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Quantitative Easing: passé, présent, futur

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Publié le 08 août 2012
667 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Compte tenu  de la présente popularité du terme ‘Quantitative Easing’, il est assez remarquable de constater que de nombreux commentateurs des marchés financiers ne comprennent toujours pas de quoi il s’agit. Ce terme, par définition, fait référence à une augmentation de la masse monétaire par la banque centrale dans un effort de réduire le coût du crédit. Dans la mesure où la masse monétaire peut être accrue par les banques commerciales ainsi que par les banques centrales, le Quantitative Easing peut être défini comme une augmentation de la Base Monétaire (réserves bancaires plus devise en circulation) visant à diminuer le coût du crédit. La Base Monétaire est l’agrégat monétaire que les banques centrales (ou la Fed aux Etats-Unis) contrôlent de manière directe dans leurs efforts de manipuler l’économie.


En gardant la définition ci-dessus à l’esprit, nous pouvons aisément démontrer qu’il n’y a eu aucun épisode de Quantitative Easing aux Etats-Unis depuis la fin de QE2. Il nous suffit simplement de noter que depuis juin 2011, un léger déclin de la Base Monétaire des Etats-Unis a pu être enregistré – depuis 2,64 jusqu’à 2,63 trillions de dollars. Ce n’est pas un hasard si ce changement relatif à la Base Monétaire ayant été enregistré depuis juin dernier ait également été accompagné d’un léger changement en termes de quantité totale de crédit. Quelques mouvements ont également été enregistrés sur les bilans de la Fed sur la même période. Par exemple, la quantité de titres du Trésor détenue par la Fed a augmenté de 57 milliards de dollars dans le même temps que les titres soutenus par les prêts immobiliers ont diminué de 75 milliards de dollars. En revanche, le bilan total de la Fed est quasiment identique à celui d’après QE2.


En conséquence, toute personne déclarant que la Fed se soit engagée dans une nouvelle politique de Quantitativé Easing au cours de ces  derniers mois ne comprend pas de quoi elle parle, ou est tout simplement plus intéressée par promouvoir un agenda particulier que par l’exactitude des informations qu’elle transmet. Il est vrai que la masse monétaire des Etats-Unis a clairement augmenté au cours de ces neuf derniers mois, mais cette hausse est due à la fois aux dollars fuyant le système bancaire Européen et à l’expansion du crédit par les banques commerciales Américaines.


Aux Etats-Unis, aucune politique de Quantitative Easing n’est menée actuellement. En revanche, il ne fait aucun doute qu’une nouvelle vague de Quantitative Easing fera son apparition dans le futur. La triste réalité, c’est que les personnes les plus influentes de la Fed croient dur comme fer qu’une augmentation de la masse monétaire est nécessaire en temps de ralentissement économique, malgré le fait que l’Histoire nous ait déjà à de nombreuses reprises apporté des preuves du contraire. Etant donné les faiblesses économiques qui nous attendent encore, il ne fait donc aucun doute que de nouvelles politiques de Quantitative Easing seront mises en place, du moins jusqu’à ce que ‘l’inflation’ soit trop largement évidente aux yeux de ‘l’ennemi public numéro 1’. La seule vraie question est de savoir quand cela se produira.


Il n’y a que très peu de chances que la prochaine vague de Quantitative Easing ne commence avant qu’il devienne évident aux yeux de tous que les capitaux propres Américains sont entrés dans un marché baissier et/ou que l’économie des Etats-Unis se dirige vers une récession. C’est de cela qu’aura besoin la Fed pour pouvoir justifier de ses actions, tout particulièrement après l’échec cuisant qu’a été QE2.


Les élections présidentielles du mois de novembre pourraient également jouer un rôle important quant à l’arrivée de la prochaine vague de Quantitative Easing. Bernanke sera bien entendu réticent à l’idée de se lancer dans la rixe politique, mais c’est exactement là qu’il finira s’il apparaît comme ayant soutenu les marchés sans l’excuse présentée ci-dessus. Les hommes politiques Républicains se feront un plaisir d’interroger Bernanke s’il lui arrivait de mettre en place des programmes de ‘stimulus’ sans disposer d’excuse pouvant lui permettre de justifier d’une urgence économique.



Steve Saville

www.speculative-investor.com  

 

 


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