« L’extraordinaire
et totale dépréciation du Mark a naturellement
créé une demande de monnaie supplémentaire en
augmentation rapide que la Reichsbank n’a pas
toujours été en mesure de satisfaire pleinement. Mais ces
énormes sommes [imprimées] étaient à peine
suffisantes pour couvrir la demande considérablement accrue de moyens
de paiements, qui a atteint récemment un niveau [nominal] absolument
fantastique. »
Dr. Rudolf Havenstein, Président de la Reichsbank,
Août 1923, cité par Adam Ferguson dans “When Money Dies”, p. 173; London: Wm. Kimber & Co., Ltd,
1975.
AXIOMES:
·
« L’inflation » est
une augmentation de l’offre de monnaie qui cause finalement toujours
une augmentation des prix parce qu’elle amoindrit le pouvoir
d’achat de chaque unité monétaire. L’inflation est
la cause, l’augmentation des prix la conséquence.
·
« La déflation » est
une diminution de l’offre de monnaie qui cause finalement toujours une
baisse des prix parce qu’elle adjoint du pouvoir d’achat à
chaque unité monétaire. Dans une déflation la monnaie
obtient plus de valeur, et non pas moins. La déflation est la cause,
la baisse des prix la conséquence.
·
Toute inflation monétaire cause et masque
une déflation réelle et une contraction économique.
Alors que les prix nominaux augmentent, les prix réels
chutent tandis que le papier monnaie (monnaie au cours légal) perd de
sa valeur relative par rapport aux autres actifs.
·
L’inflation rend la monnaie
apparemment bon marché car elle supprime le taux
d’intérêt. Le prix bas de la monnaie trompe les
entrepreneurs qui font des investissements qui semblent profitables à
un taux d’intérêt corrigé de l’inflation. Les
consommateurs ne poussent pas vraiment le taux d’intérêt
vers le bas en épargnant davantage pour consommer
ultérieurement, de sorte que les taux d’intérêts
bas émettent un signal erroné quant à la demande future.
Quand ce futur arrive, ceux qui ont été dupes font faillite.
L’inflation induit un « mésinvestissement »
qui, à un certain moment, est liquidé (provisionné pour
perte).
·
L’inflation rend finalement toujours
les prix des marchandises plus bas parce qu’elle induit toujours
initialement une surproduction. La surproduction implique toujours la baisse
des prix.
· Quand l’inflation n’est-elle pas en mesure de faire
monter les prix ? Quand la monnaie forcée (fiduciaire) est
basée sur une dette (empruntée à la circulation) et
quand la dette est revalorisée (passée en perte) partout dans
le monde, c'est-à-dire qu’une déflation de dettes est en
train de s’amorcer. La nouvelle monnaie n’est pas
empruntée à la circulation, parce que quelle que soit la quantité
de monnaie offerte (augmentation des réserves) ou quel que soit le bas
niveau de son prix (taux d’intérêt) les emprunteurs ont
peur d’emprunter et les prêteurs de prêter, de sorte que
les autorités monétaires « tirent sur la
corde ».
·
Les gouvernements ne peuvent pas traiter la
déflation économique simplement en imprimant et en
dépensant de la monnaie dans le circuit monétaire parce que ses
utilisateurs vont l’épargner et non pas la dépenser (la
rapidité de circulation de la monnaie chute parce que la demande de
liquidité et de sécurité augmente).
·
D’où il découle, que lorsque
déflation, telle une tortue mordante, bloque la jambe de
l’économie, elle ne lâche plus prise jusqu’à
ce qu’elle entende (1) le tonnerre des débris de la dernière
faillite qui sont en train d’être dégagés de la
fondation de l’économie ou
(2) les tambours de la guerre.
·
Les déflations économiques (les
dépressions) durent des années et ne répondent
pas aux dépenses budgétaires et aux finasseries monétaires
de la banque centrale.
