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Cours Or & Argent

Le salarié moyen français travaillera jusqu’au 26 juillet pour financer les dépenses publiques

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Publié le 22 juin 2011
693 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

Il est maintenant trop tard pour la déclaration papier, mais les habitants des départements numérotés de 50 à 974 ont jusqu’à ce soir minuit pour faire leur déclaration d’impôt sur le revenu en ligne et ainsi s’acquitter de leur devoir de citoyen. Cette date limite précède de près d’un mois la date à laquelle le travailleur français moyen sera libéré de son fardeau fiscal et pourra enfin profiter des fruits de son travail.


Grâce à des données calculées par Ernst & Young, il a été possible de calculer le jour de libération fiscale des 27 pays de l’Union Européenne (UE). La France est dans le trio des 3 pays taxant le plus leurs salariés, avec la Hongrie et la Belgique.

Des prélèvements obligatoires en hausse, dépassant le disponible dans 6 pays

Les données montrent que le taux d’imposition réel du salarié moyen augmente dans l’UE de 0,24% en 2011. Il est passé de 43,99% en 2010 à 44,23%, en grande partie en raison de l’augmentation de la TVA dans 13 états membres depuis 2009.


Dans 6 pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude (Belgique, Hongrie, France, Autriche, Allemagne, Suède). Cela signifie que le salarié lambda  de ces pays n’a pas de maîtrise directe sur plus de la moitié des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant au mieux indirecte.


Le pouvoir d’achat des français particulièrement amputé par les charges et les impôts

L’étude montre que les charges et impôts françaises pénalisent le pouvoir d’achat. Pour distribuer 1 € de pouvoir d’achat net de charges et impôts au salarié, l’employeur français doit débourser 2,3 fois plus.


Les salariés français sont plus pénalisés que leurs homologues allemands, qui bénéficient pourtant d’un niveau comparable de services publics et sociaux. Pour obtenir 1 € de pouvoir d’achat outre-Rhin, il suffit de distribuer 2,1 €. Le salarié allemand est libéré fiscalement le 11 juillet, soit 15 jours plus tôt qu’en France.


Dans ces conditions, toutes les politiques qui viseraient à augmenter le pouvoir d’achat en occultant la nécessaire rationalisation des dépenses publiques et sociales ne conduiront qu’à des résultats en deçà des attentes.

Un financement des dépenses sociales particulièrement opaque en France

La quasi-intégralité des pays de l’UE ont recours à une combinaison de cotisations sociales « patronales » et « salariales » contribuant à masquer le coût réel de la protection sociale offerte au salarié.


Cette distinction, qui pourrait laisser croire que les employeurs contribuent plus que les salariés, est trompeuse et n’a aucun sens économique. Les cotisations, « patronales » comme « salariales », sont versées au titre de l’activité du salarié et vont en déduction des sommes qu’il pourra librement dépenser.


Le manque de transparence est particulièrement fort en France. Les cotisations « patronales » y sont équivalentes à 50% du salaire brut, soit le record de l’UE. L’addition des cotisations « patronales » et « salariales » représente 66% du brut, ce qui représente là aussi le record de l’UE. Les bulletins de paie y sont particulièrement complexes, ce qui masque le coût réel de la protection sociale.



Une situation très inquiétante.

6 des 27 pays de l’Union européenne prélèvent plus de la moitié de ce que produisent les salariés au titre des contributions sociales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA. C’est notamment le cas en France, qui détient avec la Hongrie et la Belgique le record de taxation de l’Union.

Et en dépit de ce fardeau, les déficits continuent d’augmenter un peu partout en Europe. Il est temps de changer de crédo. La solution est dans la baisses des dépenses publiques, et non dans l’augmentation des charges, impôts et autres taxes.




 

Cécile Philippe

Institut Economique Molinari



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Cécile Philippe est le directeur de l’Institut Economique Molinari, un organisme de recherche et d'éducation visant à entreprendre et à stimuler l'approche économique dans l'analyse des politiques publiques. Il a été baptisé du nom de Gustave de Molinari, économiste et journaliste franco-belge qui a oeuvré toute sa vie à promouvoir cette approche.

 

 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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C'est mieux qu'Arsène Lupin. On est détroussé sans souffrance... ou presque
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Simple question : vous êtes imposable à l'impot sur le revenu, la CSG, la taxe d'habitation et la taxe foncière ?
oui
Mais ce qui me coûte le plus cher, c'est la TVA...
En fait on accepte l'insoutenable depuis trop longtemps.
Près de la moitié des foyers fiscaux ne paient pas l'IRPP, 1% de ceux-ci génèrent 37% de ces revenus.
Les transferts fiscaux et sociaux sont devenus une rançon. Nous payons un viagier sans fin.
Comme disait Coluche: "Sois fainéant mon enfant, tu vivras longtemps !".
Pourquoi se casser la tête en effet, tu gagnes 30% de plus que la moyenne des gens, on te prend 41%, même l'avantage du quotient familial est plafonné.
Et tous les jours on te fauche 19.6% de tes dépenses.
Tu épargnes ce qui te reste, on te reprends CSG et CRDS sur les revenus, et puis on te mets un bon ISF là-dessus. Alors que la taxe foncière se rajoute sur ta baraque.
Mais on ne te prend pas assez car l'Etat doit emprunter pour payer ce qu'il ne peut plus te prendre...
Tes enfants ne pourront pas rembourser car ils seront au RMI payé par les emprunts souscrits par les chinois....

