Ghanaweb présente dans son
édition du mois d’avril 2010 l’histoire suivante,
« How Goldman Sachs Screwed Ghana », qui relate comment
Goldman Sachs aurait provoqué, et aurait profité de la faillite
d’une des plus grosses sociétés minières au monde.
Goldman Sach, l’institution financière
mondiale sur laquelle pèsent des allégations
d’escroquerie, possède une longue tradition de
préparation de ses clients à la chute…mais aussi de
récupération de profits considérables.
Voici
l’histoire qui relate la manière dont cette banque mondiale
d’investissement et société de placements a ruiné
le Ghana.
En 1998,
Ashanti Gold était la 3ème plus importante compagnie
minière du monde. La première société
« noire » sur le London Stock Exchange, Ashanti venait
juste d’acquérir la mine de Geita en
Tanzanie mettant Ashanti en excellente position pour devenir encore plus
grande. Mais en mai 1999, le département du Trésor de
Grande-Bretagne décidait de vendre 415 tonnes d’or provenant de
ses réserves. Avec tout cet or inondant le marché, le cours de
l’or commença à décliner. En août 1999, le
cours de l’or était tombé à 252 $ l’once
soit le cours le plus bas des vingt dernières années.
Ashanti
s’est tourné vers ses conseillers financiers –Goldman
Sachs- pour prendre conseil. Goldman Sachs a recommandé à
Ashanti de vendre une grande partie de sa production à terme pour se
protéger contre les variations de cours en
« pariant » ainsi sur la continuation de la baisse du
cours de l’or.
Mais Goldman
était bien plus que simplement le conseil d’Ashanti.
C’était aussi la société vendeuse de ces contrats
de vente à terme et elle encaissait une commission sur chaque vente.
Sans compter qu’elle-même était un des principaux vendeurs
d’ors mondial.
En septembre
1999 (un mois plus tard), 15 banques centrales européennes (avec
lesquelles Goldman avait des relations professionnelles) ont provoqué la surprise
générale en annonçant que toutes les 15 cesseraient de
vendre de l’or sur les marchés mondiaux pendant 5 ans. Cette
nouvelle a immédiatement provoquer une hausse
de l’or. Le 6 octobre le
cours était remonté à 362 dollars l’once.
Ashanti
était en difficulté. Sur le conseil de Goldman, la
société avait parié sur des cours de l’or à
la baisse et avait conclu des contrats de ventes d’or à terme à un cours
inférieur. Ces contrats étaient détenus par un groupe de
17 autres banques. Ashanti était forcée d’acheter de
l’or à un cours supérieur à celui des contrats
qu’elle avait signés et de vendre à un cours
inférieur.
Le
résultat ? En quelques semaines, Ashanti avait engrangé
570 millions de pertes et devait supplier ces 17 banques de ne pas exiger
l’exécution de ces contrats.
Qui servait de
négociateur entre les 17 banques et Ashanti ? Goldman Sachs. La
même société qui avait structuré les contrats
vendus à Ashanti et qui avait réalisé un profit pour
leur vente.
La faillite
d’Ashanti avait conduit à un effondrement du cours de ses
actions, de 25$ par action à moins de 5 dollars, 4,62$ par action. Des
milliers d’investisseurs – et le rédacteur de ce rapport y
compris- ont perdu leur investissement presque du jour au lendemain puisqu’Ashanti
fut déclarée non-solvable.
A la fin (en
2003), Ashanti dut se revendre à son plus gros rival africain AngloGold, une société britannique dont le
siège est en Afrique du Sud, et qui l’a rachetée pour une
poignée de figues.
La destruction
d’Ashanti Gold par Goldman Sachs était cousue
d’escroqueries et de conflits d’intérêts :
Goldman Sachs a servi de conseil financier pour Ashanti. Goldman Sachs a
profité des contrats de vente à terme qu’elle avait mis
en place et vendus pour Ashanti, elle a été impliquée
dans la manipulation des cours de l’or desquels ces contrats
dépendaient et elle représenta les créditeurs
d’Ashanti quand les contrats vinrent à faire défaut. Goldman Sachas
a profité en tant que conseil financier de la société
dont elle finalement a revendu la dépouille pour quelques cents par
dollar.
Nicolas Flamel
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