Au
cours de l’année fiscale 2014, qui s’est achevée aux Etats-Unis le 30
septembre dernier, le gouvernement a accumulé 1,086 trillion de dollars de dette
additionnelle, et porté sa dette totale à 17,824 trillions de dollars. De
l’argent que les Etats-Unis doivent aux Chinois, aux Japonais, aux Russes et
à un certain nombre d’investisseurs américains dont le fonds de la sécurité
sociale.
Certaines
de ces entités n’ont eu d’autre choix que d’accepter la dette des Etats-Unis.
D’autres ont décidé d’elles-mêmes de s’en procurer, et parié sur le fait que
cette dette, qui est supposée être leur actif le moins important, se
transformera un jour en un bon investissement malgré les rendements très
faibles qui fluctuent actuellement entre zéro pourcent pour les bons du
Trésor sur 13 semaines et 2,95% pour les obligations sur trente ans. Ceux qui
détiennent des obligations à échéance lointaine espèrent de tout cœur que
leur actif ne sera pas absorbé par une vague d’inflation future, et espèrent
plus fort encore que les rendements ne grimperont pas d’ici peu, auquel cas
la valeur de leurs actifs baisserait. Et si les deux se produisaient en même
temps… mieux vaut ne pas contempler ce scénario.
En
octobre dernier, je
me suis posé la question de savoir comment il a été possible pour la
dette d’augmenter d’1,086 trillion de dollars en une année fiscale suite à
l’annonce par le gouvernement d’une réduction du « déficit »
jusqu’à 483 milliards de dollars.
Voici ce à quoi a ressemblé le PIB pour l’année fiscale 2014, PIB dont
la croissance exponentielle se poursuit depuis 2001 et représente un fiasco
bipartite sans égal :
Même
les « surplus » enregistrés entre 1998 et 2001, qui ont à un
certain moment excédé les 2% du PIB et auraient dû faire baisser la dette nationale
brute n’ont fait que l’alimenter quatre années durant, pour une hausse totale
de 394 milliards de dollars. Les déficits affichés sur les bilans comptables
du gouvernement ne semblent jamais être en accord avec la réalité. Et cette
réalité dont je parle, c’est la hausse du niveau de dette.
Au
cours des deux premiers mois de l’année fiscale 2015, la dette des Etats-Unis
est grimpée de 181 milliards de dollars pour porter la dette totale du pays à
plus de 18 trillions de dollars, ou 10.005.549.328.561 dollars pour être
précis. Un moment glorieux à célébrer.
Mais
les festivités touchent à leur fin. Franchir un nouveau trillion n’est plus
que routine pour le budget américain. Il a fallu attendre 1982 pour atteindre
le premier trillion. Puis vingt années supplémentaires pour en franchir un
deuxième. Après quoi douze nouveaux trillions ont été atteints en seulement
quatorze ans. Ce qui ne sera pas sans conséquences pour les générations
futures. Mais le volcan n’est pas encore entré en éruption. Alors ne nous en
soucions pas. Que la fête continue.
En
des temps aussi fous que les nôtres, il est bon de se montrer prudent lorsque
d’autres investisseurs se prouvent cupides. Lisez ceci : I’ve Been Thinking About How
the Current Madness Will End
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