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Pour
comprendre l'actualité de l'euro du point de vue français, il conviendrait
de rapprocher le « pacte de stabilité et de
croissance », l’"indépendance de la banque
centrale européenne" et le « bouclier
fiscal ».
Qu’est-ce qui rapproche ces considérations ? Le leurre de
la protection qu'apporterait l'euro, monnaie dirigiste sans
précédent dans l'histoire.
Le « pacte de stabilité et de croissance »
devait, dans la zone des pays de l’euro, protéger les
gouvernements et, par conséquent, leurs assujettis respectifs –
vous lecteur peut-être si vous habitez dans l’un d’eux, moi
à coup sûr – contre les agissements arbitraires de
l’un ou l’autre d’entre eux en matière de déficit
budgétaire.
Il n'a pas été respecté par les hommes de l'Etat des
Etats. A ce titre, il était lui-même un leurre.
L’ « indépendance de la banque centrale
européenne » devait, dans la zone des pays de l’euro,
protéger les détenteurs obligés de monnaie
« euro » de la tendance arbitraire des hommes de
l’Etat national à manipuler la monnaie nationale via la banque
centrale nationale.
Elle n'a pas été respectée par les hommes de l'Etat des
Etats. A ce titre, elle était elle-même un leurre.
Le « bouclier fiscal » devait, en France,
protéger les contribuables contre l’arbitraire fiscal des hommes
de l’Etat de la France.
Il n'a pas été respecté par les hommes de l'Etat des
Etats. A ce titre, il était lui-même un leurre.
Je ne reviendrai pas ci-dessous sur le « bouclier
fiscal » que la majorité parlementaire actuelle est
à deux doigts d’abandonner et qui, en tout état de cause,
va être écorné par la prétendue réforme des
retraites, car j’ai eu l’occasion d'en parler dans le billet du 3 avril 2010.
Je préfère m'attarder sur le « pacte de
stabilité et de croissance » et sur
l'« indépendance de la banque centrale
européenne ».
J'y ajouterai un développement sur le dernier artifice en date qui
vient d'être convenu entre les hommes de l'Etat des pays de l'euro au
nom, à la fois, du sauvetage et de la protection, à savoir la
« facilité européenne de stabilité
financière ».
1. Le
« pacte de stabilité et de croissance ».
Conçu en 1997, le « pacte de stabilité et de
croissance » n’a pas été respecté
dès le début de la décennie 2000, en particulier par les
Etats de la France et de l’Allemagne qui ont été
« poursuivis » par la Commission.
Il était d’ailleurs merveilleux de voir alors les hommes de
l'Etat s'entredéchirer à propos du "pacte de
stabilité et de croissance" au moment même où ils
tentaient de convaincre de voter "oui" au projet de constitution
européenne qu'ils avaient tout autant concocté.
Toute proportion gardée, le pacte de stabilité
n’était jamais qu'une constitution limitée à deux
règles, l'une en matière de déficit des finances
publiques, l'autre en matière d'endettement public.
D'une certaine façon, les hommes de l'état avaient vu dans ce
pacte la deuxième porte ouverte à l'état européen
de leurs rêves, la première étant la fusion des monnaies
nationales dans la monnaie européenne dénommée
"euro" et la troisième, la prochaine, un pacte
élargi, à savoir une constitution européenne.
Et c'est la raison pour laquelle ils étaient convenus du pacte au
sommet européen d'Amsterdam en juin 1997.
Reportez-vous aux discours élogieux qu'ils avaient prononcés
pour se féliciter de ce qu'ils venaient de faire.
"La philosophie en est simple : chaque pays doit équilibrer
à moyen terme – 2002 -ses finances publiques", pouvait-on
lire début 1999.
De fait, des états n'ont pas respecté leurs engagements, une
fois ceux-ci signés. A
fortiori, il n'y a pas eu d'équilibrage des budgets en
2002.
La sévérité des jugements portés par la suite sur
le pacte de stabilité (le président de la Commission
européenne en exercice, Romano Prodi, parle de sa
« stupidité » en 2002) ne saurait faire oublier
les éloges dont il avait été l'objet hier, le cas
échéant, de la part des mêmes.
