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Cours Or & Argent

Et si le Royaume-Uni quittait l'Union européenne ?

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Publié le 05 février 2013
555 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

L’Histoire réserve régulièrement au monde politique des mariages de raison. Le dernier en date est celui des libéraux et des souverainistes britanniques. Qui eût cru que les souverainistes protectionnistes conservateurs trouveraient un jour dans les libéraux un allié pour lutter contre les velléités supra-étatistes des défenseurs de l'Union européenne ?


Et pourtant, si le rêve européen est né de l'idée que le libre-échange était le meilleur garant de la paix, le projet a malheureusement glissé en cours de route, pour devenir une construction bureaucratique et liberticide. (Vladimir Boukovski a enregistré à ce sujet une vidéo intéressante dressant le portrait parallèle de l'Union européenne et de l'Union soviétique)


Conçu comme une zone de liberté, l'espace européen est devenu celui de la contrainte, de l'obligation et de l'interdiction. Loin d'une disparition des États au profit du marché, l'affaiblissement des nations profite en réalité à la construction d'un super-État régulateur.


Ce transfert d'échelle a ainsi aggravé non seulement la réglementation, mais aussi la création monétaire, en établissant une gigantesque structure too public and too big to fail.


C'est dans le refus de cette superstructure antidémocratique que se rapprochent aujourd'hui libéraux et souverainistes. Les uns refusant que l'échelle de souveraineté change au profit d'un « espace politique européen » qui, sous couvert « d'intégration » et d'élargissement de la démocratie, dissout en réalité cette dernière dans des structures administratives internationales. Les autres refusant de voir apparaître un État encore plus lourd et encore plus puissant, sur lequel l'individu a chaque jour moins de prise et dont l'augmentation de la taille semble inéluctable et incontrôlable. Les premiers refusent de voir les traditions vernaculaires balayées pour laisser place nette à une « identité européenne » ; les seconds voient dans les réglementations européennes autant d'entraves à l'épanouissement de « l'ordre spontané ».


David Cameron ne peut plus faire l'économie de ce nouveau rapport de force et multiplie publiquement les allusions au souci d'indépendance des Britanniques. Le discours sur l'Europe qu'il devait prononcer, vendredi le 18 janvier à Amsterdam, a été reporté en raison de la prise d'otages en Algérie. Mais ses services de communication en ont dévoilé le contenu.


Si l'Union européenne ne se réforme pas, le Royaume-Uni pourrait se diriger peu à peu vers la sortie, devait déclarer le premier ministre britannique à Amsterdam.


Les points critiques qui justifient cet avertissement sont les suivants : la crise de la zone euro, le manque de compétitivité face à la concurrence de pays émergents et un « manque de légitimité démocratique et d'adhésion qui est ressenti de façon particulièrement intense en Grande-Bretagne ».


Ces points de tension révèlent bien les deux facettes de l’euroscepticisme contemporain : la critique libérale de la politique monétaire et fiscale, et la critique souverainiste du déficit démocratique des institutions européennes.


Le pragmatisme politique a ainsi dicté au premier ministre britannique une solution qui a fait sursauter ses confrères européens. Poser directement la question au peuple au moyen d’un référendum avec un choix très simple : ratifier un accord renégocié avec Bruxelles ou une sortie de l'Union.


Les perspectives n'allant ni dans le sens d'une rigueur budgétaire, ni dans celui d'un recul de l'expansionnisme communautaire, et les crises successives étant régulièrement l'occasion de justifier un renforcement du projet européen, la fuite en avant technocratique pourrait bien achever de convaincre  le royaume d’outre-Manche de se débarrasser du drapeau étoilé.

 

 

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Renaud DOZOUL est architecte de formation. Il crée une agence à Paris en 2004 après avoir exercé pendant deux ans à Mexico. Il se consacre désormais à la recherche et à l’écriture. Il publie notamment en 2011 « 10 bonnes raisons de restaurer la Monarchie » aux éditions Muller et travaille actuellement sur un ouvrage consacré aux fondements de la liberté en occident.
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Je me demande de temps en temps comment certains peuvent concevoir un Etat de droit coutumier dans une structure supranationale gavée de directives écrites...
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..........J'ai du mal à croire à tout çà.....Cela ressemble plus à de la com et manipulation d'opinion, un coup de poker en somme...........
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Je me demande de temps en temps comment certains peuvent concevoir un Etat de droit coutumier dans une structure supranationale gavée de directives écrites... Lire la suite
Rüss65 - 05/02/2013 à 12:45 GMT
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