·
L’or et l’argent sont des monnaies
par nature, tandis que les monnaies nationales légales (fiat
money) ne sont que des substituts monétaires. Auparavant, l’or
et l’argent ainsi que les autres substituts monétaires formaient
un système monétaire unique mais aujourd’hui ils forment
deux systèmes parallèles et concurrents.
· Si le pouvoir d’achat d’une unité monétaire
décline, l’explication la plus probable est une inflation par
l’offre de monnaie. Si le pouvoir d’achat d’une
unité monétaire s’accroit, l’explication la plus
probable est une déflation.
·
Généralement des marchandises dont
le prix baisse indiquent une déflation en cours, des prix en hausse
indiquent une inflation.
·
Des prix en baisse pour le papier monnaie
exprimés en or ou en argent ne peuvent pas prédire une
déflation car l’or et l’argent ne sont pas de simples
matières premières parmi d’autres. Elles sont de la
monnaie, des numéraires ; elle sont le dénominateur
à la différence de toutes les autres matières
premières. Si leurs prix baissent exprimés en monnaie papier,
cette baisse ne peut que signifier (1) que l’offre de monnaie
fiduciaire chute ou (2) que
l’offre d’or et d’argent augmente (est gonflée).
Placée au
dessus de nos axiomes, cette citation surprenante révèle
un paradoxe époustouflant sur les phénomènes
d’inflation : augmenter l’offre de monnaie réduit son
pouvoir d’achat. Pendant toute l’hyperinflation allemande de
1920-1923 Havenstein affirme que sa tâche était
d’imprimer aussi vite que possible de la monnaie. Pourquoi? Parce que
le pays souffrait d’un manque de monnaie. Mais comment cela est-ce
possible? Le pays n’était-il pas déjà en train de
s’étouffer sous la vague de papier monnaie
déversée par les presses d’Havenstein,
telle la marée montante?
Havenstein avait le choix: Imprimer plus de monnaie
pour faciliter le manque de pouvoir d’achat causé par
l’inflation ou arrêter d’imprimer et amorcer un
écroulement déflationniste. Quelque
soit la voie choisie, le choix d’Havenstein
est seulement le piège d’Havenstein.
Plus vous imprimez de monnaie, plus sa valeur s’évapore, mais
arrêtez d’imprimer de la monnaie et l’économie
s’écroule dans une dépression déflationniste. Cela
ne peut se terminer que par la mort de l’unité monétaire.
LE FAUX ESPOIR DES
INFLATIONNISTES
Les inflationnistes
présupposent – à l’encontre de toute
l’histoire et de toute logique- qu’ils peuvent augmenter la
richesse en augmentant l’offre de monnaie. Il est vrai que, s’il
existait plus de monnaie, il y aurait davantage de richesses mais seulement
si cette monnaie est une richesse elle-même. La monnaie
créée à partir de rien –la monnaie
forcée (monnaie fiduciaire)- qu’elle soit
créée par un tour de magie d’écritures bancaires
ou par une simple impression de papier monnaie, n’a aucune valeur en
elle-même. Ce n’est pas de la richesse mais seulement un
prétendu représentant de la richesse.
D’un autre côté,
une inflation d’or ou d’argent contribue à une nouvelle
richesse et relance ainsi la prospérité à long terme
(après des dislocations initiales). Après 1492, l’or et
de l’argent supplémentaires ramenés des Amériques
et déversés sur
l’Europe ont posé la fondation d’une croissance qui a
perduré des siècles. Des énormes découvertes
d’or et d’argent dans le milieu des années 1800 dans les
états de Caroline du Nord et du Sud, de la Californie, du Nevada, en
Australie et en Afrique du Sud, ont toutes contribué à la
richesse mondiale et à la prospérité qui a suivi.
Cependant, toute cette nouvelle monnaie possédait une valeur
intrinsèque. Chaque once nouvelle provenant d’une mine
accroissait la somme totale des richesses. Inversement, toute nouvelle
unité de monnaie fiduciaire divise la somme totale des
richesses, appauvrissant beaucoup de gens au profit d’un petit nombre.