Mais le pacte a été réformé en 2005.
Pourtant, de nouveau, contre l’Allemagne, puis contre la France,
à partir de 2006, la Commission envisageait d’engager une
procédure pour déficit excessif.
Et on en arrive aujourd’hui au cas de l’Etat grec qui a
défié l’imagination de certains.
Il s’est ainsi vu attribué par ses pairs le rôle du
« baudet » de la fable (cf. le billet du 14
février 2010 intitulé “On cria 'haro' sur le baudet”
…)
2. L’
« indépendance de la banque centrale
européenne ».
Dans le cadre de l’ajustement économique mondial en cours depuis
2007, la banque centrale européenne a accepté d’escompter
des quantités de créances « officielles »
extraordinaires à des conditions qui sont loin de témoigner de
son indépendance.
J'ai eu l'occasion de développer le point dans les billets suivants :
* 19 septembre 2008, Les "grands collecteurs",
* 4 mars 2009, Apparences et
réalité ,
* 13 avril 2009, Un grand écart ? Non,
une hyper inflation potentielle ! ,
* 26 mai 2009, La Banque centrale
européenne "sort des clous"... ,
* 2 juin 2009, Un renversement spectaculaire
à conséquences ignorées pour l'instant,
* 4 juillet 2009, Euronomie (monnaie, prix et
inflation aujourd'hui en "zone euro"),
* 25 juillet 2009, Echanges, monnaie et prix :
soyons simples,
* 5 janvier 2010, Les monnaies, désormais
égouts collecteurs d'actifs toxiques,
S’agissant de cette question générale de
l’indépendance des banques centrales à l'égard de
leurs Etats respectifs, Milton Friedman avait prévenu dès
1965 en ces termes :
«[...]
Sur la scène intérieure, 1'histoire nous fournit une
réponse catégorique : les banques centrales totalement
indépendantes sont des institutions de la Belle Epoque.
Chaque fois que se sont produites de sérieuses divergences entre leurs
politiques et celles que soutenaient les autorités politiques
centrales — qui reflètent généralement la
politique du Trésor —, les autorités politiques ont, invariablement
tôt ou tard, agi à leur guise.
Lorsqu'en 1'absence de telles divergences, et durant de bonnes
périodes, un important soutien public intervint en faveur de la banque
centrale indépendante, son influence s'en trouva renforcée pour
les périodes consécutives, mais sans lui permettre toutefois de
conserver longtemps 1'avantage, bien qu'assez longtemps parfois pour faire un
énorme gâchis — comme aux Etats-Unis de 1929 à 1933
—, ou pour accomplir de grandes choses, si elle a
bénéficie d'une direction solide et clairvoyante — comme
celle de Moreau en France durant quelques années.
Sur la scène internationale, il me semble qu'il y ait infiniment moins
de chances pour qu'un tel système se montre satisfaisant en temps de
crise, tout au moins dans notre monde actuel.
Sur le plan national, les banques centrales sont le point d'une construction
politique systématique et s'inscrivent dans un ensemble plus vaste qui
légitime leurs actions.
Sur le plan international, les accords actuels sont, pour la plupart,
survenus par inadvertance.
L'institution du F.M.I. fut explicitement créée, c'est
incontestable; mais elle le fut à des fins qui sont presque exactement
l'opposé de celles auxquelles elle allait servir — pour stimuler
en fait la flexibilite des taux de change, et non pour en imposer la
rigidité.
La coopération des banques centrales est certainement
fortuite. »
Plus de trente ans plus tard, le 17 juillet 1998, et, cette fois, à
propos de l'euro en constitution, Friedman déclarait, entre autres,
à Radio Australia, dans une interview:
"Radio
Autralia:
[…]. Avant que nous ne terminions, pourrais-je juste prendre la
liberté de vous demander ce que vous pensez des perspectives des
tentatives en Europe de créer une zone de monnaie commune?
Est-ce que vous êtes optimiste sur leur succès ?
Professor Friedman:
Je pense que c'est un grand jeu de hasard et je ne suis pas optimiste.
