|
Pardon pour le
jeu de mot laid, mais comme dirait Thierry Henry, il y a des occasions qui ne
se ratent pas.
A l'heure
où 90% des gouvernements mondiaux ne parlent que de nouvelles taxes ou
d'augmentation des tranches supérieures d'impôts,
j'écrivais il y a quelques semaines que les grecs auraient tout
intérêt à adopter une flat Tax.
Et bien si les
grecs peuvent attendre, le tout nouveau gouvernement conservateur hongrois,
lui, va le faire, juste après avoir laissé entendre que sa
situation budgétaire n'était guère enviable. Selon The Economist (en gras: par Ob'Lib'):
After
a three-day emergency cabinet meeting over the weekend, Viktor Orban,
the prime minister, announced the government’s new economic programme
this afternoon. The battered forint quickly jumped almost 2% in
response. …The
introduction of a 16% flat personal income tax is a daring move, and could
have important repercussions beyond balancing the state’s books.
Unemployment, or at least that element of it which is declared, is nudging
12%, and one reason is Hungary’s cumbersome bureacracy and heavy
tax burden. Now Mr Orban has announced that corporation tax for
companies with annual profits of less than 500m forints will be reduced from
19% to 10%. Ten more small and bothersome taxes are set to be abolished altogether.
La Hongrie n'est
pas, et de loin, le premier gouvernement à adopter une Flat Tax, mais
si la réforme est votée, cette première
expérience de tentative sortie de la présente crise par
abaissement de la fiscalité marginale devra être suivie de
près.
Selon Reuters, le
plan comportera également une coupe de 15% des salaires de
la fonction publique, et, concession à la
démagogie ambiante, une taxe sur les banques. Sans doute le prix
à payer pour rendre acceptable les réformes proposées
auprès de l'opinion. Rien n'est jamais parfait dans le monde
politisé réel.
Je vais chercher
à savoir, malgré ma totale incapacité de lire le magyar,
si la réforme proposée comporte également une clause de neutralité
fiscale entre rémunération du crédit et
rémunération du capital. Cette disposition, contenue dans les
propositions originelles de Hall et Rabushka, mais trop
souvent oubliée dans les implémentations de flat taxes
déjà mises en oeuvre, est à mon avis aussi importante
que le taux unique bas, pour sortir de
l'économie de la dette.
Source
: www.cato-at-liberty.org
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
|
|