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Pour avoir mis en œuvre la
règle stupide, parce que totalement anti-économique,
du “Too big to fail”, tant en ce qui concerne les grandes
banques privées que les Etats sur-endettés,
banques centrales et Etats occidentaux sont maintenant en faillite
réelle ou virtuelle. Sans pour autant que les grandes banques
privées, ni les Etats sur-endettés,
aient été durablement sauvés. Quant aux banques
centrales occidentales, dont les bilans sont négatifs (actifs pour
la plupart pourris sans valeur en face de passifs béants qui
continuent de s’accroitre), du jamais vu dans l’histoire, ou
aux Etats accablés de dettes et de déficits non remboursables,
ils ne peuvent plus continuer dans cette voie suicidaire sauf à avoir
recours encore et encore à la monétisation des dettes et
à l’émission de fausse monnaie ex-nihilo pour vainement
tenter d’éviter l’effondrement final de toute cette
construction mais avec des effets collatéraux pervers incalculables
(raison pour laquelle même la Federal Reserve
dirigée par des extrémistes keynésiens aux USA a
cessé le Quantitative Easing au profit du
Twist).
Nous sommes donc arrivés
à une situation de “Too big to save” tant des
grandes banques privées que des Etats, potentiellement destructrice
aussi bien des Systèmes monétaires et bancaires occidentaux que
des économies. Si l’on ne change pas radicalement de
“paradigme”, d’où viendront les milliers de
milliards d’euros d’abord (puisque l’urgence actuelle se
situe au niveau de l’Union monétaire européenne)
qui permettront de prolonger cette cavalerie à grande échelle?
Il faudra les “imprimer”… Ce qui ne fera que repousser le
désastre inéluctable tout en l’aggravant, puisque
l’euro sera alors détruit par la BCE comme l’est
actuellement la livre sterling par la Banque d’Angleterre qui pratique
le Quantitative Easing non-stop le plus fou!
Sans aucun effet d’amélioration économique puisque toutes
ces liquidités ne serviront qu’à colmater certains
“trous noirs” de l’endettement récent ou bien iront
se perdre dans la “trappe à liquidités” mondiale.
La crise actuelle est incontestablement la plus grave de l’histoire
moderne. Il n’y a aucune chance pour la zone euro de survivre dans sa
forme actuelle, puis ce sera vraisemblablement plus tard le tour de la zone
dollar US de connaitre le même sort, si l’on
organise pas au plus vite la “destruction
créatrice” de tous les zombies (Dexia et beaucoup d’autres
banques insolvables, Grèce et plusieurs autres Etats ruinés, etc.)
qui nous entrainerons dans le gouffre, au lieu de les soutenir
artificiellement contre vents et marées. Le pire, c’est que
toutes les dérives qu’organisent les banquiers centraux et
politiciens actuels se font à l’insu des peuples que l’on
ne consulte plus (alors que c’est à eux de décider si
l’on doit aller vers plus de fédéralisme européen
et d’étatisme ou pas) mais qui paieront la note finale de cette
gabegie en impôts supplémentaires comme en terme
de chômage de masse, l’Union européenne étant devenue
la construction la plus anti-démocratique qui soit. Autre raison, en
plus de son effondrement économico-monétaire, pour laquelle
elle est condamnée à éclater.
Après certains
ajustements effectués cette semaine, nous n’avons que plus
que deux positions ouvertes pour nos clients, dont les avoirs liquides au
maximum sont en partie en francs suisses mais pour l’essentiel en
dollars US (sans aucun euro), à savoir: 1/ des positions longues
principalement en argent-métal prises cette semaine, et à un
moindre degré des positions plus anciennes sur l’or,
-(surtout via l’achat de physique et d’options calls)- et 2/
des positions short sur le S+P500 des actions US que nous avons encore
renforcées lors du rally de cette semaine
-(surtout via l’achat de l’ETF ultra short SDS)-. Nous
sommes sortis de tous les autres marchés y compris des obligations
d’Etat US.
Pourquoi pensons-nous que
l’argent-métal a suffisamment baissé? C’est parce
que le prix du cuivre (dont 75% de la production d’argent-métal
est issue en qualité de sous-produit) a entamé un redressement,
ce qui généralement permet ensuite celui du prix de
l’argent. C’est parce que les stocks d’argent-métal
rapidement disponibles dans les warehouses des
bourses sont au plus bas avec des risques de défaut de livraison qui
s’accroissent. C’est parce que le ratio actuel or-argent est
maintenant à nouveau favorable pour l’argent. C’est parce
que l’argent est techniquement très sur-vendu
(et que les positions ouvertes sur les marchés à terme de
l’argent-métal se sont fortement contractées) même
si son prix peut encore aller un peu plus bas (retour vers 26 ou 27 USD
l’0nce au pire). Le marché de l’argent étant en
outre très petit, en terme de masse des capitaux engagés sur
cet actif par rapport à l’or ou aux actions par exemples, tout
achat massif maintenant le propulserait fortement à la hausse. Mais
surtout parce qu’il n’y a dorénavant presque plus
d’autre actif réel susceptible de permettre aux investisseurs de
se protéger du risque de cataclysme inévitable monétaire
(européen) et boursier (international) qui s’approche,
l’euro/dollar US et les marchés d’actions qui ont quelque
peu corrigé cette semaine restant orientés à la baisse. Même
si l’Occident est entré en période de déflation,
c’est-à-dire que des prix beaucoup plus bas des matières
premières sont à attendre dans les prochains mois, il devrait y
avoir un fort sursaut pour quelques temps du prix de
l’argent-métal (vers 39-41 USD l’once par exemple)
associé à celui du cuivre sans oublier que le prix du
pétrole rebondit aussi.
Lire
http://www.gotgoldreport.com/2011/10/comex-co...ght-years-.html
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Regardez les
trois graphiques ci-dessous de l’argent-métal en USD, du S+P500
des actions US et de l’euro/dollar US. Vous constaterez que le
croisement ultra baissier des moyennes mobiles à 50 et 200 jours
n’a pas eu lieu sur l’argent alors qu’il a eu lieu sur les
deux autres actifs. Ce qui signifie que l’argent est toujours haussier
alors que le S+P500 et l’euro/dollar US sont fortement baissiers.
Le graphique ci-dessous du
ratio or/argent-métal montre qu’à 52,59
l’argent-métal est à nouveau bon marché par
rapport à l’or.
Pierre
Leconte
Article originellement
publié target="_blank" ici
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