Malheureusement, le Marché commun n'a pas les
caractéristiques qui sont exigées pour constituer une zone de
monnaie commune.
Une zone de monnaie commune est une très bonne chose dans certaines
circonstances, mais pas nécessairement dans d'autres.
Les États-Unis sont une zone de monnaie commune. L'Australie est aussi
une zone de monnaie commune.
Les caractéristiques qui rendent l'Australie et les États-Unis
favorables à une monnaie commune sont que les populations y parlent
toutes la même langue ou une langue approchant; il y a le mouvement
libre des gens d'un point à un autre du pays de sorte qu’il y a
une mobilité considérable; et il y a beaucoup de
flexibilité des prix et, dans une certaine mesure, des salaires.
Enfin, il y a un gouvernement central qui est grand comparé aux
gouvernements des états locaux de sorte que si des circonstances
spéciales affectent une partie du pays défavorablement, il y
aura des flux de fonds en provenance du centre qui auront tendance à
fournir des compensations.
Si vous regardez la situation du Marché commun, elle n'a aucune de ces
caractéristiques.
Vous avez des pays avec des gens qui parlent, tous des langues
différentes.
Il y a très peu de mobilité des gens d'un point du
Marché commun à un autre.
Les gouvernements locaux sont très grands comparés au
gouvernement central, à Bruxelles.
Les prix et des salaires sont soumis à toutes sortes de restrictions
et de contrôle.
Les taux de change des différentes monnaies fournissaient un
mécanisme pour s'adapter aux chocs et aux événements
économiques qui affectaient des pays différents,
différemment.
En établissant la zone de monnaie commune, l'Euro, les pays
séparés rejettent essentiellement ce mécanisme
d'ajustement.
Qu'est-ce qui s’y substituera ?
Peut-être auront-ils de la chance.
Il est possible que les événements, qui apparaîtront dans
les 10 ou 20 années prochaines, seront communs à tous les pays;
il n'y aura pas de choc, pas d’événement
économique qui affectera les différentes parties de la zone
Euro asymétriquement.
Dans ce cas, ils s'entendront très bien et peut-être les pays
séparés desserreront-ils progressivement leurs
règlementations, se débarrasseront-ils de certaines de leurs
restrictions et s'ouvriront-ils de sorte qu'ils seront plus adaptables, plus
flexibles.
D'un autre côté, la possibilité plus vraisemblable est
qu'il y aura des chocs asymétriques frappant les différents
pays.
Cela signifiera que le seul mécanisme d'ajustement dont ils devront se
satisfaire est fiscal et le chômage : pression sur les salaires,
pression sur les prix.
Il n’y a pas d’échappatoire.
Avec un « conseil d’administration de la
monnaie », il y a toujours la possibilité ultime que vous
brisiez le « conseil».
Hong-Kong peut démanteler demain son « conseil »
s'il le veut.
Il ne le veut pas et je ne pense pas qu'il le voudra. Mais il pourrait le
vouloir.
Supposons
que les choses aillent mal et que l'Italie
ait des problèmes, comment l'Italie se
débarrassera-t-elle du système de l'Euro ?
Elle n'a plus de lire après tout – en 2000 ou 2001 – de
sorte que c'est un très grand jeu de hasard.
Je
souhaite que la zone euro marche bien; ce sera dans l'intérêt de
l'Australie et des États-Unis que l'Euro soit une réussite.
Mais je suis très inquiet qu'il y ait beaucoup d'incertitude en
perspective.
RA
:
Merci beaucoup Professeur Friedman."
Soit dit en
passant, Friedman a avancé en d’autres lieux qu’il ne
croyait pas que la zone euro durerait dix ans…
En décembre 2005 – un an avant de mourir à
l’âge de 94 ans – Friedman restait très pessimiste
sur l’avenir de l’euro.
Dans un interview au New Perspectives Quarterly Magazine,
il déclarait en particulier :
"L'euro
va être une grande source de problèmes, non pas une source
d'aide.
L'euro n'a pas de précédent.
Autant que je sache, il n'y a jamais eu d'union monétaire,
lançant une monnaie fiduciaire, composée d'états
indépendants.