LE CHOIX D’HAVENSTEIN DEMEURE
Ce paradoxe reste valable pour toute
inflation. Davantage de monnaie devrait nous rendre riches, mais n’y
parvient jamais. Cela semble contradictoire, mais c’est toujours vrai
[1]. Qu’importe l’énorme volume de papier monnaie
jeté en circulation, le pouvoir d’achat réel de la
monnaie en circulation décroit avec chaque nouvelle
émission. Plus la monnaie est émise rapidement, plus son
pouvoir d’achat total décline. Deux hyperboles parallèles
se disputent la suprématie, l’une représentant
graphiquement le montant total de monnaie en circulation, l’autre
décrivant son taux de dépréciation. La
dépréciation l’emporte à tous les coups!
On peut aisément voir la
dépréciation en retournant la courbe de n’importe
quel index des prix de référence de n’importe quel
régime inflationniste. Vu à l’endroit, le graphique
montre l’augmentation des prix. Cependant, pour comprendre ce
que cela signifie vraiment, vous devez retourner le graphe à
l’envers : le pouvoir d’achat de l’unité
monétaire est décroissant. De plus en plus de monnaie
permet d’acheter de moins en moins de choses. Les prix nominaux
exprimés en monnaie forcée (fiat money) masquent une chute réelle
de la valeur des biens comparés à la
véritable monnaie, l’or et l’argent.
Vérifiez cela par vous-même. Regardez le prix de
n’importe quelle chose en 1964, la dernière année
où les Etats-Unis ont frappé de la monnaie en argent et que le
dollar était toujours couplé à l’or au taux de $
35 l’once. Comme approximation, on peut estimer que les prix
« fiduciaires »
ont été multipliés par un facteur 15. En 1964, un
paquet de cigarettes coutait environ 25 cents. Aujourd’hui il
coûte $ 4.500. L’essence est la seule exception à cette
règle. Elle a diminué en prix, soit 20 cents le gallon (soit
3.8l) en 1964 contre deux dollars aujourd’hui. Cependant, il y moins
d’un an son prix était de $ 4.00.
QU’EN EST-IL DU PRIX DE L’OR ET DE L’ARGENT?
Ce que vous vous attendez à
observer n’est pas ce que vous voyez. Comment expliquer cette
contradiction ? Avec une inflation vérifiable, en augmentation,
de la monnaie fiduciaire , vous vous attendriez à voir les prix de
l’or et de l’argent augmenter.
Greenspan a fait augmenter si
rapidement l’offre de monnaie fiduciaire que nous aurions du observer
une baisse de sa valeur manifestée par la hausse des cours de
l’or et de l’argent. Mais c’est précisément
la réaction que la Fed doit supprimer. Les prix en hausse de
l’or et de l’argent sont les jauges de sécurité qui
alertent le monde d’une dangereuse inflation à venir. Greenspan
a donc du mettre cette valve de
sécurité hors service.
De quoi avons-nous besoin pour
prouver un crime? D’un mobile, de moyens et d’une occasion.
Greenspan, Bernanke, la FED et le Trésor ont les moyens et
l’opportunité de le faire. Avec des réserves qui
s’effondrent, un dollar menacé, une économie
américaine qui s’essouffle, ils ont également un mobile
puissant.
UN
AUTRE TYPE DE DEFLATION
Comme notre monnaie est
empruntée au circuit monétaire, notre système fiduciaire
peut causer une autre sorte de déflation : un amortissement/un
provisionnement de la dette pour pertes et une réévaluation de
tous les autres actifs. Les dettes s’amoncèlent et
s’accumulent, puis soudain un créancier quelconque pointe le
bout de son nez et crie « je veux récupérer mon
argent ! ». Cela déclenche un questionnement universel
de la dette (rappelez-vous « le changement de climat social »). Dans le
monde entier la solvabilité de chaque crédit est
examinée à la loupe. Les plus mauvaises créances sont
passées en perte, l’argent du
créancier « part au Paradis de
l’argent » (pour reprendre une heureuse formulation de Doug
Casey). Les faillites se multiplient tandis que les « mésinvestissements » induits par
l’inflation ultérieure due au papier monnaie
(« l’argent facile ») sont maintenant reconnus
comme des échecs et complètement amortis.
