François
Hollande a diagnostiqué le mal qui ronge notre balance
commerciale : il y a un problème de compétitivité
en France. J’ai un instant cru à un miracle.
A
l’occasion de la présentation de ses mesures pour sortir la France de la crise, le
candidat socialiste a expliqué sa vision de la
compétitivité et a présenté sa stratégie
pour muscler les entreprises françaises.
Réduire
le coût du travail ? Non.
La
solution consisterait en fait à « soutenir les entreprises
(…), et à investir dans la recherche et les emplois de
demain ». Pour ce faire, « notre système fiscal
sera adapté à la situation des entreprises qui sont
exposées à la compétition. »
On
peut commencer par se demander quelles sont donc les entreprises qui ne sont
pas exposées à la compétition…
Mais
pour formuler les choses autrement, il s’agit de prélever plus
d’argent aux entreprises qui réalisent des
bénéfices, et de subventionner plus largement celles qui
n’arrivent pas à s’adapter à la concurrence.
La
logique socialiste est bien respectée : subventionner
l’échec, et faire fuir la réussite.
Le
problème de la compétitivité est pourtant très simple.
Le coût du travail est trop élevé en France. Le poids des
charges pèse sur les entreprises, ainsi pénalisées dans
la compétition internationale.
Or,
augmenter les aides aux entreprises « en
difficulté », implique une augmentation des charges des
autres entreprises, et se répercute mécaniquement sur leur
compétitivité. Elles rejoindront alors le cortège des
entreprises « exposées à la
compétition », alourdissant le poids de l’aide, ou
feront tout simplement leurs bagages pour des cieux fiscaux plus cléments.
François
Hollande a eu la bonne idée de rappeler que la balance commerciale
française était équilibrée en 2002. Il ne semble
en revanche pas en avoir tiré les bonnes conclusions, car ce
décrochage correspond en réalité parfaitement à
la mise en place des trente-cinq heures. Coup fatal porté à une
compétitivité déjà moribonde, en faisant peser la
réduction du temps de travail sans réduction de salaire sur les
entreprises, et sur la dépense publique (donc également sur les
entreprises via l’impôt).
Alléger et fluidifier.
La
seule solution pour redonner de l’air aux entreprises françaises
est d’alléger les charges qui pèsent sur la
création de richesses, et de supprimer TOUTES les subventions, qui
faussent les adaptations naturelles et nécessaires du marché.
Par
ailleurs, il faudra évidement remettre à plat le droit du
travail, et assouplir toutes les règles, qui figent aujourd’hui
l’activité. Règles sur l’embauche, le licenciement,
le salaire minimum, le temps de travail, etc.
Sans
cette double stimulation, nous continuerons à nous enfoncer dans le
cercle vicieux de la redistribution, et nous pouvons durablement oublier les
excédents commerciaux, la croissance, et la prospérité
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