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En fait, il faut mettre des garde-fous aux dépenses. Comme le propose l'école du public choice aux US.
Interdire les déficits budgétaires, plafonner les prélèvements obligatoires.
Sinon on va dans le mur, car l'impôt, quelle que soit sa forme, devient de plus en plus illégitime et ne sert qu'à alimenter directement, soit en garantie d'emprunt, des transferts de ressources qui permettent soit d'acheter des voix, soit d'éviter des révoltes et des révolutions.
"Créer de la valeur" à la Facebook ou à la Groupon, n'est aussi qu'une face du miroir aux alouettes d'un système de pensée bancal où on semble croire que la rapine est du commerce et que "pas vu, pas pris" c'est aussi faire du business.
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Merci.

Il n'est pas possible de mettre un garde fou aux dépenses dans un système où une majorité peut décider de s'approprier les actifs d'une minorité par son vote, et où les gouvernements ont la possibilité de s'endetter c'est à dire de reporter à plus tard la difficulté de recouvrer l'impot.

Et qui va prendre les mesures que vous proposez ? "Interdire les déficits budgétaires, plafonner les prélèvements obligatoires." La dernière personne ayant réussi à faire diminuer la dette de son gouvernement fut Margareth Thatcher, c'était il y a 30 ans maintenant.

Secondement j'ai de vrais doutes sur la légitimité de l'impot, et donc sur le fait qu'il devienne de moins en moins légitime.


Cela étant dit, vous n'avez pas répondu à ma question, posée suite au fait que vous trouviez que la charge de l'impot n'était pas lourde. Etes vous imposable à l'impot sur le revenu, la CSG, la taxe d'habitation et la taxe foncière ? J'ajouterai l'ISF, tant que nous y sommes.
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Madame Philippe

Il me semble que vos calculs représentent, malheureusement, une sous estimation considérable de la réalité.

En effet, ce calcul ne prend pas compte le déficit de l'Etat, qui correspond pourtant bien à des dépenses engagées dans l'année, et qui, bien qu'empruntées, devront un jour être payées soit par l'impot, soit par la faillite, soit par l'inflation, mais en tout état de cause par le contribuable.

J'aimerais que vous refassiez le calcul en augmentant l'imposition de chacun du montant de sa quote part du déficit, et je ne serais pas étonné si nous arrivions à une situation très proche de 100%, à savoir que l'Etat prélève plus que l'intégralité des revenus.

Ceci peut sembler absurde, mais ne l'est pas tant que cela. L'Etat emprunte 30% de son budget, soit 149 milliards sur 505 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l'%C3%89tat_fran%C3%A7ais). Cela signifie qu'il dépense 149 milliards de plus que l'intégralité des impots qu'il a prélevés, lesdits impots représentant déjà 57% des revenus.

Si on pousse la logique au bout, l'Etat après s'être ruiné est en train de ruiner ses propres citoyens (perspective du citoyen), ou ne s'endette que pour laisser un revenu auxdits citoyens (situation telle qu'elle est vue à Bercy).

Quelle que soit la perspective choisie, il sera impossible au citoyen moyen d'améliorer sa situation, et pour longtemps, sans que l'on apporte la seule vraie bonne réponse à cette crise, une réduction considérable du train de vie de l'Etat.

Ou du train de vie des citoyens, selon.

Mais 50% semble un minimum.
50% me semble un minimum ?
Je ne comprend pas cette phrase ?
16 juillet = 197ème jour
197 / 365 = 53.9% de @#%* d'argent que je ne touche pas !
Faudrait il rajouter 50% aux 46,1% restant ?
Si l'on tiennait compte de la déficit de l'état, le jour de libération fiscale serait le 16 juillet 2050 minimum :-)

On nous parle de rajouter une deuxième journée de solidarité !
Rajoutons l'année de solidarité, ne bossons que pour l'état et plus pour nous !

nous ne pouvons à titre perso nous endêter à plus de 30%.
Que fait l'état ?
...Un prêt vous engage et doit être remboursé... non ?
La journée de solidarité c'est encore autre chose, c'est une journée de travail obligatoire non payée.

En français courant cela s'appelle de l'esclavage, mais comme le mot n'est pas politiquement correct, en newspeak français Orwellien on l'appelle "solidarité".

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Le 26 Juillet correspond à 57% de l'année. Au moyen age, les paysans se soulevaient en jacqueries lorsqu'on leur prenait un tiers de leurs récoltes, on a donc fait des révolutions pour rien.

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"Ce n'est pas une révolution qu'il faut dire. Révolution, c'est un mot mal choisi, parce que ça veut dire un tour complet. Par conséquent, ceux qui sont en haut descendent jusqu'en bas, mais ensuite ils remontent à leur place primitive… et tout recommence". Marcel Pagnol - La Gloire de mon père (1957)
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Il me semble que le 26 Juillet est appelé aussi jour de libération fiscale. Il serait intéressant de voir comment il a évolué dans le temps. Par ailleurs cet article n'analyse que la situation des salariés. Quelle est la situation des autres catégories sociales, productives ou non, et de quelle manière évolue la situation de celles ci ?
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Dernier commentaire publié pour cet article
Merci. Il n'est pas possible de mettre un garde fou aux dépenses dans un système où une majorité peut décider de s'approprier les actifs d'une minorité par son vote, et où les gouvernements ont la possibilité de s'endetter c'est à dire de reporter à plu  Lire la suite
Red Pill - 10/02/2012 à 06:59 GMT
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