C’est de plus en plus souvent
que je lis des articles au sujet de robots désormais capable d’occuper des
postes qui étaient jusqu’à présent réservés à des humains. J’attends habituellement
que plusieurs nouveaux articles soient publiés avant de vous en faire le
résumé.
La semaine dernière,
j’écrivais Baxter,
le robot qui va vous prendre votre job au SMIC.
Voici
maintenant Alpha, le robot qui sait faire des burgers
Voici ci-dessous une histoire
similaire que j’ai pu lire ici : Robot
Serves Up 360 Hamburgers Per Hour
Alpha,
manufacturé par Momentum Machines, est capable de
faire des burgers de qualité. Et il les fait avec tant d’efficacité qu’il lui
est possible d’offrir ‘des burgers gourmets à prix fast-food’.
Grâce
à un système de tapis roulant, la viande est fraîchement hachée et grillée en
fonction de ce que demande le client. Une fois que les steaks ont fini de
cuire, Alpha tranche les tomates et les cornichons et les place dans le
burger, quoi de plus frais ? Il emballe ensuite les sandwichs avant de
les vendre.
Il est capable de faire 360 burgers par heure. Faire des économies grâce à
Alpha est quelque chose de plutôt simple à imaginer. Vous n’auriez même pas
besoin de caissiers et de serveurs. Les clients pourraient taper leur
commande, payer, et attendre que leur burger leur soit donné.
Momentum machines prévoit déjà la création d’un
nouveau modèle qui sera capable de hacher plusieurs types de viande – 1/3 de
porc, 2/3 de bison par exemple – pour en faire un même steak. Il sera
également doté de capacités de cuisson ‘gourmet’ que les chefs utilisent
aujourd’hui, comme par exemple la capacité de griller la viande tout en
conservant son côté juteux.
La société prévoit d’ouvrir sa première chaîne de restaurants et de n’y
employer que des robots. Mais non seulement pourrions-nous bientôt rencontrer
Alpha dans le restaurant à burgers du coin, la société tente également de
conquérir les magasins de quartier et même les distributeurs – ne me demandez
pas comment elle compte s’y prendre.
Guerres de robots en Chine
Le journal China Daily publiait récemment l’article
suivant : Chinese robot wars
set to erupt
La récente recherche conduite par le cabinet-conseil Ernst
& Young LLP suggère que le coût moyen annuel du travail par employé a
atteint plus de 40.000 yuans (6.400 dollars) en 2011, contre moins de 25.000 yuans
il y a cinq ans.
Compte tenu du trafic, il est aisé de calculer ce que
rapporterait l’achat d’un robot. ‘Les robots industriels sont aujourd’hui
déjà moins chers que les salariés des régions orientales de la Chine’,
déclarait Wang Tianmiao, qui dirige le comité
d’experts chargé de l’étude la technologie robotique dans le cadre du projet
du gouvernement de développer le secteur technologique.
Selon Wang, un robot industriel typique coûte aux
alentours de 300.000 yuans, et coûte en moyenne 20.000 yuans par an en
maintenance. Son coût de 500.000 yuans sur 10 ans est considérablement
inférieur au salaire d’un technicien qui s’élève à 6000 yuans par mois. Et
les robots peuvent effectuer un travail plus efficace que les humains.
La technologie tue les emplois de la classe moyenne
Voir l’article suivant publié par Yahoo! News : Recession, tech
kill middle-class jobs.
Cinq ans après le début de la grande récession, les dés sont
jetés : cinq millions d’emplois destinés à la classe moyenne ont été
perdus au sein des nations développées.
Et la situation est encore pire que ce qu’elle paraît.
Une majorité des emplois ne reviendra jamais et quelques
millions supplémentaires devraient encore disparaître. En plus de cela, ces
emplois ne disparaissent pas au profit de la Chine et des autres pays en
développement, et ne sont pas que des postes d’usine. Des emplois
disparaissent dans le secteur des services, qui emploie plus de 2/3 des
salariés.
Ces emplois sont peu à peu effacés par la technologie.
D'année en année, les programmes qui contrôlent les
ordinateurs et toute une série d’autres machines deviennent de plus en plus
sophistiqués et capables d’effectuer de plus en plus de tâches plus
efficacement que des humains. Des décennies durant, la science-fiction nous a
mis en garde sur un futur dans lequel nous deviendrions les architectes de
notre propre obsolescence, remplacés par nos propres machines. Une analyse d’Associated Press a récemment
prouvé que ce futur était proche.
Le nombre d’emplois qui disparaissent étonnent même les
économistes du travail. Aux Etats-Unis, la moitié des 7,5 millions d’emplois
qui ont disparu lors de la grande récession concernaient des employés de
classe moyenne au salaire variant de 38.000 à 68.000 dollars. Seuls 2% des
3,5 millions d’emplois qui ont été créés depuis la fin de la récession en
juin 2009 sont destinés à la classe moyenne. 70% sont des emplois à faible
salaire, et 20% des emplois qui paient très bien.
Selon les experts, cette disparition de la classe moyenne
est loin d'être terminée. Ils prévoient des millions de pertes d’emploi
supplémentaires à mesure que la technologie se développera et envahira nos
vies.
Les salariés les plus vulnérables effectuent des tâches
répétitives pour lesquels les programmeurs peuvent écrire des logiciels – un
comptable vérifie des listes de chiffres, un administrateur remplit des
fichiers, un parajuriste classe des documents pour aider
dans le cadre d’une affaire. Plus les programmes informatiques deviennent
sophistiqués, plus les emplois multitâches sont à risque – managers,
superviseurs, employés qui pensaient être protégés par leur diplôme. Cette
situation semble sans échappatoire. Les robots parlants et mécaniques
remplacent partout des emplois autrefois destinés à des humains.
Si une tâche est répétitive et programmable, un robot peut
l’effectuer. Cela concerne même les emplois les moins bien payés du secteur
alimentaire et manufacturier.