Je vous ai montré et démontré dans plusieurs éditos qu’en montant les taux à un moment où, qui plus est, le pétrole monte, la FED allait volontairement déclencher une crise qui peut être dévastatrice.
Quand les riches maigrissent, les pauvres, eux… meurent de faim. Voilà le véritable crime que sont en train de commettre les autorités monétaires américaines.
Ce n’est pas grave si Wall Street s’effondre, ce n’est pas grave de perdre quelques dividendes, non, ce qui est grave c’est que toutes les crises financières créées de toutes pièces par l’augmentation volontaire des taux entraînent des conséquences pour les sans-dents de tous les pays dans l’économie réelle.
Voilà le problème.
Comme à chaque guerre, le petit peuple est sacrifié. Il sert ici de variable d’ajustement économique et de contrepartie financière. Ce que nous serons des milliards à perdre, quelques centaines de mamamouchis vont le gagner.
Voilà le véritable scandale.
Pour la première fois depuis quelques décennies, pour ne pas dire siècles, un président américain ose dire que la FED est folle.
La FED ne s’occupe pas de l’intérêt commun (et la BCE non plus)
La FED est une institution privée, inféodée à des intérêts privés et particulièrement puissants. Mais la FED, comme un certain nombre de puissants, semble être tombée sur un os appelé Trump, et ce qu’il va se passer entre la FED et la Maison-Blanche, entre Wall Street qui symbolise la finance mondialisée et Main Street qui symbolise l’homme de la rue, va être très intéressant à suivre dans les prochaines semaines.
Le Dow Jones chute de 832 points, ce qui semble énorme, sauf que cela ne représente qu’une baisse de 3,15 %.
C’est une grosse baisse, mais après 300 % de hausse (je force à peine le trait), cela n’est pas très significatif ni très inquiétant.
Ce qui est inquiétant c’est la suite. Beaucoup d’observateurs s’amusent à prédire une crise en… 2020 ! Rien ne dit qu’elle a plus de chance de survenir en 2020 que maintenant ou inversement.
Faut-il se ruer vers les abris ? D’après Trump, ce n’est pas utile, car il pense qu’il s’agit là d’une simple « correction » des marchés financiers et non pas d’un krach. Il a déclaré « En fait, c’est une correction que nous attendions depuis longtemps, mais je suis vraiment en désaccord avec ce que fait la FED », devant des reporters en Pennsylvanie.
Si Trump ne veut pas faire paniquer Main Street, et les Américains moyens, il n’en reste pas moins que son discours est très clair. Ce n’est pas un krach (pour le moment), mais la FED fait tout ce qu’il faut pour que cela le devienne alors que moi, le président des classes moyennes, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour assurer l’avenir et la prospérité de mes électeurs.
Je ne vous dis pas que c’est la stricte vérité ni que vous devez croire cette affirmation. Je vous dis que c’est l’histoire qui est racontée aux Américains, et la fiction imaginaire propagée par le clan Trump. La réalité, d’ailleurs, ne donne pas forcément tort aux trumpistes pour le moment.
Trump pense que la FED a perdu la raison
Nous sommes en pleine période électorale des mid-terms aux États-Unis. Trump vante son bilan économique, plutôt bon.
Une bonne crise économique ne serait pas pour déplaire à certains…
La FED a même indiqué qu’elle relèverait encore plus ses taux… Provoquant le mini-krach en cours. La FED savait très bien quelles seraient les conséquences.
Ce qui est différent cette fois, c’est que le président des États-Unis en personne rentre dans le lard des banquiers centraux en disant publiquement tout le bien qu’il pense de leur politique, et qui correspond peu ou prou à ce que je vous dis depuis des mois.
Si la FED monte les taux, elle va créer une crise. Si elle les monte trop, elle va créer une insolvabilité généralisée et un effondrement systémique. C’est donc une politique absurde.
Et c’est exactement ce que dit Trump sans prendre de précautions oratoires. À la Trump quoi !
« Le Président américain s’en est encore pris à la FED, qui relève les taux trop rapidement à son goût. «Je pense que la FED fait une erreur. Ils sont tellement durs. Je pense que la FED est devenue folle», a même lancé Trump devant les journalistes, alors que la Banque centrale américaine, désormais dirigée par Jerome Powell, s’apprête à remonter ses taux pour la quatrième fois de l’année le 19 décembre. Il était extrêmement rare, jusqu’à l’élection de Trump, qu’un président américain critique ouvertement la FED, supposée être indépendante. »
De leur côté, les mondialistes soutiennent la FED, ils veulent leur crise, ils veulent racheter des actifs pas chers, ils veulent créer des problèmes pour arriver avec leurs solutions qui consistent à rapiner les États et les peuples rendus exsangues à vil prix. Ils veulent faire dérailler la popularité de Trump par une crise économique dont il serait rendu responsable.
C’est une guerre, une guerre sans morts, mais une guerre à mort pourtant, comme le disait Mitterrand.
Christine Lagarde défend la FED
« En revanche, Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international (FMI), a tenu de son côté à défendre la FED américaine. Lagarde juge que le relèvement des taux est un développement nécessaire compte tenu de la forte croissance de l’économie aux États-Unis. Ainsi, la dirigeante du FMI a jugé les décisions de la Banque centrale américaine légitimes, nécessaires et inévitables. »
Vous voyez bien le grand tableau d’ensemble n’est-ce pas ?
Que va-t-il se passer ?
Le combat politique entre les deux clans, souverainistes et mondialistes, pourrait prendre une tournure économique et dramatique avec un effondrement provoqué.
Les uns accusant les autres de tous les maux.
Les mondialistes tenteront de se défaire de Trump en rêvant de faire des pays « souverainistes » de nouveaux Venezuela. Trump pourrait fort bien profiter des « erreurs » qui n’en sont pas de la FED pour reprendre le contrôle de la Réserve fédérale en la nationalisant.
C’est un combat à mort.
Il faudra choisir son camp.
Et chaque épargnant devra lui-même prendre ses propres responsabilités sur les choix qu’il convient de faire pour affronter au mieux les secousses qui arrivent. Ces secousses vont concerner l’épargne, mais aussi vos patrimoines, vos emplois, votre employabilité, et bien évidemment, vos retraites et vos pensions.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)