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Cours Or & Argent

Echanger ou produire.

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Publié le 17 juin 2015
742 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Article du Jour

Quitte à devoir choisir et centrer le domaine de l'économie politique, faut-il mettre l'accent sur "échanger" ou sur "produire"?

On peut se poser la question.

Et j'y réponds ci-dessous.

1. Le fardeau du passé.

Il faut savoir que les économistes majoritaires du moment ont suivi au XXème siècle les élucubrations d'une minorité d'économistes du XIXème siècle et ont choisi la notion de "produire", la production de choses par vous ou moi, plutôt que la notion d'"échanger", l'échange de marchandises par vous ou moi.

En est résulté la tendance actuelle, tant de la théorie de l'équilibre économique général que de la macroéconomie, qui a contribué à assujettir l'économie politique à telle ou telle mathématique.

Aujourd'hui, la mathématique du groupe Bourbaki du milieu du XXème siècle a le vent en poupe (comme l'a montré Roy Weintraub dans son ouvrage intitulé How Economics Became a Mathematical Science, 2002).

Exemplaires ont été  aussi, dans l'intervalle, en France, le monopole statistique de l'"Institut national de la statistique et des études économiques" (I.N.S.E.E.) qui a été institué en 1946, en opposition à, par exemple, l'école des "Hautes études commerciales" (H.E.C.), créée en 1881, qui mettait l'accent sur l'échange, ou, aux Etats-Unis, la Cowles Commission, créée en 1932.

Ils articulaient leurs travaux sur la production de choses et non pas sur l'échange ou le commerce de marchandises, et faisaient croire que la production des choses créait l'échange de marchandises.

2. L’oubli.

Les premiers économistes avaient pourtant fondé leurs travaux sur la notion théorique d'"échange"ou de "commerce" des marchandises, individuel ou international.

De plus, ils supposaient que la production de choses en propriété se déduisait logiquement de l'échange de marchandises au point de se donner corps et âmes pour faire connaître le "libre échange".

3. Les écoles de pensée marxiste ou macro économiste.

Mais avec les travaux de quelques économistes sur la notion théorique de "capital" qui ont vu le jour au XIXème siècle, l'accent a changé et a été mis progressivement sur la notion théorique de "production" et tout ce qui va de pair, dont les facteurs de production dits "ressources", "travail" ou "capital".

Et la tendance macro économiste s'y est moulée, à sa façon, au XXème siècle, d'une part, en réduisant fortement le nombre de marchés qu'envisageait la théorie de l'équilibre économique général et, d'autre part, en introduisant le marché de la monnaie et le marché des prêts.

En est résulté, depuis lors, un fossé d'incompréhension croissant entre les économistes majoritaires et, en particulier, les chefs d'entreprise qui savent que leurs succès dépendent des "commandes", i.e. des échanges de marchandises, qu'ils parviennent à décrocher, et non pas de leur production de choses ...

4. Le coût de l’échange.

Au milieu de la seconde moitié du XXème siècle, des économistes ont, semble-t-il, essayé, consciemment ou non, de faire remettre au premier plan de leur domaine, l'échange de marchandises par vous ou moi, avec leurs travaux sur ce qu'ils ont dénommé le "coût de l'échange" (cf. ce texte de D.W. Allen, 1999).

A cette occasion, certains d'entre eux ont parlé de la "technique de l'échange", antienne de l'économie politique (cf. Ulph et Ulph, 1975),  ... ou bien du coût d'opportunité (cf. Knight, 1935 ou Buchanan, 1969) qui amenaient à retrouver la perspective des débuts de leur science.

5. La dérive mathématique.

Mais le mur est resté bien en place...

En dépit des vieilles absurdités du marxisme, puis des propos de ceux qui se font dénommer "macro économistes", les mathématiques ont fait florès.

Il y a quelques temps encore, Donald O'Shea soulignait l'invention permanente des mathématiciens dans son ouvrage sur la conjoncture de Poincaré (2007) et, par conséquent, la pluralité croissante du domaine des mathématiques.

Pour sa part, l'économie politique actuelle continue à dériver vers l'absurde, avec des modèles économétriques ou, simplement, statistiques, insensés, qui amènent les économistes à ne plus s'intéresser aux (conséquences des) actes des personnes que nous sommes, vous et moi et qui ne vivons pas dans une île déserte (sauf à voir dans l'économie mondiale une île déserte...).

En question, sont leurs motivations qui consistent à persuader les hommes de l'état qui les rémunèrent en espèce ou en nature et qui ont dénaturé l'économie politique en y faisant jouer un rôle incommensurable à leurs actes, que les décisions qu'ils ont prises ont été, sinon les meilleures, au moins les moins mauvaises et que, pour l'avenir, il serait bien qu'ils les écoutent (exemplaire est ce qu'a raconté récemment l'Institut de protection sociale sur la réforme du R.S.I.) .

 

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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En France aujourd'hui, il y a 100% de consommateurs mais 10% seulement de producteurs.

Ceux qui échangent sans avoir produit, ne le font sans doute pas à perte, et sont donc vus comme des spéculateurs plus que comme des revendeurs (ce qui est d'autant plus vrai qu'un moindre service accompagne la revente).

NB: monayer un service, surtout dans le cadre d'un monopole ou d'un "service" rendu obligatoire par les autorités, ne constitue pas à mes yeux un échange.
Tout au plus achète-t-on alors une "paix administrative".
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En France aujourd'hui, il y a 100% de consommateurs mais 10% seulement de producteurs. Ceux qui échangent sans avoir produit, ne le font sans doute pas à perte, et sont donc vus comme des spéculateurs plus que comme des revendeurs (ce qui est d'autant p  Lire la suite
Pâris - 22/06/2015 à 11:53 GMT
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