Pour lui, la situation fondamentale est assez simple. Toutes les monnaies fiduciaires sont globalement pourries… Conclusion : il vaut mieux acheter de l’or ! Ah ah ah ah ah, depuis le temps qu’on vous le dit !
Surtout, n’oubliez pas : nous sommes dans un cycle haussier séculaire. L’or, on l’amasse, on ne le revend pas, on en achète quand on peut, surtout quand il baisse !! Et on laisse braire les autres. Les chiens aboient et la caravane passe.
Convictions chevillées au corps depuis des années, car encore une fois, rien n’a changé en mieux. Tant que nous sommes assis sur un volcan, mieux vaut pouvoir faire ses valises rapidement.
Dans une interview accordée à Bloomberg ce mardi, Druckenmiller a expliqué qu’il s’est repositionné sur l’or en décembre et en janvier. Sa motivation est assez simple : « Je voulais acheter une devise, or aucun pays ne semble vouloir apprécier sa monnaie. L’or ayant fortement baissé, j’en ai acheté. »
En fait, l’or, perçu en tant que valeur refuge dont le cours fluctue dans la direction opposée des actions, est reparti récemment à la hausse. Les contrats à terme or ont grimpé de 2,8 % en février, alors qu’ils sont en hausse d’environ 7,9 % depuis le début de l’année, d’après les données de FactSet. Les contrats or d’avril sont à leur plus haut depuis le 10 novembre. En comparaison, le S&P 500 n’a progressé que d’un maigre 0,7 % en février, ainsi que de 2,5 % depuis le début de l’année. Le Dow s’est apprécié d’un pour cent depuis le début du mois de février, de 1,5 % depuis le 1er janvier. Seul le Nasdaq, en hausse de 1,2 % en février et de 5,6 % depuis le début de l’année, se rapproche de la performance de l’or.
L’effet Trump se dissipe sur les marchés actions
La mèche fut allumée le 8 novembre dernier après la victoire de Trump, qui a dopé les marchés actions sur base de la promesse de la mise en place de politiques pro-affaires. Cependant, les marchés actions, qui ont battu leur record durant les dernières séances, évoluent désormais en dents de scie en vertu d’un agenda législatif présidentiel confus. Par exemple, sa capacité à accorder la priorité aux baisses d’impôts plutôt qu’à ses ordres exécutifs controversés interdisant aux ressortissants de 7 pays majoritairement musulmans l’accès au territoire américain.
Le fait que l’or grimpe de concert avec les actions est une anomalie. Mais le métal jaune gagne en traction grâce à toute une série de facteurs.
Les attentes concernant l’inflation augmentent, alors que l’or est souvent utilisé en tant que protection contre l’inflation, ou la hausse des prix. La faiblesse du dollar a également bénéficié aux métaux car elle a tendance à susciter l’intérêt d’acheteurs de pays utilisant d’autres devises. (…)
Simultanément, les taux d’intérêt ont baissé. Le rendement de l’obligation de référence, le bon du Trésor américain à 10 ans, est de 2,349 %, un plus bas de trois semaines. (…)
Les incertitudes politiques, avec les élections en France et dans d’autres nations européennes, menaçant la stabilité de la zone euro, ont également joué leur rôle dans la hausse de l’or, qui se comporte bien durant les périodes de confusion et de tumulte.
En conclusion : il est certain qu’un investisseur professionnel comme Stanley Druckenmiller n’a probablement pas mis tous ses œufs dans le même panier. Durant son interview accordée à Bloomberg, il n’a pas révélé la composition intégrale de son portefeuille, mais il est bon de noter que les pros comme Druckenmiller utilisent les matières premières pour assurer leurs autres investissements (hedge). Il se peut que cette position or n’ait pas été prise avec le long terme en vue.
Mais si Druckenmiller avait vraiment voulu faire un pari à court terme sur les métaux précieux, il aurait placé ses billes sur l’argent, le petit frère de l’or. La performance de l’argent dépasse celle de l’or : le métal gris est en hausse de 11,2 % depuis le début de l’année. L’ETF argent majeur, l’iShares Silver Trust, est également en hausse de presque 12 % depuis le début de l’année alors que sa contrepartie or, le GLD, a progressé de 7,8 %. (…)
Source : MarketWatch.com (8 février 2017)