Surprenante ou édifiante ?
Les dirigeants communistes chinois doivent se prendre la tête entre les mains. Ou ce sera pour bientôt, quand toute cette frénésie des marchés va exploser.
Bon, d’accord, tenter de libérer les ressources financières massives de la Chine n’est pas facile.
Ces énormes piles d’argent épargnées par les millions de ménages du pays et les institutions au sein de l’économie en plus forte croissance dans le monde.
Mais doivent-ils tous courir derrière la même chose au même moment ?
Avec la bulle immobilière chinoise déjà débordante d'appartements invendables et avec la montagne d’or déjà empilée lors du krach des cours de 2013, le secteur privé de la Chine est maintenant accro aux actions et aux titres.
Cette activité frénétique a recraché des statistiques extraordinaires. Comme 6% de nouveaux clients qui ouvrent un compte de courtage d’actions sont illétrés, apparemment.
Une telle activité est devenue encore plus forcenée aujourd’hui, avec le nouveau lien entre Shanghai et Hong Kong, qui permet aux investisseurs chinois de verser 1,7 milliard de dollars US (1,6 milliard d’euros) dans les titres cotés de l’ex colonie britannique.
Pékin ne se tient pas à l’écart sans rien faire cependant. Le gouvernement encourage activement de nouvelles spéculations via l’agence de presse d’état, Xinhua. Le quotidien People’s Daily, le journal porte-parole du parti, a indiqué que les actions chinoises étaient « résolument dans un marché haussier ».
Qu’en est-il de l’or, le chouchou de 2013 pour les investisseurs privés et les épargnants chinois ? Ce graphique ci-dessous montre la chute de la demande, au cas où vous vous demanderiez si elle a une influence sur les prix.
Graphique : PIB chinois contre la demande des ménages pour les lingots et les pièces d’or. PIB nominal (gauche, vert) et demande privée en or (droite).
Mais n’oublions pas l’accumulation des réserves d’or par les banques commerciales de l’Empire du Milieu. Et leur frénésie soudaine pour le trading de l’or via les contrats de la zone internationale de libre échange à Shanghai.