Au vu de la hausse du
prix du lithium qui surpasse actuellement toutes les attentes, des discutions
relatives à des fusions et acquisitions sur le secteur et de la guerre qui s’échauffe
entre les fabricants de voitures électriques, il n’est pas surprenant que
tout le monde soit haussier sur cette marchandise qui promet de devenir le « nouveau
gazole ».
Plus encore, les
acquisitions de terrains, les prédictions de hausses de prix et les attentes
d’une forte hausse de la demande se multiplient dans l’ombre d’une révolution
énergétique imminente et d’une nouvelle ère de production de ressources
influencée par la technologie.
Tout le monde semble
être d’accord sur un point : la demande en lithium continuera de grimper
tout au long de l’année – et au-delà – avec la construction de nouvelles
usines de batteries et la naissance d’entreprises de stockage d’énergie qui
transformeront la manière dont nous vivons aujourd’hui.
C’est pour cette raison
que Goldman
Sachs appelle le lithium le « nouveau gazole ». C’est aussi la
raison pour laquelle The
Economist l’appelle la « marchandise en vogue » et parle d’une « ruée
globale vers les sources de lithium par les producteurs de batteries du monde
entier, et par les fabricants automobiles ».
Comme le note The
Economist, le prix du carbonate de lithium importé par la Chine a plus que
doublé au cours des deux derniers mois de l’année dernière – pour atteindre
13.000 dollars par tonne.
Mais ce que vous ne
savez peut-être pas, c’est que le secteur devient rapidement un champ de
bataille sur lequel de gros noms comme Apple, Google et la start-up Faraday
Future s’affrontent pour les parts de marchés et, selon les dires, pour
déterminer lequel d’entre eux pourra décrocher les meilleurs ingénieurs.
Apple
a finalement dévoilé son projet de développement de voitures électriques,
ce qui place la société en opposition directe avec Tesla. Google est
également entrée dans l’arène, avec son projet de voitures sans chauffeur
développé au travers de la société Alphabet.
Sans oublier la start-up
Faraday Future – financée par le milliardaire
chinois Jia Yueting – qui prévoit de construire une usine pour la somme d’un
milliard de dollars à Las Vegas et de construire sa première voiture dès l’année
prochaine.
La chasse aux ingénieurs
a ouvert un deuxième front de conflit pour ces sociétés. Depuis des mois,
elles ne cessent plus de se voler
mutuellement leurs meilleurs employés.
Quand les premières
usines géantes commenceront à produire des batteries – ce qui devrait se
faire dès l’année prochaine – nous pourrions avoir besoin de près de 100.000
tonnes de carbonate de lithium avant 2020. Nous n’en disposons pas en de
telles quantités aujourd’hui.
Une guerre a été
déclarée, et le prix du lithium en sera le plus gros bénéficiaire dès aujourd’hui
et sur le long terme. Tout dépend des batteries, et donc du lithium.
L’oligopole du lithium s’arrête ici, dans le Nevada
C’est ici que s’arrête l’oligopole
du lithium, et où les nouveaux arrivants sur le secteur de l’exploitation de
lithium entrent en jeu dans l’espoir d’un avenir lucratif.
A l’heure actuelle, le
lithium ne s’échange même pas en tant que marchandise. Il est géré au travers
d’un oligopole de trois ou quatre fournisseurs majeurs qui ont géré l’offre
et la demande des décennies durant. C’est pourquoi les prix sont déterminés
sur une base contractuelle.
C’est quelque chose qui
pourrait changer cette année, et la raison pour laquelle il est intéressant d’intégrer
le marché aujourd’hui.
« Les quelques gros
fournisseurs qui ont jusqu’à présent été responsables de l’offre et de la
demande en lithium ne seront bientôt plus capables de satisfaire la nouvelle demande.
C’est pourquoi 2016 sera une année intéressante pour tous ceux qui attendent
de voir venir la fin de l’oligopole et le détachement potentiel du lithium
des autres marchandises », a expliqué Andy Robinson, directeur de Pure
Energy Minerals (OTMKTS:HMGLF),
à Oilprice.com.
Les producteurs
travaillent aujourd’hui très rapidement en vue de se positionner
stratégiquement et devenir des fournisseurs clés.
Jusqu’à présent, tout va
bien. Pure
Energy est la seule société du Nevada à avoir signé un accord
conditionnel avec l’entreprise qui construit aujourd’hui la plus grosse usine
de batteries de la planète, à moins de quatre heures du projet minier de Pure
Energy.
D’autres mouvements ont
pu être observés – des mouvements plus larges, globaux, qui nous donnent
davantage de raisons d’être haussiers sur le lithium.
Nous avons au dernier
trimestre de 2015 et au début de cette année beaucoup entendu parler du géant
minier australien du nom de Rio Tinto, qui cherche lui-aussi à intégrer
le secteur du lithium.
Un jeu majeur et de long terme
C’est une révolution
énergétique qui n’en est encore qu’à ses débuts, mais la marchandise est tant
en vogue aujourd’hui que les chances d’entrer en jeu sur le long terme se resserrent
de jour en jour. Et le Nevada – le point zéro de cette révolution – accumule déjà
tous les bénéfices, parce qu’il est le seul Etats américain à produire du lithium
et à présenter un important potentiel en termes de ressources.
Rien
qu'en 2013, selon l’USGS, le Nevada a doublé sa capacité de production de
lithium – et ce n’est que la partie visible de l’iceberg, au vu des projets d’exploration
qui voient le jour et des acquisitions de terrain en série.
La prochaine vague d’usines
de batteries devrait faire grimper la capacité de batterie globale de 150%
avant 2020. Voilà qui permettrait aux véhicules électriques d’enregistrer une
croissance annuelle de 20 à 30% d’ici à 2025. Le potentiel de demande en
lithium semble infini.
Certains pensent que le
marché du lithium est déjà en déficit
en termes d’offre, et la hausse de son prix rend les nouveaux projets plus
intéressants encore.
L’oligopole du lithium
est déjà un dinosaure, et les nouveaux projets installés sur des terrains
prometteurs par des sociétés aux capitalisations boursières moins importantes
et aux équipes de direction solides sont ce que rechercheront bientôt les
investisseurs.
Les bassins de saumure
sont à la mode, et à l’heure actuelle, Pure Energy est propriétaire de la
seule source de saumure en Amérique du Nord. Elle est aussi directement
adjacente à la seule mine de lithium d’Amérique du Nord, Albermarle Silver
Peak Mine (NYSE:ALB). Le lithium produit à partir de saumure, ou d’eau salée,
est le moins cher qui existe aujourd’hui, parce qu’il est plus facile à produire.
Il y a des millions de
raisons d’être haussier sur le lithium et sur le Nevada. Goldman
Sachs l'a compris. « Non seulement le lithium alimentera de
gigantesques infrastructures de stockage d’énergie, il sera un élément clé de
la révolution des voitures électriques et remplacera le gazole en tant que
source primaire de carburant de transport ».
Cette marchandise qui n’en
est pas encore une en termes de négoce est sur le point de se détacher de l’oligopole.
Arrivez les premiers.