Il y a eu des unions basées sur l’or ou l'argent, mais pas sur
de la monnaie fiduciaire – monnaie vouée à faire de
l’inflation - lancée par des entités politiquement
indépendantes. "
3. De leurre en
leurre.
Si Milton Friedman a ciblé en 1998, en imagination, l’Italie,
c’est aujourd’hui en 2010, en pratique… la Grèce qui
a été d'abord en question … bien que les pays de l'euro,
comme ceux du reste du monde, connussent un ajustement économique
majeur.
Mais l’ajustement en question a, selon les pays, des effets
différents qui font qu’il constitue un exemple du choc
asymétrique sur quoi avait insisté Friedman en 1998.
Ces effets étaient aisément prévisibles dès 2007
et nos justiciers ont tout fait, semble-t-il, pour empêcher d’y
penser.
Je m’en étonnais le 27 octobre 2008, dans un billet
intitulé Motus et bouche cousue sur l'euro.
4. Un nouveau
leurre.
Selon Jonathan Stearns et Louis Meera (de Bloomberg), en date du 8 juin 2010
- traduction par mes soins - :
"Les
ministres européens des Finances ont mis la touche finale à un
fonds de sauvetage adossé à € 440 milliards ($ 524
milliards) de garanties nationales et cherchant à mettre fin à
la propagation de la crise de la dette de la Grèce.
La Facilité
européenne de stabilité financière vendra
des obligations fondées sur des garanties et l'utilisation de la
monnaie qu'elle lève pour faire des prêts à des pays de
la zone euro dans le besoin, sont convenus les ministres des Finances hier
à Luxembourg. La nouvelle entité vendra de la dette seulement
après qu’une demande d'aide aura été faite par un
pays.
Les ministres ont pour objectif que les entreprises de notations attribuent
une note AAA à la facilité, dont les obligations seront
admissibles pour les opérations de refinancement de la Banque centrale
européenne. Le fonds sera installé au Luxembourg.
"Nous avons envoyé un signal clair de la stabilité",
a déclaré Josef Proell, ministre des Finances autrichien, aux
journalistes présents à la réunion du Luxembourg.
«Nous avons ouvert le parapluie de sauvetage et je suis convaincu que
ça fonctionne. "
Le fonds, créé pour trois ans, est la partie principale de
l’aide de € 750 milliards que les ministres de l'Union
européenne ont élaboré il y a un mois pour combattre une
crise de la dette souveraine.
€ 60 autres milliards proviendront de la Commission de l'Union
européenne - le bras exécutif de l'UE - et € 250 milliards
du Fonds monétaire international.
Poussés par les États-Unis et l’Asie à stabiliser
les marchés, les gouvernements européens ont approuvé le
filet de sécurité financier sans précédent les
9-10 mai dans le but de mettre fin à la spéculation que la zone
euro pourrait casser part en raison d'une crise de la dette qui a
commencé en Grèce.
Une enveloppe € 110 milliards de prêts pour la Grèce
dévoilée le 2 mai après que le pays a été
coupé des marchés, n’a pas réussi à
endiguer une poussée des coûts d'emprunt portugais et espagnols.
4.A. Modèle
d'aide
Les gouvernements ont abandonné le modèle d'aide de la
Grèce, fondé sur des emprunts nationaux, en élaborant le
fonds de la zone euro, qui est plus simple car il évite le besoin
d'une action nationale sur le paiement. Les retards de l'Allemagne dans
l'approbation de sa part dans la sauvetage de la Grèce a conduit
à la spéculation que le paquet grec pourrait échouer.
Tous les pays de la zone euro envisagent d’être actionnaires de
la facilité européenne de stabilité financière,
ou F.E.S.F. La part de chaque pays correspond à sa part du capital de
la B.C.E.
«Les procédures juridiques nationales pour participer à
la facilité sont sur la bonne voie », a déclaré la
zone euro dans une déclaration sur les opérations du Fonds.
L'obligation des pays de la zone euro d’émettre des garanties
pour les instruments de la dette du F.E.S.F. entrera en vigueur dès
que les nations représentant 90 % de la participation auront
achevé les procédures parlementaires nationales, selon la déclaration.