Mais la période de gloire du
système monétaire basé sur la dette et la monnaie
forcée vit déjà sous la menace perpétuelle
d’une déflation qui peut revêtir deux formes. La monnaie nouvelle
ne peut être créée qu’en étant
empruntée pour exister vii [7]. Pensez-y :
(1) Si
toute la monnaie est basée sur la dette, alors provisionner la dette
pour pertes réduit forcément l’offre de monnaie dans son
ensemble, par définition. Un emprunt provisionné pour perte est
un crédit détruit.
(2) L’offre de monnaie doit croître au
moins aussi vite que le fardeau dû à
l’intérêt ou la banqueroute est garantie pour certains des
joueurs viii[8]. Moins l’offre de monnaie croît et plus les
faillites sont nombreuses.
Qu’est-ce qui suit
la grande dette de la déflation? Elle doit réduire
l’activité économique tant que la demande de monnaie
augmente et que la monnaie devient plus difficile à obtenir. De plus
en plus de sociétés qui font faillite, cela signifie moins de
sociétés qui recrutent et de plus en plus de licenciements.
Moins de personnes actives, cela signifie que les gens ont moins
d’argent à dépenser, ce qui veut dire qu’ils
achètent moins, et donc, que même les entreprises qui ne font
pas faillite ont plus de mal à réaliser un profit. En
d’autres termes, les temps deviennent durs et l’économie
sombre dans une dépression qui s’autoalimente pendant des
années.
ET CELA FINIT COMMENT?
L’inflation, replacée
dans son contexte, nous irrite car elle agit différemment au fur et
à mesure qu’elle se développe. L’Histoire ne
connait cependant pas d’équivoque concernant la fin de
l’inflation : elle détruit l’unité
monétaire.
Commentant sur le choix
fait par Havenstein, James Turk
a écrit :
« En quelques
années, le Reichsmark était tellement gonflé qu’il
en était détruit en tant que monnaie….Qu‘est-ce qui
a véritablement tué le
Reichsmark ?...L’hyperinflation était le résultat,
ce n’était pas la cause. La cause, c’était
« la fuite de la monnaie ». Personne ne voulait avoir
de la monnaie dans sa poche et l’échangeait rapidement contre
n’importe quel bien ou service.
C’est la raison pour laquelle le Reichsmark perdait de son
pouvoir d’achat en premier lieu ; la demande pour le Reichsmark
était en déclin. »
« De manière
intéressante, la Réserve Fédérale doit maintenant
faire face à des mêmes circonstances similaires auxquelles la Reichsbank a été confrontée
…Malheureusement…les gouverneurs de la Réserve
Fédérale n’ont rien appris de la Reichsbank.
La Fed actionne la manivelle comme une folle. Au lieu de se concentrer la
construction d’une demande pour le dollar, de manière à
ce que les gens ne le fuient pas, ils mettent encore plus de dollars en
circulation pour déjouer ce qu’ils perçoivent comme des
forces déflationnistes dans l’économie, exactement comme
la Reichsbank le fit à
l’époque. Et la fin du dollar va être toute aussi
brutale». x [10]
Pour la plupart des gens
aujourd’hui, une fuite qui éloigne du dollar US semble
être une idée folle –plus folle même
qu’actionner la planche à billet à tout va. Mais
croyez-moi, d’une perspective historique ou économique,
Greenspan, Bernanke et Cie ont mis le dollar sur la
voie rapide de l’oubli. Vous pouvez jouer avec les Bons du
Trésor pendant un moment, mais la seule sécurité contre
une monnaie qui se déprécie c’est l’or et
l’argent.
