Il est regrettable que la Cour Suprême des Etats-Unis, qui
a décidé cette semaine que les billets de la monnaie papier
américaine désavantageaientt les
aveugles, n’ait pas poussé la logique et déclaré
que le dollar désavantageait tous ceux qui achètent de
l’essence.
A la recherche des raisons pour lesquelles le baril de
pétrole a dépassé les 130 dollars, Washington, Wall
Street et les médias financiers sont aussi
perplexes que les hommes des cavernes après un orage de grêle en
plein été. Cela
n’a bien entendu pas empêché de démarrer le grand
jeu du blâme et de faire la chasse aux
responsables présumés.
Les spéculateurs et les compagnies pétrolières
sont bien évidemment les boucs émissaires et des idées
fusent sur les sanctions à prendre, de l’augmentation
des appels de marge sur les marchés de matières
premières aux impôts
sur les « profits exorbitants » voire même la
nationalisation de l’industrie du raffinage. La Chambre des Représentants a
même approuvé à une très large majorité un
projet de loi destiné à attaquer l’OPEC en justice pour
violation des lois américaines anti-trust.
Il est clair que tout ceci n’est que pure farce, et que
personne n’a la moindre idée de ce qui se passe.
La réalité est qu’après des
années de consommation sans limite et de débauche du dollar, les américains commencent
à ne plus avoir les moyens d’acheter sur les marchés
qu’ils ont dominés pendant des dizaines d’années. Les étrangers qui travaillent,
épargnent et s’enrichissent consomment de plus en plus les
ressources et produits qui étaient auparavant
consommés par les américains. En conséquence, le pouvoir
d’achat de ceux-ci est en train de baisser, et leur niveau de consommation doit s’ajuster à
la baisse.
L’augmentation
du prix du baril de pétrole exprimé en dollar n’est
qu’une illustration de cette tendance globale.
Mal camouflés derrière les statistiques totalement
manipulées par le gouvernement américain, les signes de
l’abaissement du niveau de
vie des américains sont partout, il suffit d’observer un peu.
Les américains vendent leurs 4*4 et achètent de petites voitures
bien moins pratiques, payent de plus en plus cher pour voyager dans des
avions surbookés, en devant payer pour leur bagages et la nourriture
à bord, de surcroit. Ils
boivent désormais leurs cafés chez MacDonald
au lieu de Starbucks,
arrêtent de diner à l’extérieur, diminuent leur
shopping dans les centres commerciaux
ainsi que le nombre de jours de vacances de manière à pouvoir
à peine remplir leurs réservoirs d’essence et les
placards de leurs cuisines de nourriture, payer les taxes et les assurances
ainsi que leurs dettes sur les cartes de crédit, leasings de voiture
ou l’hypothèque sur leur maison.
Le serrage de ceinture collectif qui est en train de se produire
est le premier acompte du plan sauvetage
massif des banques d’affaires et prêteurs hypothécaires
par le gouvernement américain. Chaque fois que la FED crée de
l’argent pour acheter de mauvaises
hypothèques ou d’autres
actifs douteux détenus par les banques et les courtiers, la valeur de
l’épargne de tout le monde diminue d’autant. En conséquence, le prix des
produits que nous avions l’habitude de tenir pour acquis commence à
faire mal.
Les différentes lois et paquets de stimulation de
l’économie que le Congrès américain est en train
de passer vont accroitre significativement le prix déjà
colossal à payer par tout le monde. Au bout du compte, les
« repas gratuits » que sert Washington en ce moment
seront les plats les plus coûteux jamais servis. Leur coût sera supporté
par les citoyens américains ordinaires à chaque fois
qu’ils ouvriront leur portefeuille. Le gallon d’essence à
4 dollars est juste un apéritif.
Quand à tous ces discours concernant
l’accroissement de la demande globale, peu semblent comprendre
d’où elle provient. L’accroissement de la demande mondiale
est simultanément la conséquence de l’augmentation du pouvoir d’achat des monnaies
étrangères par rapport au
dollar et le fait que lesdits étrangers choisissent désormais
de dépenser de leur argent.
En d’autres termes,
le fameux « surplus d’épargne mondial »
cher à Greenspan est en train de se transformer en une orgie de
consommation planétaire, où les Américains ont de moins
en moins de place à table.
Cette tendance va continuer à empirer et le prix en dollar
d’à peu près tout ce qui peut être importé,
ou qui pourrait être exporté, va s’envoler.
Nous pouvons accuser tous les boucs émissaires du monde
mais le fait est que les Américains vont devoir s’habituer
à un niveau de vie beaucoup plus bas que celui qu’ils ont
actuellement.
Ceux qui nous ont nourri pendant des années se sont
invités à la table de notre festin.
Peter D. Schiff
Président,
Euro Pacific Capital, Inc.
10 Corbin
Drive, Suite B
Darien,
Ct. 06820
Tel :
(1) 203-662-9700
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Peter Schiff est contributeur à 24hGold.com. Les vues
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