4.B. Notation de
crédit
Luc Frieden, ministre des Finances luxembourgeois, a signé une loi
établissant légalement le fonds hier. Son conseil d'administration
sera composé de représentants des gouvernements de la zone euro
et un directeur en chef opérationnel "sera nommé
prochainement."
Afin d'assurer la notation la plus élevée de la dette vendu par
la facilité, les ministres des Finances ont approuvé une
garantie de 120 % de la quote-part de chaque pays pour chaque émission
d'obligations, selon la communication.
En outre, les ministres ont autorisé la création, quand les
prêts sont faits, d'une réserve de trésorerie "pour
fournir un coussin additionnel ou un stock tampon de monnaie pour le
fonctionnement de la F.E.S.F. », selon la déclaration, qui a
ouvert des perspectives de plus de mesures pour améliorer la
solvabilité.
"D'autres mécanismes seront adoptées si nécessaire
pour améliorer encore la solvabilité des obligations ou des
titres de créance émis par le F.E.S.F. », selon la
déclaration.
Olli Rehn commissaire aux affaires économiques et monétaires de
l’U.E. a dit la semaine dernière qu'il espérait que la
taille "pure" du fonds, ainsi que les € 60 milliards
supplémentaires en appui possible de la Commission, "contribuera
à stabiliser les marchés» et à rendre l'aide
inutile.
4.C. «Pas
d’euro»
"Aucun euro n’ a encore été consommé et
j'espère qu'aucun euro devra être consommé ", a dit
Rehn lors d'une conférence le 2 juin à Bruxelles.
Les prêts de la F.E.S.F. imposeront les types des conditions
d'austérité de budget des bénéficiaires à
quoi la Grèce fait face dans le cadre d’un programme
destiné à recevoir des versements trimestriels d'aide en vertu
de l’accord du 2 mai, a-t-il dit.
"Dans le cas où un pays aurait recours à ce
mécanisme européen de stabilisation financière, il
pourrait fonctionner sur le même principe sur quoi nous travaillons
actuellement avec la Grèce", a dit Rehn."
En
d'autres termes, comme l'avaient fait les hommes de l'Etat des pays
occidentaux pour, le croyaient-ils, rationaliser le système absurde de
l'étalon de change-or au lendemain de la guerre de 1939-45, ceux des
pays de l'euro viennent de créer un type de fonds pour rationaliser leur
système monétaire.
Il reste que le Fonds monétaire international n'a pas
empêché l'abandon de l'étalon de change-or - mais a
vraisemblablement retardé le moment - et, comme toute bureaucratie,
lui a survécu.
On peut toujours imaginer qu'il en sera de même de la F.E.S.F.
5. Le dernier leurre
de l'euro est-il arrivé ?
En résumé, le « pacte de stabilité et de
croissance », l’« indépendance de la
banque centrale européenne, le « bouclier
fiscal » et la « F.E.S.F. » ont en commun de baliser le
chemin de l'euro sur quoi les hommes de l’Etat d'un certain nombre de
pays promènent les citoyens depuis près d'une quinzaine
d'années et qui les a fait passer d’un leurre à un autre.
La F.E.S.F. sera-t-elle le dernier leurre de l'euro ?
En d'autres termes, sa dernière heure est-elle arrivée ?
L'avenir le dira.
Vraisemblablement, Jacques Rueff qui qualifiait la monnaie qu'avait
émise un temps le Fonds monétaire international, à
savoir les droits de tirage spéciaux (D.T.S.), de "néant
habillé en monnaie" ET QUE VOUS POUVEZ ECOUTER ICI sur le
site de l'Institut Bruno Leoni, aurait penché pour cette
hypothèse.
Ce que l'euro a permis aux hommes de l'Etat de faire est pire que ce qu'avait
permis le système de l'étalon de change-or mâtiné
des D.T.S.
Georges Lane
Principes de science économique
Georges Lane
enseigne l’économie à l’Université de
Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du
séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi
les très rares intellectuels libéraux authentiques en France.
Publié avec
l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits
réservés par l’auteur
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