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Cours Or & Argent

Les changeurs

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Extrait des Archives : publié le 23 juillet 2014
759 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
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Rubrique : Article du Jour

 

« Tout a fonctionné comme prévu. Le marché des actions se désintégrait – certaines des plus grosses actions perdaient plusieurs points entre deux transactions ; Wyman et Hegan et les hommes du pétrole et de l’acier martelaient le marché et se préparaient à l’assaut final. Au même moment, les représentants de Waterman à Washington s’entretenaient avec le Président, et lui présentaient la situation désespérée de la Mississippi Steel Company.

La structure financière du pays commençait déjà à vaciller, et une autre fissure menaçait d’apparaître. Réalisant l’ampleur du désastre à venir, le Steel Trust s’est engagé à tout faire pour sauver le pays – il a racheté Mississippi Steel Company - , et a demandé à ce que le gouvernement n’intervienne pas. Son souhait a été respecté, et le dernier objectif de Waterman a été atteint.

Mais il y avait un autre problème auquel très peu avaient pensé : le public, de qui provenait l’argent qui finançait ce jeu – les gens pour qui les dollars n’étaient pas seulement des jetons de casino, mais un moyen de satisfaire les nécessités de la vie, les chefs d’entreprise qui avaient à payer leurs employés les samedis après-midi, les travailleurs qui en avaient besoin pour payer leur loyer et s’acheter de quoi manger, les veuves et orphelins que ces dollars protégeaient de la famine.

Ces gens insatisfaits n’avaient pas les moyens de savoir que les institutions financières, qu’ils percevaient comme étant parfaitement saines et capables de payer leurs déposants, puissent se retrouver délibérément détruites à cause de paris et de jeux financiers. Quand ils ont entendu dire que les banques titubaient, et qu’un début de panique bancaire se manifestait, ils ont pensé que le danger était réel – que l’effondrement depuis longtemps prédit était sur le point de se produire. Des hordes de citoyens sont descendus à Wall Street – le quartier financier était plein de foules terrifiées et d’armées de policiers à cheval qui tentaient de maintenir le calme dans les rues.

« Quelqu’un a demandé un dollar ». C’est ainsi qu’un banquier a présenté la situation. Wall Street menait ses affaires avec des morceaux de papier, et voilà que quelqu’un avait décidé de demander un dollar. Et puis il a été découvert que l’on avait abusé du dollar.

C’était une expérience à laquelle les capitaines de la finance n’étaient pas préparés. Ils avaient oublié le public. En a découlé une véritable convulsion de la nature, qui a tourné au ridicule tous les pouvoirs des hommes et laissé les observateurs stupéfaits et terrifiés. A Wall Street, les hommes se tenaient comme dans une vallée, et voyaient au-dessus de leurs têtes la promesse d’une avalanche. Ils se tenaient là, fascinés par l’horreur, à regarder les nuages gonfler et gronder, et ont réalisé qu’ils n’avaient plus qu’une seconde ou deux avant que la catastrophe ne se produise et qu’ils se retrouvent submergés.

Les files d’attente devant le Gotham trust et Trust Company of the Republic s’allongeaient sur plusieurs pâtés de maisons, et chaque heure, on entendait dire qu’une nouvelle institution était prise d’assaut. Des femmes secouaient la tête et pleuraient de nervosité. Il y avait des personnes âgées à peine capables de se tenir debout, des gens qui s’étaient extirpés de leur lit de malade, qui se sont tenus jour et nuit, tremblant dans le vent d’octobre.

Des paniques bancaires ont aussi frappé les caisses d’épargne. A l’est, le signal d’alarme a atteint les populations étrangères ignorantes. Il s’est propagé à la vitesse de l’éclair dans tout le pays. On entendait déjà parler de paniques qui se développaient dans d’autres villes, et des demandes de fonds émanaient de milliers de banques de l’ouest, de l’est, du nord et du sud du pays. Et il n’y avait d’argent nulle part.

Les maîtres du cartel bancaire ont réalisé à leur plus grand dépit que le monstre qu'ils avaient libéré devait être contrôlé. Des institutions qui les concernaient directement commençaient à être la cible de paniques. Face à une telle folie, même les 25% de réserves des banques nationales ne seraient pas suffisantes.

Le financement des récoltes de coton et de céréales a coûté des centaines de millions de sorties de Cash aux banques de New York, et il était impossible d’obtenir de l’argent de l’étranger. Où que l’on décidait de se tourner, il y avait une pénurie de monnaie. Rien ne pouvait être vendu, aucune somme d’argent ne pouvait être empruntée. Le peu de personnes qui sont parvenues à obtenir leur argent avaient loué des coffres et caché leurs pièces ».

Upton Sinclair, The Moneychangers, 1908

 

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Et si le plan était le meme aujourd'hui ? Avec le niveau d'endettement général, il suffirait d'organiser une belle petite panique sur les marchés et d'organiser une déflation (diminution de la massa monétaire). Les entreprises et les particuliers seraient obligés de brader leurs actifs à l'échelle planétaire, et les "changeurs", qui disposent du pouvoir de créer la monnaie, pourraient tout racheter à vil prix.
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@ELS, J'aimerais vous faire part "du plan" que je perçois. Vous me direz ce que vous en pensez.

Depuis 2 ans, j'ai la conviction qu'ils souhaitent tarir le flux en MPX. Objectif: la pénurie. Pourquoi? Si les gens ne peuvent plus acquérir de métaux précieux cela veut dire que les portes de sorti du système financier se ferment. Les gens sont "coincés" avec des devises papiers (actions, obligations, livret, cash, etc). Il leur reste donc 2-3 solutions. Dépenser son cash (ce qui fera un sursaut dans la consommation), conserver son pognon en banque avec des taux réels négatifs, se dépêcher d'acquérir un actif tangible. Puis viendra la tonte, où il pourront aisément tondre taxer tout et tout le monde (enfin tout ceux qui possède leur pouvoir d'achat dans des devises) avec l'inflation. Les portes seront fermé et suivant le prix des mpx à ce moment là, peut-être même à double tour (pénurie + prix inabordable).

Mon sentiment c'est qu'il devient urgent de déplacer son pourvoir d'achat dans un autre "support" - une autre monnaie.






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Hhmmm ?
l'or est bas comparé au baril (il devrait étre à $1500 / $1750 ) l'argent est bradé comparé à l'or ( devrait voler vers les $80 l'once ).
Ce n'est pas le meilleur moyen de "tarir le flux".
Veuillez expliquer différemment .
Bien Cordialement .
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Exactement, les métaux précieux sont bradés ainsi les ventes en volume sont plus élevé (voir record dans les MINT Us et Canada). Au lieu d'acquérir 1 once à 80$, on peut en acquérir presque 4 actuellement. Les stocks se vident et les flux se tendent depuis plus d'une année...
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Dernier commentaire publié pour cet article
Exactement, les métaux précieux sont bradés ainsi les ventes en volume sont plus élevé (voir record dans les MINT Us et Canada). Au lieu d'acquérir 1 once à 80$, on peut en acquérir presque 4 actuellement. Les stocks se vident et les flux se tendent dep  Lire la suite
Skilver - 15/08/2014 à 06:01 GMT
Note :  2  0
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