Plus vite les Banques
Centrales répandent l’inflation, plus le cartel de l’or
tentera consciencieusement de faire disparaître l’or et
l’argent, plus les
gouvernements manipuleront les
marchés et plus ils se hâtent vers le jour où le dollar t
les monnaies fiduciaires disparaitront.
Notes de bas de page :
I [1]
Cela contredit le
présupposé des inflationnistes selon lequel l’inflation
peut créer la prospérité. Cela nous embrouille car ce
qui est vrai pour l’inflation au départ, ne l’est pas
forcément de manière permanente. Il est vrai qu’au
début l’inflation accroit l’activité
économique mais le temps passant des doses de plus en plus importantes
sont nécessaires pour donner à l’économie un choc
équivalent. Et puisque l’inflation dirige la monnaie vers de
mauvais investissements -- investissements que
personne n’entreprendraient si l’inflation ne les avait pas
trompés -- ensuite, à long terme, l’inflation ne promet
que la dépression.
ii [2] “Ils”, dans ce cas, cela veut dire le Trésor U.S., La
Réserve Fédérale, et les banques de réserves et
autres agents de mèche avec eux.
iii [3] Par exemple : les
manipulations de l’argent, de l’or et du dollar dans
années 1930 effectuées par Roosevelt et les interminables
manipulations des taux d’intérêts, de l’offre de
monnaie et des taux de changes depuis lors par le gouvernement US et la
Réserve Fédérale. Ajoutez à cela mes
manipulations de diverses banques centrales qui
« gèrent » leurs taux de changes en monnaie
étrangères.
iv[4] Par exemple : le Fonds de
Stabilisation des Echanges dont le but affiché est de manipule le prix
de l’or et du dollar US et le devoir statutaire du Secrétaire
d’Etat au Trésor de « protéger » le
taux de change du dollar.
v[5] Après que tout cela soit dit et fait, depuis Aristote, il
n’existe que deux et uniquement deux théorie de la monnaie. La
première présuppose que la monnaie ait une valeur en
elle-même. C’est la théorie de la « valeur
intrinsèque » de la monnaie. La seconde présuppose
que la monnaie est une convention sociale ou une construction sociale :
cela ne fait pas de différence quel que soit l’objet que nous
utilisons comme monnaie, car elle n’a pas de valeur par
elle-même, ce qui importe c’est que tout le monde accepte (ou
bien soit forcé) de l’utiliser comme monnaie. Il devrait sembler
évident que la première conduise à
l’intégrité culturelle, l’honnêteté,
la prospérité, la sécurité, la stabilité,
les droits de propriété et l’indépendance tandis
que la seconde ne peut conduire qu’au banditisme, l’escroquerie
institutionnalisée, la pauvreté, le vol, l’insécurité,
l’instabilité, la perte d’influence, le socialisme et la
tyrannie.
vi [6] Nominalement 15% parce que je pense que
c’est le chiffre vers lequel ils aspirent. C’est l’objectif
de la Banque Centrale Européenne s’est fixé quand celui
de la Fed était à ce niveau. Plus tard, leur objectif a
capoté puisque le graphique montre que la réserve d’or
par rapport à la quantité de monnaie n’est que de 12%
Franklin
Sanders
The Moneychanger
Traduit
avec l'aimable autorisation de
Franklin Sanders. Franklin
Sanders est le fondateur de The Moneychanger. En 1993, il a écrit “Silver Bonanza” pour Jim Blanchard. Il a
également publié
“Why Silver
Will Outperform Gold 400%” ainsi que
“The Professional Trading Secrets That Will Make the Most of Your Silver & Gold Investments”,
toujours disponible à l'adresse suivante www.the-moneychanger.com/order/publications.html.
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