Veillée d’armes avant la passe d’arme ?
« La Banque centrale américaine (FED) devrait laisser les taux d’intérêts inchangés à l’issue d’une réunion monétaire mercredi attendant d’en savoir plus sur les projets économiques du président Donald Trump, estiment la plupart des économistes.
Pour cette réunion de février, dépourvue de conférence de presse de la présidente Janet Yellen, les économistes misent sur « une attitude attentiste » du Comité monétaire (FOMC) avant de voir « avec plus de clarté la magnitude, la composition et le calendrier des dispositions de relance budgétaire » (réduction d’impôts et dépenses d’infrastructures) promises par le président républicain, affirme Paul Ashworth de Capital Economics.
Ces mesures expansionnistes, de même que les forts droits de douane que veut imposer Donald Trump aux produits du Mexique, troisième partenaire commercial des États-Unis, dans son bras de fer sur le mur anti-immigration, pourraient s’avérer inflationnistes et forcer la FED à accélérer ses hausses de taux. »
C’est l’avis de Tim Duy, professeur d’économie à l’Université d’Oregon : « Dans la mesure où l’administration entend poursuivre une stratégie de négociation agressive avec nos partenaires commerciaux, ils peuvent dire que cela va augmenter les prix des produits aux États-Unis et réagir à cela en relevant les taux. »
Une politique inflationniste
J’y reviendrai plus longuement dans un édito spécial, sachez juste que la politique de Trump est inflationniste et que justement, le grand mensonge de la déflation apparaît enfin au grand jour.
La déflation est voulue depuis maintenant presque 30 ans par le « totalitarisme marchand », et la mondialisation a d’abord servi le grand patronat en empêchant les hausses de salaires.
En Suisse, le salaire moyen est de 6 000 Francs suisse (soit presque l’équivalent en euros !!). C’est le résultat de frontières, d’une maîtrise des flux migratoires.
En gros, pour faire simple, le protectionnisme c’est, par nature, le retour de l’inflation.