Le gouvernement américain a annoncé
la semaine dernière que les prix à la production et à la
consommation avaient respectivement baissé de 1.3 et 0.5%, et que les
mises en chantier avaient augmenté contre toute attente de 5.9%. Sans surprise, Wall Street a
célébré ces bonnes nouvelles apparentes, propulsant
ainsi le Dow Jones à de nouveaux records. La tendance récente du
marché est de ne pas tenir compte des mauvaises nouvelles, et au
contraire de ne prendre en considération que les nouvelles sur
« l’atterrissage en douceur » qui nous est
promis. Les très faibles
niveaux de l’emploi manufacturier de Septembre ainsi que
l’étude de la Réserve Fédérale de St Louis
annonçant une détérioration inattendue du secteur
manufacturier en sont deux exemples récents.
Cependant, un examen plus attentif de ces
« bonnes nouvelles » montre que les choses ne sont pas
si simples.
Le résultat de l’inflation provient
pour la majeure partie de la forte baisse du prix de l’essence. Tout
d’abord, il est fort probable que ce déclin soit temporaire,
puisqu’il ne reflète qu’une correction du marché
haussier actuel. La
coïncidence d’évènements ayant permis cette baisse
va bientôt disparaître, et les prix de l’essence vont
reprendre leur hausse.
Mais plus important, pendant que la baisse des prix
de l’essence occupait la scène, peu de commentateurs ont
relevé la forte hausse des prix des autres matières
premières. Par exemple, pour le mois dernier, les prix des
métaux industriels se sont envolés, le zinc et le nickel ayant
cru de plus de 20%
La hausse des prix des matières premières
agricoles est plus impressionnante encore, menée par le blé et
le mais, dont le prix a augmenté de 33%. Sachant que, - et c’est
bien pratique -, les prix alimentaires sont absents de l’indice de
l’inflation de base, je m’attendrais à ce que ces hausses
des prix des matières premières agricoles reçoivent peu
d’attention des économistes gouvernementaux et autres analystes
financiers. Et bien que tous ces
théoriciens aimeraient bien qu’il en soit
différemment, nous devons tous manger. Malheureusement, cela revient
de plus en plus cher.
Ainsi, alors que le soulagement temporaire des prix
à la pompe s’estompera bientôt, la douleur à la
caisse du supermarché va devenir plus intense. Ces couts supplémentaires,
associés au renchérissement des prêts immobiliers souscrits
à taux variable, va engendrer de sérieuses difficultés
pour le consommateur américain. Et bien entendu, si celui-ci
s’arrête de dépenser, c’est la fin du bal pour
l’économie américaine qui dépend à 70%
de ses dépenses.
De même, je ne suis pas plus à
l’aise avec la hausse annoncée des mises en chantier. En ajoutant un stock
supplémentaire à un marché déjà
sur-construit, les constructeurs vont simplement dégrader une
situation déjà très précaire. Soit les
constructeurs ne sont pas conscients du déséquilibre actuel
entre l’offre et la demande, soit ils continuent à construire
pour convaincre leurs actionnaires de voir la vie en rose concernant leurs
résultats futurs. En
effet, le management et les principaux actionnaires ne peuvent continuer
à vendre leurs actions sur le marché que s’ils arrivent
à convaincre d’autres investisseurs d’acheter. Une très forte réduction
des mises en chantier montrerait à tous la précarité de
la situation actuelle, et mettrait en péril les stratégies de
vente de beaucoup de dirigeants de ce secteur. En conséquence, ils continuent
à construire des maisons qu’ils ne pourront pas vendre ou
qu’ils vendront à perte, de manière à pouvoir
continuer à vendre leurs actions dont le cours s’effondrera
dès que Wall Street s’en apercevra.
La convergence de toutes ces
bonnes nouvelles apparentes fait qu’à peu près
tout le monde est d’accord sur « l’atterrissage en
douceur ». Il
s’agit là plus de vœux pieux que de véritable
prévisions, ceux qui le proclament le plus fort ayant le plus
à y gagner. En fait, ce
joli conte de fées fait tellement partie de la psychologie de Wall
Street actuelle que toute opinion contraire est balayée d’un
revers de main.
Cependant, au moment où la plupart des
sceptiques a capitulé, la scène est prête pour que la
tragédie d’un crash prenne tout le monde par surprise.
Peter D.
Schiff
President/Chief Global Strategist
Euro Pacific Capital, Inc.
20271 Acacia Street, #200 Newport Beach, CA
92660
Toll-free:
888-377-3722 / Direct:
203-972-9300 Fax: 949-863-7100
www.europac.net
pschiff@europac.net
N’attendez pas que les masses se réveillent.
Protégez vos actifs et votre pouvoir d’achat avant qu’il
ne soit trop tard.
Découvrez la meilleure manière d’acheter de
l’or à http://goldyoucanfold.com.
Peter Schiff est
contributeur à 24hGold.com. Les vues présentées sont les
siennes et peuvent évoluer sans qu’il soit nécessaire de
faire une mise à jour.
Les articles présentés ne constituent en rien une
invitation à réaliser un quelconque investissement. L’auteur, 24hGold ainsi que
toutes parties qui leur seraient directement ou indirectement liées
peuvent, ou non, et à tout instant, investir ou vendre dans tous les
actifs présentés dans ces colonnes. Tous droits
réservés.
|