dans ce texte (franc français, deutschemark, etc.), prises au piège de la monnaie dénommée "euro", et à l'émergence près de la monnaie non échangeable internationalement qu'est le yuan renminbi, la monnaie de la Chine communiste, les mêmes propos sont, grosso modo, tenus aujourd'hui à propos du dollar par la vulgate économique française.

Pour "fêter" la décision inattendue prise par le président des Etats Unis, le 15 août 1971, j'aurai l'occasion de revenir dans des billets prochains sur certains de ces points tant me semble "énorme" l'ignorance entretenue dans le domaine par les hommes de l'Etat et leurs économistes stipendiés .


4. "Dernière minute !"...

J'aurai l'occasion de revenir sur l'information qui suit.

Senators Jim DeMint, Mike Lee, Rand Paul Introduce Bill To Remove Federal Taxes on Gold/Silver Coins.
TheCypressTimes.com | Jun. 28, 2011, Washington, D.C. -

Today, U.S. Senators Jim DeMint (R-South Carolina), Mike Lee (R-Utah) and Rand Paul (R-Kentucky) introduced the Sound Money Promotion Act, legislation that would remove the tax burden on gold and silver coins that have been declared legal tender by the federal government or state governments.

On May 9th, the state of Utah became the first state to recognize such gold and silver coins as legal tender for use within the state, and similar legislation has been introduced in 12 other states, including South Carolina.

“Thanks to the government’s reckless over-spending, continued bailouts, and the Federal Reserve’s easy money policy, this year the purchasing power of the dollar hit an all-time low in the several decades since we went off the gold standard,”
said Senator DeMint.
“In order to rebuild strength and confidence in our economy, we need both the fiscal discipline to cut wasteful spending and the monetary discipline to restrain further destructive monetizing of our debt.
This legislation would encourage wider adoption of sound money measures, and that’s a step in the right direction.”

“Good monetary policy is an important part of a healthy and prosperous economy,”
said Senator Lee.
“Since the Federal Reserve Act of 1913, the dollar has lost approximately 98 percent of its value.
This bill is an important step towards a stable and sound currency whose value is protected from the Fed's printing press."

Senator Paul added,
"As the government runs massive deficits, uncontrolled spending, and an increasingly unsustainable debt, governments and the bureaucrats in charge are often forced to take an easier approach: to monetize the debt, inflating the currency.
These implications can be devastating, leading to higher interest rates, which lead to higher borrowing costs and slower economic growth, but most importantly, destroying the savings and standard-of-living of all Americans.
This bill will hold politicians and the Federal Reserve accountable; acknowledging that states are serious about an alternative to a weakening dollar.”

The warning signs for our economic problems can no longer be ignored:
-  While the value of a dollar is at historic lows, the value of gold is at historic highs

- Recently Standard & Poor’s downgraded the U.S. outlook from “stable” to “negative,” meaning there is a 1 in 3 chance of an actual credit downgrade in the next two years

- The world’s largest bond fund has dumped its U.S. debt-related holdings, over concerns that we will not get our fiscal house in order

- The Federal Reserve is now buying 70 percent of U.S. Treasuries, set to surpass the holdings of both China and Japan combined " (
http://www.truthalliance.net/Archive/News/tabid/67/ID/7886/Senators-Jim-DeMint-Mike-Lee-Rand-Paul-Introduce-Bill-To-Remove-Federal-Taxes-on-GoldSilver-Coins.aspx)


Georges Lane

Principes de science économique

  

 

Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France.

 

Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur

 

 

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